dimanche 19 mai 2013

Waterloo-kitchenette , un « écosystème » très « business friendly » et innovant


Waterloo est le siège de près de 600 start-up. Son université est un vivier de talents, notamment pour les géants de la Toile.

Waterloo-Kitchener : c'est au coeur de ces villes jumelles de 90.000 habitants, à une heure de route de Toronto, qu'est né le BlackBerry. Au sein de l'université de Waterloo, l'une des plus réputées d'Amérique pour la recherche informatique, on aime évoquer la « success story » de cet ancien étudiant, qui inventa en 1999 une nouvelle génération de téléphones intelligents. L'histoire d'une start-up devenue une multinationale de plus de 15 milliards de dollars.
Des centaines de doctorants, chercheurs, ingénieurs s'évertuent à perpétuer l'héritage de Mike Lazaridis. Le plus gros employeur de la région a investi plus de 100 millions de dollars dans la création d'un centre de recherche dédié à l'information quantique (Institute for Quantum Computing). Une science du minuscule qui devrait permettre de commercialiser des ordinateurs infaillibles contre toute technique de piratage. « Nous favorisons la culture entrepreneuriale et encourageons nos étudiants à commercialiser leurs découvertes », commente Raymond Laflamme, le président de l'institut.
A quelques kilomètres du campus, un hub de 600 start-up est destiné à faire croître les pépites de l'industrie multimédia. Réunies dans une ancienne tannerie de 30.000 m2, ces jeunes pousses bénéficient de l'expérience d'entrepreneurs plus aguerris, d'une aide logistique et juridique et de la proximité avec les géants du Web. Installé au dernier étage de Communitech, Google Canada a ainsi racheté, pour 17 millions de dollars, Buffer Box, un guichet électronique qui permet de retirer sa commande sur présentation de son adresse électronique et d'un code personnel. Le chef de l'ingénierie Google, Steve Woods, ancien doctorant de l'université de Waterloo, descend deux fois par semaine à la chasse aux talents. « Nous ne pouvons pas être à l'origine de toutes les idées nouvelles, donc nous devons rester au plus près des jeunes créateurs », explique-t-il.
C'est cet « écosystème » très « business friendly » qui a décidé Cédric Jeannot à établir à Waterloo sa start-up Ithinksecurity, spécialisée dans la protection de données commerciales. « J'ai pu lever un demi-million de dollars auprès de "business angels" pour mon premier tour de table. Il est bien plus facile, ici, de lever de l'argent privé. L'approche est différente : les investisseurs multiplient les petits tickets et, pour les entreprises qui ont résisté, remettent davantage au prochain tour de table. » La star du « cloud computing », Desire2learn, vient ainsi de lever 80 millions de dollars auprès de NEA, un fonds de capital-risque international, et d'Omers Venture, le bras armé du plus grand fonds de pension canadien.

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