mercredi 25 septembre 2013

L’innovation technologique, un levier pour les banques

 Les TIC (Technologies de l’information et de la communication) peuvent bien sûr contribuer à améliorer l’efficacité opérationnelle des banques. Plus fondamentalement, elles deviennent aussi des leviers clés de la défense et du développement de leur fonds de commerce. Deux innovations parmi d’autres illustrent cette nécessaire mutation.

Première innovation, le "m-paiement" c’est-à-dire l’utilisation du téléphone mobile (d’où le "m") comme moyen de paiement. Les technologies utilisées peuvent être dans ce cas très différentes : SMS, USSD pour des technologies liées aux réseaux mobiles, les systèmes sans contacts comme le NFC jusqu’aux technologies sonores telles que le NSDT.

 À la fin l’enjeu est le même : proposer que le téléphone portable soit un nouveau moyen de paiement pour échanger en quelque sorte des liquidités de manière ubiquitaire. Si le succès du paiement mobile par NFC reste encore à démontrer en France (expérimentation de Nice), les résultats illustrant un véritable usage sont bel et bien là notamment en Asie, en Amérique Latine et en Afrique.
Ce sont en effet les pays disposant d’un choix moins large en moyen de paiement et d’un faible taux de bancarisation, qui ont été les pionniers. Les usages concernent aussi bien les échanges de personne à personne (le "peer to peer") que l’achat chez un commerçant, le paiement des salaires, des factures voire des impôts.
Seconde innovation clé, l’évolution de ventes de smartphones et les opportunités d’usage en résultant, ainsi que l’appétence avérée pour les services bancaires via mobile (consultation des comptes, virements sur comptes d’épargne en ligne, dépôts de chèques, paiement de factures…) consacre l’inexorable montée en puissance du "mobile banking". Ce phénomène touche aujourd’hui à des degrés divers l’ensemble des régions du globe ; il dépasse la clientèle des jeunes générations et concerne aussi une clientèle aisée, souvent multibancarisée, très profitable pour les banques et appétente à un nouveau type de relation pour un certain nombre de prestations.
Il s’est traduit ces dernières années par de nombreuses initiatives, notamment le développement d’"apps" censées coller aux besoins des clients et pertinentes par rapport à leur contexte d’utilisation, à la localisation du client et au type de terminal utilisé (smartphone, tablette...).
Dans ces deux cas de figure, trois dimensions sont impactées : la vente, la dimension commerciale d’une part ; la relation client ensuite et, enfin, l’organisation même des banques.
Commençons par l’impact sur le modèle commercial. Dans le cas du m-paiement, le s’agit d’un nouveau service associé aux moyens de paiement comme dans le passé, en France sont apparus la carte bancaire ou les GAB/DAB. Il s’agit ici d’avoir son porte-monnaie dans son téléphone. Dans les pays où l’usage s’est le plus développé, les pays émergents, l’intérêt du système est qu’il permet aux banques d’offrir un système de paiement y compris à des clients non bancarisés. C’est donc un service de paiement sans lien nécessaire avec un compte bancaire individuel. Pour les banques c’est un moyen de proposer un service à des populations nouvelles et donc d’étendre son champ commercial.

Dans les pays développés, il s’agit plutôt de proposer une offre de service réellement multicanal en s’adaptant aux usages innovants liés à la mobilité. Plusieurs pays ont ainsi adapté le m-paiement à des services urbains comme le paiement des parkings par exemple. L’usage du téléphone mobile permet aussi d’associer paiement et "ticketing" c’est-à-dire de développer un marketing direct personnalisé lié à l’usage et à la localisation.
S’agissant des "apps", les initiatives en matière d’"Open Innovation" s’accélèrent ; buts recherchés : meilleure personnalisation des produits/services et "time du market" accéléré.
La personnalisation est extrêmement fidélisante : elle rencontre aujourd’hui la volonté d’une partie des clients de créer leur propre expérience bancaire, leur "univers" de besoins en fonction de leurs souhaits. Il est clair que l’expérience attendue en matière de services digitaux se situe clairement en décalage avec l’expérience offerte traditionnellement par les banques, jugée peu réactive et enthousiasmante.
Dès lors, les établissements sont face à un choix important en matière de conception des "apps" : une conception interne sur la base des anticipations des besoins et des usages, ou la "co-création" avec leurs clients en laissant libre cours à leur imagination et source potentielle de services auxquels les banquiers ne pensent pas naturellement. L’expérience récente de co-création du Crédit Agricole, "le CAStore", qui met à disposition des clients leurs propres données bancaires de façon sécurisée, illustre cette dernière démarche.
Elle se caractérise en outre par la mise à disposition d’une plateforme de développement "Software Development Kit" à une force de développement externe à la banque. Si les fondamentaux du succès de la relation client (qualité du contact, réponse au besoin, transparence, réactivité) devaient perdurer, les modèles de vente devraient ainsi progressivement se redessiner autour des lignes suivantes : une redistribution plus simple et économique des fonctions de relation client entre les canaux digitaux et physiques aujourd’hui entamée par la plupart des acteurs, une implication des clients dans la conception des produits et services dépassant largement les traditionnels sondages et "focus groups", enfin une ouverture sécurisée du SI (à travers les APIs) et des données bancaires.
La relation client est bien entendu impactée par ces nouveaux services. Pour le m-paiement, les cas d’usages que nous pouvons étudier actuellement, donc dans les pays émergents, illustrent un élargissement de la base de clients. Le développement est réalisé en commun avec les opérateurs télécoms qui, eux, veulent fidéliser leur clientèle dans le cadre d’un service innovant. Pour les banques, dans des pays où le taux de bancarisation n’excède pas 15 %, il s’agit d’une innovation de conquête de nouveaux clients qui gagnent de l’argent pour acheter en prépayé des flux financiers sans être cible directe pour des comptes bancaires.
Dans les pays européens, la donne est différente. Le m-paiement parait bien perçu, car il associe les banques aux opérateurs télécoms ; or depuis 2009, la confiance est plus grande auprès des opérateurs télécoms que des banques ! C’est donc un moyen, par effet de bord, de récréer ce capital de confiance. Le souci est plutôt avec les 3es acteurs de ce service, les marchands, qui à ce jour sont moins enthousiastes à pousser trop rapidement le modèle.

Outre une perte d’audience et de flux, le risque souvent mis en avant est celui d’une mauvaise qualité de l’apps générant un buzz négatif autour de la marque.
Embarquer les clients dans la création des apps est probablement la voie la plus prometteuse sous réserve qu’elle soit bien encadrée, l’expérience montrant que beaucoup de clients ne demandent pas mieux. La co-création porte en effet l’espoir de ne lancer que des offres au succès annoncé dont la promotion sera en outre en partie assurée par les clients eux-mêmes.
Il s’agit là d’un changement de posture à opérer par les banques, d’une forme d’humilité nouvelle qui prend en compte le fait que l’approche traditionnelle de contrôle de la relation clients et de conception top-down des offres rencontreront par définition des limites très fortes dans l’environnement digital, et ce probablement quelques que soient les sommes investies dans la sophistication des outils CRM et le "big data".
Enfin, l’organisation même des banques est impactée par ses innovations. Nous pouvons mêmes nous demander si ce n’est pas ici l’apport numéro 1 de ces innovations technologiques : faire bouger les mentalités du secteur bancaire ! Pour le m-paiement, l’enjeu organisationnel clé est de faire travailler ensemble des acteurs bancaires et télécoms. L’alchimie n’est pas toujours évidente.

Les deux acteurs se retrouvent sur certaines dimensions notamment l’aspect sécurité. Les services de m-paiement bénéficient de la double sécurité des services bancaires (leur cœur de métier), mais aussi de celles des opérateurs télécoms tant de leur équipement (sécurisation des protocoles télécoms, encodage, processus de contrôle, etc.) que de leur service ("revenue assurance", sécurité des réseaux, cryptage, etc.).
La mise à disposition d’apps n’est qu’une des composantes du virage que les banques que doivent négocier les banques pour s’adapter aux évolutions de leur environnement. Les options stratégiques restent ouvertes : création de banque digitale sous marque propre, création de banque digitale avec marque à connotation décalée comme "Hello Bank" lancée par BNPP à l’échelle européenne, en parallèle des transformations dans les réseaux en terme de format et de rôle des agences.

Les adaptations organisationnelles sous-jacentes commencent à se décliner autour des directions suivantes : passer d’une organisation traditionnelle centrée produit à une organisation ouverte, "client centric" et plus agile ; faire évoluer les pratiques managériales : du faire au "faire faire", évolution du rôle des DSI, maîtrise des enjeux sur la propriété intellectuelle, la transparence et le règlementaire.

Xavier Niel financera 90 % du méga-incubateur parisien

Le projet de la Halle Freyssinet devrait être opérationnel d'ici à 2016-2017.Le fondateur de Free y investit à titre personnel.


Le projet d'incubateur numérique géant regroupant un millier de start-up dans la Halle Freyssinet du XIIIe arrondissement parisien sera détaillé aujourd'hui par le maire de Paris, Bertrand Delanoë, et le fondateur de Free, Xavier Niel. « Il s'agit d'un énorme incubateur, peut-être le plus gros incubateur au monde », a expliqué Jean-Louis Missika, adjoint au maire chargé de l'innovation. Un espace de « coworking », un « fab-lab », un lieu mutualisé qui permettra aux occupants du site d'avoir accès à des outils coûteux, comme des imprimantes 3D.
















Xavier Niel financera personnellement 90 % de cette structure d'accueil organisée en société, dont les 10 % restants seront détenus par la Caisse des Dépôts. L'incubateur numérique devrait être opérationnel d'ici à 2016-2017. Il n'y a pas encore eu d'appel à candidatures lancé, mais le site ne devrait pas avoir de mal à se remplir. Une trentaine d'incubateurs publics ou privés existent déjà à Paris, mais n'accueillent à eux tous qu'un millier de start-up.
En avril, Xavier Niel avait aussi investi à titre personnel 70 millions d'euros dans le lancement de « 42 », une école informatique installée dans le XVIIe arrondissement de Paris et qui se donne pour but de former gratuitement 1.000 professionnels du numérique.

« Quartiers numériques »

Monument historique un temps menacé de destruction, la Halle Freyssinet, rachetée à la SNCF par la mairie de Paris, sera donc revendue au consortium Niel-Caisse des Dépôts, et ce, pour 70 millions d'euros. Le bâtiment sera rénové par l'architecte Jean-Michel Wilmotte. Si la mairie de Paris vend la halle, elle reste propriétaire de la parcelle qui l'entoure, laquelle sera aménagée et paysagée. Le bâtiment, qui offrira 100.000 mètres carrés, doit en effet contribuer au renouveau du quartier, avec la création d'un restaurant, d'un jardin, d'un équipement sportif, de commerces et de logements sociaux. L'édifice classé est actuellement exploité par la société événementielle Jaulin, qui ne disposait que d'un bail précaire.
La Halle Freyssinet pourrait s'inscrire dans le cadre du lancement de quartiers numériques, partout en France, si Paris demande sa labellisation. Fin juillet, la Caisse des Dépôts avait remis au ministre de l'Economie numérique, Fleur Pellerin, et au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, un rapport de préfiguration sur ce thème. Les collectivités territoriales souhaitant postuler à la labellisation de « quartier numérique » devront réunir dans la même zone des start-up, des grandes entreprises, des universités, des centres de recherche, offrir des conditions immobilières attractives et des infrastructures de communication à très haut débit. Une enveloppe de 200 millions d'euros prise sur les investissements d'avenir a été débloquée pour ces quartiers, en plus d'un budget de communication de 10 millions d'euros.

jeudi 19 septembre 2013

Tendance marketing : les commerçants face à un consommateur nouvelle génération

L'étude « Crise du shopping et/ou shopping de crise » d'Altavia shopperMind pointe l'évolution durable des comportements d'achat.

Les commerçants doivent faire face à de nouvelles habitudes de consommation
Mais que veut donc le consommateur ? Cette question taraude industriels comme distributeurs. Cinq ans après la chute de Lehman Brothers, Altavia shopperMind s'est penché sur ce qui a vraiment changé dans les habitudes d'achat des Français à travers l'étude « Crise du shopping et/ou shopping de crise ». L'observatoire dédié au comportement des consommateurs et à l'évolution du commerce du groupe Altavia a voulu faire la part entre les épiphénomènes et les attitudes durables. Mis en regard des initiatives menées par les enseignes, les résultats de ce tour d'horizon mené à la fois au travers de forums consommateurs et d'une enquête quantitative sont éclairants.

Des Français inquiets

Peu de monde a le sentiment d'échapper à la crise. 72 % des Français estiment ainsi y être directement exposés. « On ne consommera plus comme avant. Au-delà de l'inquiétude qui se manifeste, il règne un sentiment de culpabilité de l'avoir fait peut-être un peu trop largement durant des années », remarque Jean-Marc Megnin, directeur général d'Altavia shopperMind. Avec, à la clef, la hausse des emplettes en solde, mais aussi de l'envie d'acheter des produits qui durent.
Pour certains, la « fin de mois » arrive très tôt. Ce qui est susceptible de remettre en cause la double visite mensuelle en hypermarché. Un effet de stockage peut se produire en début de mois, complété ensuite par des achats de proximité permettant d'économiser l'essence et d'acheter de plus petits volumes. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les industriels sortent plus de petits formats. Ou si un adhérent de Leclerc a proposé à ses clients de décaler l'encaissement des chèques émis le dernier week-end du mois.
Mais les comportements ne sont pas linéaires. « Le consommateur peut faire la chasse aux promotions en grande surface tout en allant au marché, plus cher, pour certains produits », constate Jean-Marc Megnin.

De nouveaux réflexes pour les magasins

L'expérience en ligne des Français a progressé. « Ils prennent plaisir à pratiquer le e-shopping et sont moins dans le fonctionnel que dans l'émotion. Ils ont aussi découvert sur le Web les bénéfices de services clients rigoureux », remarque Nathan Stern, président d'Altavia shopperMind. A mettre en regard avec un attachement plus fragile au magasin.
Il n'en existe pas moins de nouvelles opportunités pour les points de vente. Notamment lorsque les acheteurs en ligne viennent y récupérer leurs produits, et refont des emplettes sur place. La distribution a tout intérêt à adapter, pour eux, son parcours client. « Elle doit aussi intégrer l'idée que proposer des produits ne suffit plus et qu'elle devient un lieu de service », poursuit Nathan Stern.
D'autres manières de gérer l'image prix se font jour, notamment à l'étranger. Tesco a mis en place un système de comparaison des prix avec ses concurrents qui peut permettre de bénéficier directement en caisse d'une réduction sur l'alimentaire. Tandis que Wal-Mart envisage un service de livraison par les voisins qui, en échange, recevraient des bons d'achat.

Un futur à imaginer

De nouveaux comportements se profilent. 37 % des Français se déclarent prêts à acheter en ligne leurs produits frais s'ils ont une garantie de qualité. Et, selon l'étude, 14 % se sentent même totalement capables de se passer d'aller en hypermarché s'ils trouvent tout sur le Net.
« Les schémas de vente vont être de plus en plus divers », prévient Jean-Marc Megnin. Preuve parmi d'autres, le « drive fermier », dû à des producteurs locaux, arrive dans de multiples régions. Autre piste : l'abonnement mensuel à des produits de grande consommation se développe.
Et une nette majorité des Français pensent que la location plutôt que l'achat, l'occasion, l'échange ou la revente de produits vont durer ou se développer. Les comportements arrivés avec la crise se sont installés.

mercredi 18 septembre 2013

La SNCF lance le programme d'incubation « Voyageur connecté »

Le programme  d'incubation lancé par la SNCF et Paris Incubateurs porte sur le développement d'applications mobiles pour les voyageurs. Crédit: D.R
Le programme d'incubation lancé par la SNCF et Paris Incubateurs porte sur le développement d'applications mobiles pour les voyageurs. Crédit: D.R
Pour améliorer le quotidien des voyageurs, la SNCF s'est associée à Paris Incubateurs pour inviter les start-up à participer à un programme d'incubation sur le thème des applications mobiles.
Un appel à candidatures vient d'être lancé par la SNCF et Paris Incubateurs* pour intégrer un programmes de start-up sur le thème « des services connectés pour une mobilité porte à porte ». Jusqu'au, 31 octobre, les entreprises de moins de 5 ans développant des services connectés et mobiles pourront déposer un dossier pour intégrer  ce dispositif, situé sur la ZAC Boucicaut.
Inaugurée, le 17 juin 2013 par la Ville de Paris, des programmes autour du design, de la e-santé et plus largement de la ville de demain y sont déjà développés.
Peuvent également se présenter les équipes dont le projet est en cours de développement mais ayant déjà finalisé une première offre de produits ou de services.

Paris Incubateurs apportera son expertise et un ensemble de services (hébergement, salle de réunions, espace de convivialité, etc.) et de prestations d'appui aux jeunes pousses (coaching méthodologique, mise en réseau, accès aux financements publics et privés, formations...). L'offre inclut également une possibilité d'accès à un financement de Paris Innovation Amorçage PIA (Ville de Paris / Bpifrance).
Un accompagnement et des ressources SNCF spécifiques visant à favoriser, à terme, le développement de partenariats fait aussi partie du programme.

La sélection des start-up retenues pour intégrer le programme aura lieu entre le 31 octobre 2013 et le 16 décembre 2013, afin de permettre leur installation effective sur le site dès début janvier 2014. Les entreprises intéressées sont invitées à candidater sur la plate-forme.

*Paris Incubateurs est une activité du Laboratoire Paris Région Innovation. Depuis plus de 10 ans, elle accompagne les créateurs d'entreprises innovantes dans leur phase d'amorçage, puis de décollage.

Information en temps réel avec SNCF Direct, e-billet, Tranquilien, Digitab, MyTripSet… : ces quelques exemples de services de mobilité innovants constituent le point de départ de nombreux autres services qui restent à imaginer. Vous avez des idées ? Des services ou des technologies innovantes à proposer ? Vous souhaitez travailler en collaboration avec les équipes du Groupe SNCF pour accélérer votre développement ? Intégrez l'Incubateur Voyageur connecté !
 
Patrick Ropert, directeur de la communication du groupe SNCF et Jean-François Galloüin, directeur général de Paris Région Innovation Lab (Paris Incubateurs) ont signé le 16 septembre 2013 un contrat de partenariat pour la création d’un incubateur de jeunes entreprises innovantes sur le thème « des services connectés pour une mobilité porte à porte ».
 
A travers ce dispositif, SNCF participera à l’accompagnement de nouveaux projets digitaux, sélectionnés selon ses besoins, avec l’objectif d’aboutir à des partenariats business concrets, et développer ainsi un écosystème autour des services connectés pour ses voyageurs. SNCF apportera son soutien en proposant des mentors aux entreprises et des ressources spécifiques (support technique, retours d’expérience et conseils…).  De son côté, Paris Incubateurs, fort d’un réseau de 300 startups, apporte son expertise et un ensemble de services (hébergement, salle de réunions, espace de convivialité, etc.) et de prestations d’appui aux jeunes entreprises innovantes (coaching méthodologique, mise en réseau, accès aux financements publics et privés, formations…).
 
Ce dispositif intègrera le futur incubateur d’entreprises situé sur la ZAC Boucicaut inauguré, le 17 juin 2013, par la Ville de Paris. Des programmes autour du «design», de la «e-santé», et plus largement de «la ville de demain» y sont déjà  développés.
 
Un appel à candidatures est ouvert du 16 septembre au 31 octobre 2013, pour identifier les entreprises qui pourront bénéficier de cet environnement exceptionnel associant les compétences de l’un des premiers groupes mondiaux de mobilité et de logistique et le savoir-faire et les réseaux de Paris Incubateurs. La sélection des startups retenues pour intégrer le programme aura lieu entre le 31 octobre 2013 et le 16 décembre 2013, afin de permettre leur installation effective sur le site dès début janvier 2014.
 
Pourquoi rejoindre l'Incubateur Voyageur Connecté ?
- une offre d'incubation Paris Incubateurs : locaux flambant neufs (Paris 15ème), services logistiques et accompagnement axé sur le développement business, la levée de fonds et votre visibilité.
- l'accès à un financement Paris Innovation Amorçage PIA (Ville de Paris / BPIFrance)
- un accompagnement et des ressources SNCF spécifiques visant à favoriser, à terme, le développement de partenariats business avec la SNCF.
 
Les entreprises intéressées sont invitées à candidater sur agorize.com/fr/challenges/incubateur-voyageur-connecte-en-partenariat-avec-sncf
 

Thierry Bardy accueillera Louis Pouzin dans le cadre de ses talk show "Regards croisés"

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invitation
regards croisés
"L’architecture de l’internet doit être refait
de fond en comble"
L Pouzin

Lundi 7 octobre à 17h30,
Jardins de l’innovation Issy les Moulineaux


Thierry Bardy accueillera Louis Pouzin, 
Louis Pouzin est l'inventeur du datagramme, le premier réseau à commutation de paquets. Il est considéré comme l’un des inventeurs de l’internet.
En mars dernier, il fut récompensé par le Reine d’Angleterre Elizabeth II pour sa contribution à la création et au développement d'Internet.
Ce personnage hors du  commun nous dira comment il envisage l’évolution de l’internet dans les 20 prochaines années.
A ses yeux, l’internet  actuel est incapable de résoudre les problèmes de sécurité, d’authentification, de mobilité, de routage et de gestion de ressources. Il nous dira pourquoi et nous donnera ses solutions.

Venez à la rencontre de ce visionnaire, le charisme de cet ancien du CNET  ne pourra pas vous laisser indifférent, j’en suis persuadé !!!

inscrivez-vous dès à présent
en cliquant ici
si vous n'êtes pas le destinataire de ce mail merci de vous inscrire par ce lien

info pratique : pour ajouter cet événement à votre agenda Outlook ouvrir la pièce jointe

Un cocktail clôturera cet échange
.

Les « regards croisés» s'incrivent dans une démarche d'Open Innovation.
Ces  "talk show" permettent d'aller à la rencontre d'une personnalité charismatique du monde des TIC, de l'entreprise et de l'innovation. Ces rendez-vous sont organisés par la direction des Orange Labs Recherche.


interne Orange
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lundi 16 septembre 2013

Comment les starts up bousculent-elles le E Commerce

Comment les start-up bousculent le (e)commerce

Pourquoi ?
ROPO, Showrooming, Mobile-To-Store, Discovery e-commerce, re-commerce... Derrière ces termes, de nombreuses start-up espèrent devenir les nouveaux eBay, Rakuten ou Amazon. Business models, logistique, circuits de livraison ou points de vente : le secteur est en pleine ébullition. Sélection des start-up les plus prometteuses à travers le monde.

- Le social commerce, LA réponse à Amazon ?
Si le F-Commerce (au sens de e-commerce au sein de l'écosystème Facebook) est bien mort et enterré, de nombreuses start-up entendent toujours socialiser le (e)commerce.
La plus célèbre d'entre elles est Pinterest, même si l'entreprise prend son temps pour établir son business model. Dans son sillage, Fancy, Wanelo, Shopcade (lire notre article) ou Neeed (lire notre article) proposent aux internautes de découvrir de nouveaux produits, par le biais de leurs amis, leurs followers ou de "curateurs", une alternative aux algorithmes prédictifs d'Amazon.
Quant à la start-up new-yorkaise Olapic, elle permet aux sites e-commerce d'identifier et d'utiliser les photos postées par leur clients sur les réseaux sociaux pour booster leurs taux de conversion.

En magasins physiques, les likes et les recommandations sociales commencent aussi à faire leur entrée : C&A indique le nombre de like sur chacun de ses produits au Brésil, Sephora US établi un hit parade en temps réel dans ses rayons et le Français Smiirl vient de lancer un compteur physique de fans et de like. Tag.By propose des bornes interactives pour partager son expérience shopping et Diesel expérimente des cabines connectées pour demander l'avis de ses amis.

- Un nouveau business model: le e-commerce sur abonnement
Dans la lignée du pionnier Birchbox, qui a racheté JolieBox en Europe, de nombreux entrepreneurs ont investi le secteur du e-commerce sur abonnement, désormais étendu à tous les domaines de l'hygiène féminine aux croquettes pour chien.
Deux logiques bien différentes prévalent :
- la promesse de découvrir de nouveaux produits, avec une mécanique reposant sur la surprise et l'expérience.
- l'approvisionnement régulier de produits du quotidien, pour simplifier la vie du client tout en lui faisant faire des économies.
La première catégorie est la plus fournie avec des entreprises comme GlossyBox, Birchbox, MyLittleBoxEnvouthé, Dandy Box, Eat Your Box, TurnTable Kitchen, Craft Coffee...

Les industriels commencent à leur tour à s'approprier cette logique de box de découverte. L'Oréal propose désormais des box mensuelles sur son nouveau site e-commerce . Dans la seconde catégorie, des entreprises comme Dollar Shave Club, Juniper, Gambettes Box ou BarkBox affrontent le géant Amazon, qui renouvelle automatiquement les stocks de certains de ses produits (shampoing, couches, lames de rasoir...).

- La livraison
En Grande-Bretagne, la start-up Shutl propose depuis 2009 un service de livraison express - moins d'une heure dans la plupart des cas. Le secret : des partenariats avec des réseaux physiques et un service limité aux commandes passées à moins de 10 miles du lieu de vente. Quatre ans plus tard, 75% de la population britannique est couverte et UPS est entré au capital de l'entreprise pour lancer Shutl aux Etats-Unis.
A San Francisco, Postmates lui a emboîté le pas en 2011 avec son service de livraison le jour même : à la manière d'Uber dans les taxis, il s'agit d'un réseau de coursiers, connectés via une application, qui quadrillent la ville pour répondre aux demandes des clients. Le tarif est défini par un algorithme, en fonction de l'heure, de la distance et de la demande. En 2012, le service a été étendu avec la fonction "GetItNow", qui permet de se faire livrer tout et n'importe quoi en moins d'une heure - d'un burger à une clef à molette.
Rira bien qui rira le dernier : Amazon, Google, Walmart ou Ebay se posent tous la question de la livraison le jour même et chacun entend apporter sa propre réponse : livraison par les clients, à vélo ou en voitures sans chauffeur, leur imagination semble sans limite.


- Après l'achat : le "re-commerce"
Derrière ce nouveau concept, le retour en grâce du commerce d'occasion popularisé par Ebay et Le Bon Coin ? Pas exactement. Si Techcrunch utilise ce terme pour décrire des sites  de vide-dressing  comme ThreadflipBib + Tuck ou Wish (les concurrents américains de Vestiaires Collective, start-up française dans lequel Condé Nast vient d'investir), d'autres entreprises poussent le concept plus loin.
Le Français Recommerce Solutions propose ainsi le recyclage et le reconditionnement de téléphones portables, en marque blanche (pour Bouygues Telecom, Virgin Mobile, PriceMinister...) ou sur son site Recycler.Fr. La BPI y a investi 3 millions d'euros en janvier 2013, à l'occasion d'une levée de fonds de 7,1 M€, pour son développement international.


- Sur les points de vente physique : tracking et commerce augmenté
Rendre les magasins physiques aussi réactifs qu'un site e-commerce et surtout, reconnaitre le visiteur virtuel quand il passe la porte du magasin... c'est l'ambition folle de nombreuses start-up spécialisées dans le tracking et l'analyse des flux. Que ce soit via des capteurs anonymes au plafond (SelfAdvert), la reconnaissance faciale (Neoface) ou les téléphones portables (Nomi et Warby Parker), les idées ne manquent pas afin de récolter de précieuses data destinées à optimiser la surface de vente. Les objectifs sont divers : mesure de l'affluence, fidélisation, suivi du parcours client... Avec l'ambition de rendre les surfaces physiques aussi réactives que les sites e-commerce.
Autre moyen d'augmenter le point de vente : la réalité augmentée. La start-up française Augment permet aux clients de visualiser chez lui les produits, en 3D, via leurs smartphones ou tablettes. Sur le point de vente, Nantworks permet aux smartphones de reconnaître les produits pour y associer des informations (nutritionnelles, promotionnelles ou de comparaison de prix) voire même d'animer les packagings. Mais avant d'"augmenter" le client, ne vaudrait-il mieux pas "augmenter" le vendeur ? Cela nous permettrait d'éviter ce cauchemar, imaginé par l'ancienne responsable supply chain d'Amazon avec sa start-up Hointer : des magasins désincarnés, sans vendeurs, où les produits demandés arrivent par des tuyaux...

jeudi 12 septembre 2013

11 nouvelles équipes viennent de rejoindre l'accélérateur SeedCamp.

les 10 ruptures technologiques 2013 annoncées par le MIT Thierry Bardy



Pensez à des problèmes intraitables, ou tout simplement ennuyeux. Maintenant, pensez à ce que la technologie peut faire pour les corriger. C'est ce que vient de faire le MIT, à travers sa revue technologyreview.com, en sélectionnant une dizaine de technologies de rupture. Une sélection de technologies qui vont élargir le champ des possibilités humaines.

Leur définition d'une innovation est simple : une avance qui donne aux gens de nouveaux moyens puissants d'utiliser la technologie.
Il pourrait s'agir d'un design intuitif qui fournit une interface utile (« montres intelligentes ") ou des dispositifs expérimentaux qui pourraient permettre à des gens qui ont subi des dommages au cerveau d'obtenir une nouvelle mémoire (« Implants de mémoire ").
Certains pourraient être la clé pour une croissance économique durable (« fabrication additive "et" Supergrids "), tandis que d'autres pourraient changer la façon dont nous communiquons (" Social Media temporaires ") ou de penser à l'enfant à naître (" Prenatal séquençage de l'ADN ").
Certains sont  de brillants exploits d'ingénierie (" Baxter "). D'autres découlent de tentatives de repenser les problèmes de longue date dans leur domaine (« apprentissage en profondeur »et« ultra-efficace l'énergie solaire "). Dans l'ensemble, le but de cette liste est non seulement de connaître ces nouvelles technologies, mais aussi de célébrer la créativité qui les a produites.
Photo : Robot autonome Baxter
intelligeneartificielle1- L'apprentissage global : ce concept intègre de nouvelles capacités dont sont dotés les ordinateurs, traduction automatique, reconnaissance des objets et intelligence artificielle. Avec d'énormes quantités de puissance de calcul, les machines peuvent désormais reconnaître des objets et traduire la voix en temps réel.
L'intelligence artificielle devient intelligente.
Lorsque Ray Kurzweil a rencontré le PDG de Google, Larry Page, en Juillet dernier, il n'était pas à la recherche d'un emploi. Cet inventeur respecté, reconnu pour ses projet de prospective intelligente, voulait juste discuter de son prochain livre "How to create a mind".
Il voulait lancer une entreprise pour développer ses idées.
En janvier 2013, il rentre quand même chez Google en tant que Directeur de l'ingenierie : "c'est l'aboutissement de 50 ans de recherche sur l'intelligence artificielle" déclare-t-il. 
- Les médias sociaux « ponctuels »: il s'agit d'un nouveau type de message destiné à un utilisateur particulier et qui disparaît aussitôt que celui-ci en a pris connaissance, ne laissant ainsi aucune trace. Les messages peuvent  s'autodétruire rapidement , ce qui permettrait  d'améliorer la confidentialité des communications en ligne et rendre les gens plus spontanés.
- Le séquençage génétique prénatal: cette technique pourrait permettre de connaître, avant même la naissance d'un enfant, ses risques génétiques de prédisposition à certaines maladies.  La lecture de l'ADN du fœtus est la prochaine frontière de la révolution du génome. Voulez-vous vraiment connaître le destin génétique de votre enfant à naître?
- La production 3D : il s'agit de l'ensemble des techniques qui permettent de produire directement un objet complexe par impression 3D. Général Electric s'apprête à produire certaines pièces d'avions grâce à cette méthode révolutionnaire.
- Le robot autonome* : il s'agit d'un nouveau type de robot comme le « Blue Collar », développé par la NASA, capable de s'adapter à un environnement complexe et de faire face à une situation nouvelle, non prévue dans sa programmation. Lire la suite.

memoire-implants1













- Les neuro implants : on sait à présent « leurrer » la mémoire chez le rat et lui implanter certains souvenirs artificiels. Certains scientifiques pensent qu'il sera possible d'ici quelques années « d'implanter » certains souvenirs dans le cerveau de personnes souffrant de pathologies affectant la mémoire à long terme. 


- La montre intelligente : tous les géants de l'informatique et de l'électronique travaillent sur ce type de montre qui deviendra une sorte de « couteau suisse » intégrant de multiples fonctions : téléphone, dictaphone, accès Internet, consultation vocale des courriels, GPS, surveillance des paramètres biologiques...


- Les panneaux solaires souples à très haut rendement : des progrès en physique des matériaux et en nanotechnologies permettent à présent d'envisager la production industrielle de cellules solaires flexibles, légères et possédant un très haut rendement de conversion. Ce type de cellules, qui seraient applicables partout (murs, vêtements, appareils numériques) pourrait révolutionner le secteur de l'énergie. 
- Les données « à haute valeur sociale »: on sait à présent recueillir et analyser, à partir de l'utilisation que font de leur téléphone et tablette les utilisateurs, une multitude de données présentant un grand intérêt collectif et concernant les modes de déplacement, les habitudes de consommation et même l'état de santé de la population. Collecter et analyser les informations provenant des téléphones cellulaires simples peuvent apporter des éclairages surprenants sur la façon dont les gens se déplacent et se comportent.

supergrids1- Les réseaux "Supergrids" : il s'agit de réseaux intelligents de production de distribution d'énergie, intégrant de multiples sources d'énergie et de multiples niveaux de production (locale, intermédiaire et global) permettant d'ajuster en temps réel l'offre et la demande d'énergie au niveau d'un pays ou même d'un continent. Lire la suite.
(Source : Technology review.com - avril 2013)
* A savoir que les premiers robots taxis sont déjà arrivés au Japon

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Curieuse histoire que celle du QR Code...




Le QR (Quick Response) code était à l'origine le nom de marque pour un système de code-barres à deux dimensions. Il a été inventé en 1994 par Denso Wave, une filiale de Toyota, comme un moyen de suivre les véhicules fabriqués et analyser les composants à hautes vitesses. Alors que DENSO WAVE détient le brevet sur la technologie, ils ont accordé la licence libre, allant même jusqu'à publier les spécifications en ligne, et permettre à quiconque de l'utiliser.
Malheureusement, comme nous le savons tous, gratuit ne signifie pas toujours qualité et je pense que les QR Codes prennent cette affirmation au premier degré. Beaucoup de marques ont d'abord détourné les QR Codes de leur objet initial en prenant le train en marche, comme quelque chose de nouveau et d'excitant qui leur permettrait de tirer parti de l'explosion du marché mobile pour interagir avec les produits du monde réel. Cependant, ils se sont  rapidement heurté à un grand nombre de limites inhérentes à cette technologie.
Ce n'est pas que les QR codes soient morts ou malades ou quoi que ce soit d'hyperbolique  - ils sont juste horriblement mauvais ! Il y a certains avantages et des applications utiles, soit techniques ou industrielles pour la plupart. Au niveau de la commercialisation, par exemple, ils ont déjà proposé quelques avantages pour beaucoup de consommateurs (implicitement,  il faut quand même dire à l'utilisateur "cliquez ici"). En outre, ils sont l'outil idéal pour des actions très spécifiques comme l'initiation d'une transaction commerciale sur un point précis ou un code promotionnel ; ils vont continuer à être utilisés dans ce type de contexte.
Là où nous constatons une véritable aversion croissante à l'utilisation des QR Codes, c'est dans le domaine du marketing de marque axé sur le consommateur. Quelles sont les raisons de la disparition d'une telle technologie à court terme ? Eh bien ! voici neuf exemples :
1) Les QR codes et tags 2D en général sont moches : on ne plaisante pas avec l'esthétique d'une marque et ces outils-là détruisent une grande partie de l'investissement réalisé par les marques pour développer leur identité graphique.
2) Les codes ont des utilisations limitées et ne sont capables de traduire qu'une chaîne de texte qui renvoie les utilisateurs sur un numéro de téléphone d'un site Web, ou à un SMS.
3) Comme ils ne peuvent que générer une chaîne de texte, ils n'offrent pas de possibilité de connection plus perfectionnée, (par exemple, il est très difficile de se connecter au Facebook ID de l'utilisateur final à travers un QR code et donc de suivre ou de fournir un contenu pertinent).
4) Comme un code unique 2D doit être affiché sur tout ce qu'il augmente, la mise en œuvre est difficile à l'échelle et il n'y a pas la capacité de l'utiliser de façon rétroactive à travers les campagnes existantes ou d'inventaires sans efforts extrêmement onéreux et coûteux.
5) En plus de devoir être placé physiquement, les agences de publicité et les Directeurs Marketing des sociétés Fortune 500 ont constaté que la gestion des actifs créatifs nécessaires à la mise en œuvre d'une campagne importante basée sur l'usage des QR Code est incroyablement difficile et inefficace.
6) Parce que tout le monde peut le faire, l'expérience utilisateur (UX) est incroyablement variée et l'engagement souvent très faible.
7) Les consommateurs (surtout les femmes) ne semblent pas du tout enclins à les utiliser, d'où de très faibles taux de clics. Sauf bien sûr s'il s'agit du téléchargement gratuit de la dernière chanson de Lady GaGa...
8) Parce que les consommateurs ne cliquent pas sur les codes souvent de faible qualité, les QR codes sont entrés dans un cercle vicieux où les marques n'attendent qu'un faible taux de retour et en même temps, la plupart des utilisateurs finaux s'attendent à un contenu de faible qualité. Cela va continuer à pousser l'utilisation vers le bas.
9) De nombreuses technologies alternatives comme Near Field Communications (NFC) et la reconnaissance visuelle (VR) sont commercialement viables sans les problèmes rencontrés par les QR codes.
A travers les multiples tentatives pour rendre les QR codes fonctionnels dans le marketing d'une marque, il a été démontré une réelle demande pour augmenter les actifs médias. Mais, en même temps, alors qu'ils n'ont pas la solution, ils ont été confrontés à une extrême résistance de nombreux segments de la population.
Malheureusement, pendant longtemps il n'y avait pas d'autres options et les marketeurs ont été forcés d'essayer de travailler avec eux pour utiliser le mobile et interagir avec les objets du monde réel et les images. Cela a conduit à des taux d'échec abyssaux, en dépit d'être sur le marché depuis près de deux décennies. S'ils n'avaient pas été utilisés comme produit marketing, la technologie des QR codes aurait été oubliée depuis longtemps. Au contraire, ils s'attardent jusqu'à ce que quelque chose de mieux se présente. Il faut un certain temps pour tuer tout ce qui est disponible gratuitement...
Il est reconnu que la technologie est adoptée par le marché de masse quand elle devient synonyme de son utilisation. Et tandis que les QR codes montrent leurs limites, la technologie de reconnaissance visuelle a le potentiel pour devenir la technologie du marché de masse.
Il s'agit d'un processus naturel et continu, aussi facile que de prendre une photo, et maintenant que nous commençons à voir une prolifération de solutions puissantes de reconnaissance visuelle, je crois qu'elle est en passe de devenir l'un des piliers de la découverte mobile et visuelle des objets qui nous entourent (y compris la publicité et la découverte de produits).

mardi 10 septembre 2013

Smart Cities : des apps iOS et Android pour le Grand Nancy


Smart Cities : des apps iOS et Android pour le Grand Nancy
La Communauté Urbaine du Grand Nancy a lancé des services web et des apps mobiles pour optimiser les déplacements et permettre de s'informer sur l'état de la circulation. Capgemini les a réalisés.
La Communauté Urbaine du Grand Nancy, regroupant 20 communes et plus de 250 000 habitants, a lancé son projet d'infomobilité G-Ny avec l'appui de Capgemini et de l'éditeur Senda.
Disponible aussi bien en mode web qu'en tant qu'applications mobile iOS et Android, G-Ny propose d'accéder à une grande variété d'informations et de services de transport. Parmi lesquels le calcul d'itinéraires multimodaux (par tramway, train, voiture, à pied), l'accès aux services de covoiturages, le nombre de places de parking disponibles, le suivi des travaux de voirie...
A terme, G-Ny exploitera l'ensemble des données publiques de la Communauté Urbaine du Grand Nancy et permettra aux utilisateurs d'enrichir les informations disponibles, notamment en termes de conditions de circulation. De même, des fonctionnalités participatives et sociales seront intégrées pour signaler par exemple les incidents et les transmettre à la collectivité pour intervention.
Conçu et réalisé par Capgemini, G-Ny repose sur le socle logiciel Chronome, fourni par l'éditeur Senda qui est spécialisé dans les services de mobilité durable. 

lundi 9 septembre 2013

Marché innovant : comment les drones vont changer nos vies

Au bord de l'éclosion industrielle, le monde foisonnant des drones professionnels a déjà construit une filière où s'épaulent start-up, laboratoires de recherche, grands groupes... et pouvoirs publics. Si le secteur n'a pas encore trouvé son marché, toutes les conditions sont réunies pour qu'il bouleverse nos habitudes.


Va-t-on devoir s'habituer à voir passer des petits drones au-dessus de nos têtes ? Tous les experts le confirment : un secteur est en train de naître. Et on le sent. Le drone civil virevolte dans les médias, il a fait son show au dernier Salon du Bourget, il a, cet été, régalé le public d'images aussi somptueuses qu'inédites sur France Télévisions lors de la retransmission du Tour de France. En un mot, il est « à la mode ».



Crédits photo : . Photo RéA


Micro-hélicoptères à 4 rotors ou ailes volantes, les drones sont à la mode. Célèbres pour leurs applications militaires, ils investissent maintenant notre quotidien

Cousins des célèbres drones militaires à l'oeuvre au Pakistan ou en Afghanistan, ces drôles d'appareils volants sans pilote (qu'ils soient guidés à distance - à vue, ou via des caméras embarquées -, ou pilotés par les algorithmes de leur intelligence artificielle) ont su s'éloigner du théâtre des combats pour investir notre vie quotidienne. Ils ont déjà fait un tabac dans le domaine des loisirs, comme en témoignent les centaines de milliers d'exemplaires de l'AR. Drone piloté par smartphone déjà vendu par le français Parrot, numéro deux mondial de la spécialité. Micro-hélicoptère à 4 rotors ou aile volante, il pointe aujourd'hui très professionnellement le nez dans la vie économique, de la cartographie à la surveillance, de la protection civile à l'agriculture, en passant par la culture et même le sport. Pour autant, son bourdonnement (drone = « faux bourdon », en anglais) ne va pas s'ajouter dans l'immédiat aux habituelles nuisances sonores des villes et des campagnes. Le tout jeune monde des drones civils ne fait encore qu'amorcer son décollage industriel, et on n'aura pas tout de suite à baisser la tête pour les laisser passer…
L'industrie française bien placée pour le marché des drones civils
« La France a raté le virage de la robotique industrielle et loupé dans les années 1990 celui des drones militaires. Aujourd'hui, on est à l'aube d'un nouveau cap : celui des drones civils », estime Patrick Fabiani, directeur de département à l'Onera (Office national d'études et de recherches aérospatiales). Et, cette fois-ci, l'industrie française semble bien placée. « On peut se vanter en disant que la France est pour une fois en avance sur un marché à fort potentiel technologique », estime Frédéric Serre, président du directoire de Delta Drone. Aujourd'hui, 20 constructeurs sont déjà homologués et 277 opérateurs autorisés.
Un cluster mettant les jeunes entreprises en réseau avec labos et grands groupesUn coup de pouce est opportunément venu en avril 2012 de la DGAC (Direction générale de l'aviation civile), qui, première au monde, a offert un cadre réglementaire précis aux vols de drones civils. Quoique très contraignant (ils ne peuvent pas dépasser 25 kilos et voler au-dessus de 150 mètres - au-delà c'est l'espace aérien -, et ceux qui volent de manière autonome ne peuvent pas peser plus de 2 kilos, par souci de sécurité), ce texte a sonné comme un coup d'envoi. « C'est une avancée remarquable. Nous sommes sur ce plan en pointe au niveau européen et mondial », estime Trang Pham, coordinatrice d'Ateos, le cluster qui, à Pessac en Gironde, met en réseau jeunes entreprises, laboratoires et plus grands groupes, sous la houlette de Thales. Aux Etats-Unis, Barack Obama et le Congrès ont promis une telle réglementation… pour 2015. C'est tout ce qu'attendait un secteur « qui s'appuie sur une filière aéronautique d'excellence, avec ses usages industriels et des centres de formation mondialement reconnus », explique un expert. Et dont l'effervescence est telle qu'elle demande parfois à être canalisée : à cette fin, une Fédération professionnelle du drone civil (FPDC) a été judicieusement créée à la fin juin.


Potentiel « fantastique » de ce nouveau marché
« Aujourd'hui, il y a des start-up, beaucoup d'activité et d'appétit pour ce nouveau marché qui n'a pas encore de débouchés de taille. Mais il faut y voir le signe avant-coureur du développement de produits technologiques », justifie Henri Seydoux, le bouillonnant cofondateur et patron de Parrot, qui, lui aussi se lance aujourd'hui dans le drone professionnel. « Souvenez-vous de ce qui s'est passé pour la 3D ! Tout le monde voulait en faire alors qu'il n'y avait pas de business. Pareil pour l'automobile dans les années 1910, quand il y avait plus de 150 constructeurs en France, et 300 aux Etats-Unis ! C'est, en fait, le désir qui arrive en précurseur. » Un jouissif magma initial, en somme…


Une chose est sûre : le potentiel du secteur est qualifié de « fantastique ». En 2010, déjà, la Direction générale des entreprises du ministère français de l'Industrie n'annonçait-elle pas que « le drone sera[it] à l'aéronautique ce qu'est devenu le téléphone mobile à la téléphonie fixe » ? Chez Delta Drone, constructeur à Grenoble, on est aujourd'hui convaincu que, « demain, toutes les entreprises utiliseront des drones pour des raisons que personne n'a encore imaginées ». Digne de Prévert, la liste de leurs applications est, grâce à leurs capacités de transmission et d'analyse embarquées, déjà longue. D'abord, la photo aérienne et la cartographie. C'est une évidence. Les agences immobilières ont rapidement mis le pied dans la porte et offrent aux clients des panoramas aériens pour leurs produits d'exception. Sa spécificité (l'absence de pilote) destine ensuite naturellement le drone aux « 3 D » : « dull » (tâches monotones et répétitives), comme la surveillance des milliers de kilomètres de rails, caténaires et lignes électriques ; « dangerous », l'utilisation dans les conflits armés ou zones risquées ; « dirty », l'inspection et les mesures lors d'accidents chimiques ou nucléaires, comme à Fukushima.

De la protection civile aux drones journalistes en passant par la surveillance des vignes

En France, ERDF a lancé, avec le toulousain Delair Tech, premier constructeur de drones autonomes sur longues distances, une expérimentation de surveillance des lignes électriques aériennes dans la région Midi-Pyrénées sud (détection des défauts, avaries, poteaux à terre lors d'intempéries, nécessité d'élagage). « En cas de tempête, on peut faire un diagnostic du réseau en une heure de temps, là où il fallait jusqu'à quarante-huit heures auparavant », explique Jean Paoletti, directeur régional.
En Rhône-Alpes, ERDF a signé en mars dernier avec Delta Drone le premier gros contrat du secteur pour la surveillance de ses lignes et la cartographie en 3D de ses transformateurs, ce qui a permis à la société de passer au stade industriel. A la SNCF, « on mène une réflexion » sur l'inspection des ouvrages d'art et la surveillance de ses 33.000 kilomètres de lignes, vols de câbles obligent, notamment… GDF Suez a commandité des essais pour l'inspection de ses réseaux et Total « est en veille d'information » pour ses pipelines. Les drones, c'est aussi la protection civile : inondations, tremblements de terre, avalanches et feux de forêt. A l'été 2012, les drones du constructeur bordelais Fly-n-Sense, la première société française à avoir reçu une autorisation de vol de la DGAC, ont donné de la visibilité aux pompiers des Landes en leur fournissant des cartes exactes - et si précieuses - des lignes de feu en temps réel
La Police nationale assure de son côté « une veille technologique » en pensant aux manifestations et mouvements de foule. Pour le maire de New York, Michael Bloomberg, la cause de la surveillance des civils par des drones dans les grandes métropoles est d'ailleurs déjà entendue, quelles qu'en soient les critiques d'ordre éthique : « Nous allons vers un autre monde, inexploré. Vous ne pouvez pas empêcher la marée de monter », disait-il en mars dernier. Evaluation du volume des minerais dans les carrières, mesures en matière d'environnement, « drone journalisme » exploré par l'hebdomadaire « L'Express », vision « au plus près » du patrimoine architectural ou naturel, comme dans l'émission « Des racines et des ailes » de France 2, et même - au service des entraîneurs ! -, détection par l'intelligence artificielle des drones de la bonne forme physique des sportifs au cours de l'entraînement, font encore partie de l'éventail.
Sans oublier l'agriculture : « c'est l'outil qui manquait au secteur ! », indique un professionnel. Leur champ d'action y est immense, et ils sont déjà à l'oeuvre dans les vignes du Bordelais. Bourrés de capteurs et capables de résolution au millimètre près, les drones vont pouvoir détecter précisément la maturité des cultures, leur besoin en eau, leurs atteintes par les maladies et les parasites, et, en permettant de cibler les réponses et d'abandonner la bonne vieille technique des interventions à l'aveugle, on s'acheminera vers une agriculture plus raisonnée. Infiniment moins chers (de 10 à 12 fois) que les avions, les hélicoptères ou les satellites, plus souples, plus réactifs, plus précis, moins bruyants, moins polluants aussi, leur avenir semble garanti.

Un véritable « travailleur aérien »

Une industrie prend donc forme. L'Association internationale pour les systèmes de véhicules sans pilote (Auvsi) prévoit que l'intégration des drones aux Etats-Unis, en 2015, créera 70.000 emplois dans les trois premières années, plus 100.000 emplois d'ici à 2025, pour un chiffre d'affaires cumulé dépassant les 80 milliards de dollars. Pour la France, les chiffres sont moins précis. Chez Ateos, on estime que, du fait d'une sophistication accélérée, le chiffre d'affaires du marché des petits drones sera multiplié par 50 au cours des prochaines années, et par 500 lorsqu'apparaîtront les drones civils de grande taille. « On a mis en route une machine à développer le secteur, en associant entreprises et recherche », en cycle court, observe Patrick Fabiani. Dans les « valleys » autour de Bordeaux, Grenoble ou Toulouse, la dizaine de vrais grands intégrateurs français de drones civils sont effectivement là où se trouvent les labos. « On assiste à une fantastique accélération temporelle depuis l'apparition de la réglementation, et les PME lèvent des fonds importants pour passer à l'échelle industrielle. Mais, si on a la technologie et une filière, il faut encore qu'elles trouvent un marché, que les clients se les approprient », tempère Trang Pham. « Ce sont des grands contrats passés avec de grands groupes clients qui feront bouger les choses, mais ils ne sont pas rapides dans leur décision », regrette Benjamin Benharrosh, directeur du développement de Delair Tech, qui appelle du coup de ses voeux « une évangélisation du marché ». Le vrai décollage devrait encore attendre dix-huit mois, estime la profession, qui bruisse de rumeurs d'appels d'offres pour 2014.
Déjà, de « nouveaux acteurs de la chaîne de valeur » sont au travail sur de futures fonctionnalités afin de sortir les drones de leur quasi-monoculture de l'imagerie. Au programme, avec un horizon de cinq à dix ans selon les types d'appareils : le stockage de l'énergie à bord, la miniaturisation et tous les systèmes intelligents embarqués, comme le pilotage automatique, l'autonomie de décision de l'appareil, la sécurité, le traitement des données, les caméras ou surtout les capteurs. L'avenir, c'est « à chaque usage son capteur », indiquent les experts. « Chaque drone aura son métier. Il faudra qu'il ait des bras, qu'il entre dans l'action au moyen d'une robotisation associée », explique Frédéric Serre. Ces outils actifs en feront alors un véritable « travailleur aérien ». Autre saut réglementaire à venir : l'autorisation de drones autonomes de plus grande taille, qui puissent aussi s'insérer dans l'espace aérien aux côtés des avions traditionnels. De ce point de vue, les constructeurs sont optimistes : la DGAC, qui travaille en liaison étroite avec eux, a fait le choix d'une réglementation évolutive, capable d'accompagner les percées technologiques. Un allié précieux…

Les points à retenir

De la cartographie à la surveillance, de la protection civile à l'agriculture en passant par le sport, les champs d'application des drones sont multiples.
Après avoir raté le virage de la robotique industrielle et des drones militaires, l'industrie française semble, cette fois, bien placée voire plutôt en avance sur ce marché prometteur.
Les pouvoirs publics ont donné un coup de pouce appréciable en dotant la France d'un cadre réglementaire contraignant, mais précis pour l'utilisation des drones. Une première au monde

Thierry Bardy - Vers la création de "things market" à l'instar des "apps stores"

Thierry Bardy 


Vers la création de "things market" à l'instar des "apps stores"

En juin 2013, j'avais publié dans ce blog un billet intitulé  "A bon entendeur !!!".J'alertais les "innovateurs " de la planète TIC de la nécessité d'anticiper les nouveaux écosystème liés à ce que l'on appelle le 5eme écran ou le 5 eme  "thing". Il s'agit des Google glass ou des montres de toutes sortes, etc... Un nouveau  gisement de valeur est, en effet, en train de naître. Comment l'anticiper ?. 
Aujourd'hui, demain il sera trop tard,  il est temps de prendre des paris, de miser sur telle ou telle technologie, aller à la recherche des protocoles, des "toolbox" qui seront nécessaires au développement de ce business en devenir  (quitte à être intrusifs vis à vis de Google, Withings, Apple, Qualcomm, Samsung,  Fit bit, Siemens, etc...) .
Bref, anticiper l'évolution de ce business prometteur
. Beaucoup pensent que le big data grand public évoluera à travers ce type de devices compagnon, wellness, médecine prédictive, etc...

A l'instar des apps stores de smartphones, il parait maintenant évident que les "things", pour se développer, adopteront comme  leurs ancêtres un écosysteme ouvert du type "things market". 

L'histoire nous a démonté que les fournisseurs d'OS étaient bien évidemment en position de force, seuls Apple puis Google ont pu s'imposer et générer un réel business incrémental.
Microsoft/Nokia ou les Telco se sont positionnés très tardivement, Partis avec un tel retard,  ils n'ont jamais trouvé LA Solution.
Dommage, car si ce marché n'est pas forcement rémunérateur, il est excessivement fidélisateur,

A la différence de l'histoire des apps market, le marché des "things" sera beaucoup plus atomisé
(devices différents)  et moins mass market.
Aussi, la normalisation des protocoles de développement sera beaucoup plus difficile à trouver.
Une raison de plus pour réfléchir et anticiper dès maintenant  à ces nouveaux business models dont le "développeur" sera encore une fois la pierre angulaire.
A bon entendeur !!!

Un porte parole de Google vient de confirmer le lancement, début 2014, d'un App Store dédié aux très attendues lunettes connectées. Cette information avait également été évoquée dans un récent article du New York Times consacré aux usages de ce futur gadget. L'auteur y précisait qu'un App Store serait opérationnel dès l'année prochaine lorsque les Google Glass seront accessibles au grand public. La firme de Mountain View n'a toutefois pas précisé s'il s'agira d'une boutique en ligne indépendante ou directement rattachée à l'actuel Google Play.

La smartwatch, simple gadget ou vraie rupture ?


Entre la Galaxy Gear de Samsung, la SmartWatch de Sony et la Toq de Qualcomm, en attendant l'iWatch d'Apple et peut-être un produit signé Google, les montres intelligentes affluent sur le marché. Elles demeurent des accessoires perfectibles qui ne devraient séduire à court terme qu'une poignée de technophiles.

Sur le même sujet.
Qui n'a pas sa montre connectée ? Tout le monde s'y met, même les fabricants de puces, comme l'américain Qualcomm avec la Toq. Le leader mondial des smartphones Samsung peut se vanter d'avoir été (presque) le premier avec sa Galaxy Gear, dévoilée mercredi soir, grillant sur le poteau Apple dont on ignore encore la date de sortie de l'iWatch (le nom a bien été déposé ainsi que plusieurs demandes de brevets).
Le japonais Sony avait une nette longueur d'avance : il avait présenté sa SmartWatch, compatible avec les smartphones sous Android, au CES de Las Vegas en janvier 2012. µ
De nombreuses start-ups ont aussi développé leur modèle de montres à la James Bond, de Pebble à I'm Watch en passant par TrueSmart d'Omate qui va être présentée au salon IFA de Berlin. Même si les premières tentatives de montres-téléphones remontent à la fin des années 1990, le marché en est à ses balbutiements.
Le cabinet spécialisé IHS estime qu'il devrait se vendre cette année dans le monde 268.000 montres connectées… Pour le moins confidentiel ! A titre de comparaison, plus de 225 millions de smartphones ont été écoulés au cours du seul deuxième trimestre.

La Galaxy Gear « un prototype présenté comme un produit commercial »
Aux yeux de Ian Fogg, spécialiste de la mobilité chez IHS, « au vu des caractéristiques techniques, la Galaxy Gear de Samsung apparaît comme un prototype que l'on fait passer pour un produit commercial et à cause de cela, ne sera pas un succès sur le marché. »
Samsung aurait-il lancé sa montre, au design qui fleure bon les montres à quartz des années 1980, trop tôt ? L'expert d'IHS lui reproche son prix élevé (299 dollars) pour un appareil « compagnon », un accessoire ne pouvant fonctionner sans smartphone, son autonomie de 25 heures qui oblige à la recharger chaque jour et surtout sa compatibilité très limitée, uniquement avec le nouveau Galaxy Note 3 et la tablette Note 10.1.
Vendue autour de 300 dollars uniquement aux Etats-Unis, la Toq de Qualcomm, qui sera compatible avec les appareils sous Android, ne sera produite qu'à quelques dizaines de milliers d'exemplaires, le but étant surtout de mettre en avant sa technologie d'écran Mirasol, qui utilise un système de réflexion de la lumière: elle se présente elle aussi comme le « second écran du smartphone. » Une erreur selon Shane Walker, autre expert d'IHS, du fait de la concurrence de nombreux autres appareils de suivi des performances (on pense aux bracelets Up de Jawbone ou Nike+ FuelBand, à la balance Withings, etc) : « pour atteindre son potentiel de marché, la montre intelligente doit fonctionner toute seule et comprendre des fonctionnalités adaptées à sa forme de bracelet », affirme-t-il.

Des « inventions de science fiction déjà anachroniques » ?

La smartwatch est-elle condamnée à rester un gadget pour technophiles avides de nouveautés, les fameux « early-adopters » qui essuient les plâtres ? « Samsung suit une stratégie produit du spaghetti sur le mur : lancer une smartwatch et voir si ça colle », ironise Sarah Rotman Epp, du cabinet Forrester Research. Finalement comme avec la Galaxy Note, sa « phablette », à mi-chemin de la tablette et du smartphone, qui a su répondre à une demande insatisfaite de plus grand écran.
A l'image des tablettes, qui n'avaient pas rencontré leur public jusqu'à la sortie de l'iPad, les montres intelligentes ne décolleront sans doute qu'au lancement de versions plus abouties sur les plans matériel et logiciel, enrichies d'applications vraiment innovantes. Le cabinet IHS prédit ainsi que les ventes devraient être multipliées par quinze en quatre ans, passant de 2,6 millions en 2014 à 39 millions d'exemplaires en 2018. Juniper Research table aussi sur 36 millions de montres connectées dans cinq ans. Cependant, l'experte de Forrester considère que « les smartwatches sont des inventions de science fiction et sont déjà des anachronismes dans le monde moderne. » Elle imagine un monde peuplé de capteurs glissés dans les lunettes, lentilles de contacts, tatouages, chaussures, vêtements, miroirs, matelas, brosses à dents, etc. De quoi être définitivement connecté 24 heures sur 24.

Thierry Bardy

jeudi 5 septembre 2013

La télévision du futur prend forme à Berlin


La TV incurvée proposée par Samsung.
Finie la mode des écrans plats. La nouvelle tendance dans l’industrie de la télévision, ce sont les écrans incurvés. A l’IFA, le salon européen de la high-tech qui se déroule en ce moment à Berlin, les principaux constructeurs comme Samsung, LG et Sony mettent à l’honneur ces téléviseurs dernier cri, dont la taille varie de 55 à 65 pouces.
Cette nouvelle forme de téléviseurs est censée offrir au téléspectateur une immersion totale dans l’image, similaire à ce que l’on peut avoir au cinéma. « Chaque pixel, chaque point de l’écran se retrouve à équidistance des yeux. Ainsi, on ne rate aucun détail », explique un porte-parole de Sony. La particularité de ces écrans est qu’ils sont aussi très fins : 4,3 mm pour le modèle de LG. Ces téléviseurs embarquent la technologie OLED, qui offrent une brillance des couleurs et un contraste de grande qualité, tout en consommant moins d’énergie. Disponibles en Corée depuis le printemps, les modèles de Samsung et de LG seront commercialisés en Europe dans les semaines à venir pour un prix compris entre 8000 et 9000 euros.
L’Ultra HD s’impose
Outre le design de l’écran, la bataille entre les constructeurs se joue aussi au niveau de la définition de l’image. A l’IFA, l’Ultra HD semble ainsi s’imposer comme la nouvelle norme pour les téléviseurs de demain. Cette technologie permet d’offrir une définition de l’image quatre fois plus importante que les modèles en full HD (1080 pixels). Les nouveaux modèles trônent en maîtres sur les stands. Chez Samsung, toutes les tailles d’écrans ou presque sont exposées : 55, 65, mais aussi 85, 98 et même 110 pouces (soit une diagonale d’écran de plus de 2 mètres de long !). Là aussi, les premiers modèles arrivent progressivement sur le marché – les deux plus grandes tailles sont prévues pour l’an prochain – avec un prix de départ chez le leader coréen, à 4000 euros (55 pouces). Des TV mariant les technologies Ultra HD et OLED sont également présentées à Berlin sur différents stands. Mais elles ne sont pas encore prévues à la vente pour le moment.
Si ces produits s’inscrivent clairement dans le haut de la gamme des téléviseurs et ne devraient par conséquent séduire qu’une petite partie de la population, ils symbolisent toutefois le vrai retour de l’innovation dans le secteur et représentent un vrai espoir pour les fabricants après le succès très relatif de la 3D. En Europe, compte tenu du taux d’équipement important des ménages et du contexte économique, le marché demeure morose. En France, au deuxième trimestre, les ventes ont encore reculé de 19 % selon le cabinet d’études GfK. Les constructeurs veulent néanmoins croire qu’un point bas a été atteint, et que les nouveautés redonneront l’envie aux consommateurs d’investir à nouveau. L’approche de la Coupe du Monde de football (2014), un évènement traditionnellement porteur pour les ventes de téléviseurs, pourrait être l’élément déclencheur.