jeudi 24 juillet 2014

Thierry Bardy : L’émergence de l'intelligence silicium dans le marketing de 2020



Thierry Bardy : 2020  l'intelligence silicium dans le marketing  






















Pour imaginer ces scénarii du futur, j’ai choisi de rédiger des articles de presse fictifs, tous datés des années 2020 /2021 et de faire témoigner des acteurs économiques fictifs.
L’utilisation de la  la 3 ème personne du singulier pour envisager cet avenir m’a permis d’envisager quelques scénarii de ruptures qui je l’espère susciteront questionnement ou réflexions. ( le but de l’exercice !!!)

- Le prosumerisme ou la consommation utile  
- L’économie de fonctionnalité ou servicielle ; de « own » à « use, not own »
- Réemploi et réparation ou l’avènement des marchés de l’occasion 
- La location entre particuliers.
- Mort du e –commerce, vive le commerce connecté
- Circuit alimentaire de proximité
-
Le marketing de 2020 ou l’emergence de l’intelligence du silicium
- de la monnaie virtuelle aux  programmes de fidélisation consommateur


Le marketing de 2020 est –il pas devenu « intelligent » ?
réponse oui , grâce au silicium 

Attention , nous sommes le lundi 14 septembre 2021 

La dernière convention de l’Adetem (Association Nationale des professionnels du Marketing) qui s’est tenue à Europacity dans ce qui est devenu la Mecque de la consommation en France fut l’occasion de faire un bilan de l’évolution du marketing depuis maintenant 50 ans et de son avenir pour 2030. 
Le thème proposé  était…
« le  marketing d’aujourd’hui n’est –il pas devenu intelligent ? » 
Avant de répondre à cette question, les professionnels ont souhaité revenir sur l’évolution du marketing qui est devenu aujourd’hui une véritable science dure comme peuvent l’être la mathématique ou la physique.
- Les 30 glorieuses furent symbolisées par un marketing de la Demande, puis dans les années 1980 un marketing d’Offre prit le pas jusqu’aux années 2010.
- Le marketing de la donnée émergea selon eux dans les années 2015 avec le nébuleux « Big data ».
Ce marketing dit de la donnée fut un formidable catalyseur au développement de l’économie dite servicielle, qui est aujourd’hui présente partout dans notre vie.

Cette nouvelle économie exigea et privilégia l’excellence en matière  d’expérience consommateur, et ceci, peut être au détriment d’un marketing produit classique.
Le patron du marketing de BMW expliquait que rien ne différenciait fondamentalement une BMW et une Mercedes en 2015. Aussi, l’érosion de part de marché de Mercedes s’explique avant tout par l’inertie de Mercedes à déployer un marketing de services, à créer une nouvelle expérience consommateur personnalisée intégrant notamment le serviciel électrique et privilégiant l’usage ou  le service au détriment peut être du produit lui-même.

La compétitivité fondée uniquement sur le rapport produit / prix n'est plus suffisante en 2020. Pour se démarquer de ses concurrents, il faut maintenant offrir une expérience client plus engageante et plus concrète, offrir aux consommateurs une interaction continue.
Les différentes interventions du colloque ont permis d’entrevoir qu’une mutation importante était en train de se réaliser. Beaucoup de ces experts du marketing pensent que le marketing de l’expérience consommateur, ce marketing personnalisé qui prenait ses racines au travers des données est en passe de muter vers un marketing dit intelligent.


Le marketing de l’Intelligence artificielle: le « coming out » du marketing de la donnée…

Un nouveau combat s’est engagé entre les marketeurs et les consommateurs, il s’agit de l’émergence de l’intelligence numérique au détriment de l’intelligence carbonée et donc humaine.
De quoi s’agit –il ? Les évolutions des CRM nous imposent chaque jour des directives, des comportements et des achats que le consommateur ne peut quasiment plus contrôler.

Aujourd’hui, la venue et notre déplacement dans un hypermarché est totalement assistée, contrôlée par une intelligence numérique personnalisée.
Le smartphone est devenu notre canne blanche, nous sommes totalement guidés, assistés. Il ne nous appartient plus de sillonner là ou bon nous semble à travers les gondoles de tel ou tel magasin.
L’emprise sur notre personne, mais aussi, notre intérêt économique est tel qu’il est impossible de se désengager de cette dictature de l’intelligence du silicium.
Cette dépendance a minutieusement été créée et orchestrée par ce marketing dit intelligent. Ce dernier a su créer les conditions ou les incentives nécessaires et suffisantes pour que nous en soyons tous dépendants.
Près de 50 % des articles de notre réfrigérateur sont réapprovisionnés  en tacite reconduction sans notre consentement. Et qui peut s’en plaindre compte tenu du bénéfice d’usage fourni.
Qui pourrait se passer aujourd’hui de sa poubelle intelligente qui remonte en temps réel le nombre de Yaourts ou de cannettes de bières consommées et qui se charge de passer commande pour une livraison en drive ou à son domicile.
Les exemples sont nombreux de cette emprise du silicium sur l’intelligence carbonée.
Parfois le réel et le virtuel de l’expérience utilisateurs s’estompent pour devenir qu’une et seule.
Il s’agit alors d’une réussite absolue du marketing, ce dernier a réussi à prendre le pouvoir sur notre intelligence personnelle et se substituer à elle pour mieux la maîtriser.
Nous sommes qu’au début de l’histoire de ce marketing dit de l’intelligence artificielle.
Il est vraisemblable que ce marketing s’attachera beaucoup plus à la gestion de la relation client qu’aux produits et aux services consommés. C’est peut- être le plus grand reproche qu’on puisse lui faire, car après tout, il importe davantage aux consommateurs de consommer que de se voir faciliter l’accès à cette consommation. 
 Thierry Bardy







jeudi 17 juillet 2014

Thierry Bardy - Créer et mettre en place un business model innovant : un savoir incontournable pour être leader demain


Newsletter hebdomadaire du 16 Juillet 2014

Salesforce.com et Deutsche Telekom annoncent un partenariat stratégique


T-Systems, qui appartient au groupe Deutsche Telekom, a été choisi par Salesforce.com pour être son principal revendeur en Allemagne, en Autriche et en Suisse. L'accord permettra aux clients d'avoir accès aux logiciels de Salesforce.com par le biais du cloud sécurisé de Telekom. Il est prévu que le partenariat s'étende progressivement à l'Europe, au Moyen-Orient et à l'Afrique. 


SIA Engineering Company crée une joint-venture avec Boeing


Boeing va renforcer sa présence en Asie du sud est grâce à une joint-venture avec SIA Engineering Company. Cette joint-venture, qui devrait voir le jour d'ici la fin de l'année, permettra à Boeing de bénéficier d'un service de réparation et d'entretien dans la région. SIA Engineering Company détiendra 49 pourcents des parts, tandis que Boeing possèdera les 51 pourcents restant. 


Les micro-cellules d'Alcatel-Lucent choisies pour améliorer le réseau Vodafone


Vodafone vient de choisir Alcatel-Lucent comme fournisseur de cellules dites "métro", qui amélioreront la connexion à son réseau WiFi et à son réseau de téléphonie mobile. Ce programme fait partie du plan d'investissement du groupe Vodafone. Grâce à ce contrat mondial, le programme de micro-cellules d'Alcatel-Lucent devrait prendre de l'ampleur. 



Etihad et Philippines Airlines ont lancé un partenariat stratégique global. La force de leur accord réside dans le large panel d'associations qu'il contient : programmes de fidélité, partage de codes, coordination des efforts pour améliorer l'expérience client. Ce partenariat confirme ainsi les liens étroits entre les Emirats Arabes Unis et les Philippines. 



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vendredi 11 juillet 2014

Thierry Bardy ; IBM investit 3 Md$ pour inventer l'ordinateur de demain

Thierry Bardy -  tags : ordinateurs quantiques , ordinateur du futur, futurologie  

Les puces au graphène sont déjà une réalité dans les labs d'IBM Research. Crédit IBM 


Les puces au graphène sont déjà une réalité dans les labs d'IBM Research. Crédit IBM
Avec le recours au graphène ou aux nanotubes de carbone, Big Blue imagine un futur monde de l'informatique sans puces au silicium.

Au cours des cinq prochaines années, IBM dépensera 3 milliards de dollars dans la recherche en informatique et dans la conception de processeurs. D'une part, le constructeur veut revoir de fond en comble le design des ordinateurs, mais il veut aussi trouver de nouveaux matériaux qui supplanteront le silicium des puces actuelles. Cette recherche pourrait ouvrir la voie aux ordinateurs quantiques et cognitifs dont le fonctionnement imite le comportement du cerveau. « Depuis les années 1940, l'architecture de l'ordinateur n'a pas changé. Au regard des problèmes auxquels nous devons faire face aujourd'hui, nous pensons que le moment est venu de concevoir un nouveau type d'informatique », a déclaré Supratik Guha, directeur en sciences physiques du laboratoire IBM Research. Le design au silicium n'évolue plus et les capacités de réduction des puces ont atteint leurs limites. IBM regarde déjà du côté du graphène, des nanotubes de carbone et autres matériaux pour remplacer le silicium dans les ordinateurs, et il essaye de développer des puces dont la taille peut descendre à l'échelle atomique.

L'annonce de Big Blue arrive après la déclaration de Hewlett-Packard : il y a un mois, ce dernier révélait qu'il avait commencé à repenser le design de base des ordinateurs. « L'objectif d'IBM est de fournir les briques de base de systèmes capables de traiter intelligemment de grandes quantités de données tout en consommant moins d'énergie », a déclaré Tom Rosamilia, vice-président senior, Systems and Technology Group d'IBM. Ces ordinateurs seraient très utiles dans des domaines comme la recherche sur le cancer, la modélisation météo et ils pourraient gérer des services plus intelligents dans le cloud. « Certains accélérateurs comme les processeurs graphiques ont permis d'améliorer les performances des ordinateurs sur le court terme, mais il devient de plus en plus difficile de réduire la taille des processeurs à base de silicium pour améliorer les performances et baisser la consommation d'énergie », a ajouté le vice-président senior. « L'histoire offre plusieurs exemples de bonds technologiques. Mais si nous ne commençons pas à les inventer aujourd'hui, nous ne franchirons jamais cette étape », a-t-il encore déclaré.

Concevoir la base qui servira demain aux futurs PC


IBM travaille déjà sur la conception d'ordinateurs quantiques et de supercalcuteurs imitant le fonctionnement du cerveau. Depuis des décennies, les scientifiques développent des théories sur ces machines, mais elles s'avèrent difficiles à créer. « Ces ordinateurs du futur sont basés sur des architectures différentes de celles utilisées aujourd'hui, et nous ne savons pas encore quel nouveau type d'architecture privilégier par rapport à un autre », a déclaré le vice-président senior, Systems and Technology Group d'IBM. « Big Blue pourrait mélanger et combiner différentes technologies pour fournir les briques de base qui serviront à construire de nouveaux systèmes informatiques », a ajouté Tom Rosamilia. « Le système qui fonctionnera le mieux servira de socle aux technologies de demain et pour de nombreuses années », a-t-il encore déclaré. « Il faut planifier cela très en avance pour arriver à ce résultat et nous prenons l'affaire très au sérieux ». Les premiers fruits de cette recherche bénéficieront certainement en priorité aux ordinateurs à haute performance. Ensuite, ces technologies pourraient se retrouver dans les ordinateurs portables et desktop, mais Tom Rosamilia n'a pas été en mesure de dire combien de temps il faudrait attendre pour cela.


IBM commence à tester des wafer en graphène pour produire les puces de demain.

Dans le même temps, la loi de Moore énoncée en 1965 par le cofondateur d'Intel, Gordon Moore, continue à s'appliquer : celui-ci avait annoncé que la complexité des semi-conducteurs doublerait tous les deux ans. C'est encore le cas aujourd'hui, mais cette évolution exponentielle devrait marquer le pas dans la prochaine décennie. Les ingénieurs cherchent de nouveaux designs de puces pour augmenter les performances, d'autant plus que leur taille diminue. Intel se prépare à livrer des puces PC fabriquées selon le processus de gravure à 14 nanomètres et le fondeur projette de descendre au processus à 10 nanomètres dans les années à venir. « La dernière révolution dans la fabrication des puces date de 1950, quand les chercheurs sont arrivés à purifier le silicium, et il va devenir de plus en plus difficile d'intégrer davantage de fonctionnalités dans les puces quand on atteindra les 7 nanomètres et moins, à mesure que l'on se rapproche du niveau atomique », a expliqué Supratik Guha. « Mais on ne sait pas encore très bien par quoi le silicium sera remplacé », a ajouté le directeur scientifique.


IBM commence à tester des puces reposant sur des nanotubes de carbone pour remplacer le silicium.

Les nanotubes de carbone, ces cylindres en atomes de carbone, semblent l'option la plus prometteuse pour le remplacer. Les chercheurs d'IBM travaillent toujours sur la réduction de la taille de ces nanotubes, mais ils doivent aussi résoudre des problèmes de refroidissement, et beaucoup de questions se posent au sujet de la sécurité. « Cependant, tous les chercheurs s'accordent pour dire que ces problèmes techniques peuvent être résolus », a affirmé Supratik Guha. Les ordinateurs quantiques et neuronaux impliquent aussi des recherches sur le comportement de l'ordinateur. Dans le cadre de son programme Synapse, Big Blue développe des machines qui imitent le fonctionnement du cerveau. Celles-ci reproduisent approximativement la façon dont le cerveau traite l'information en parallèle, utilisant pour cela les milliers de milliards de connexions synaptiques des neurones. En 2011, IBM a montré une puce neuronale avec des synapses programmables ayant des capacités d'apprentissage pour la navigation et la reconnaissance de formes. L'objectif d'IBM est de construire une puce neuronale qui imite le cerveau humain, avec 10 milliards de neurones et 100 trillions de synapses, et ne consommant que 1 kilowatt.

Un ordinateur quantique déjà opérationnel chez D-Wave Systems ? 


Les ordinateurs quantiques fonctionnent avec des bits quantiques (qubits) qui peuvent prendre les valeurs 1 et 0. Dans les ordinateurs classiques, les bits ne peuvent prendre qu'une valeur fixe de 1 ou de 0 à un moment donné. Grâce à leur capacité de stocker et de partager des données dans plusieurs états, les qubits pourraient permettre d'accélérer les temps de calcul. Mais il reste de nombreuses questions à résoudre, comme le bruit quantique, qui met les qubits dans un état où ils ne sont plus capables d'exécuter les programmes normalement. Le seul ordinateur quantique connu est vendu par D-Wave Systems, mais, plus tôt cette année, les chercheurs d'IBM ont émis des doutes quant aux capacités quantiques de la machine

dimanche 6 juillet 2014

Thierry Bardy " l'économie de la seconde vie des produits pourrait être une chance pour l'Europe"

Thierry Bardy
Tags ; consommation en 2020 , économie future  de la 2 eme vie , marché d'occasion, obsolescence programmée... 















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 Réemploi et réparation ou l’avènement des marchés de l’occasion 

Analyse de cadrage Le Parisien 18 avril 2021

Dès 2018 une dichotomie assez nette s’est opérée en matière de pratiques de consommations de biens.
D’un côté les «consuméristes accomplis» pour qui le renouvellement des biens neufs est un véritable mode de vie, et de l'autre les plus nombreux, les consommateurs aux revenus limités qui ont recours de plus en plus au marché de l’occasion.
Ces 2 pratiques sont économiquement  très vertueuses, car l’une nourrit l’autre.
Aujourd’hui, quelles que soient les couches socio professionnelles,  l’achat d’occasion est revendiqué et même recherché pour un grand nombre de consommateurs.
Cette  tendance sociologique dite de l’occasion a été poussée par les entreprises qui ont rapidement vu leurs intérêts.

Le développement  des marchés bifaces (neuf/occasion) est devenu une stratégie d’entreprise à part entière. Le marché de l’occasion en 2020 est estimé par le cabinet Xerfi  à 10, 6 milliards d’€, soit un quasi doublement depuis 2012. Il dépasse aujourd’hui 2% de la consommation totale des ménages, dans certains secteurs comme dans la téléphonie il a dépassé les 10 %.

L’économie de la seconde vie est maintenant une réalité.
A l’instar de l’automobile, les entreprises dans bon nombre de secteurs ont créé des filières de réparation organisées et ont parfois fait de cette activité leur principal levier de croissance. Pour ce faire, Ils ont dû rompre avec les logiques de l’obsolescence programmée et du consumérisme exacerbé.
Les produits commercialisés sont maintenant pensés dès leurs conceptions pour être facilement réparables, inter opérables, modulables et donc durer plus longtemps.
Le secteur de la téléphonie est souvent cité en exemple. Si la durée d’usage d’un smartphone était de 2 ans et sa durée de vie de 6 ans en 2012 , elle est aujourd’hui en 2020 respectivement de 4 et 8 ans .
Concernant les pouvoirs publics, cette économie de la 2eme vie a largement été encouragée.  La préservation  des ressources naturelles et la perspective d'une plus grande socialisation des consommations ont guidé les politiques dans cette voie. La TVA circulaire mis en place en 2018 a privilégie la conception des produits  « renouvelables » et a obligé  les manufacturiers à produire vert. Il est malheureux que la mise en place de la déclaration des revenus liés aux ventes de biens et services entre particuliers soit venue altérer le développement de cette 2eme économie.



L’économie du DIY ( do it yourself)  n’a pas encore totalement trouvé sa place
On ne compte plus aujourd’hui les initiatives de mises en relation entre particuliers pour réparer un bien. Et pour autant, ce phénomène reste économiquement marginale. Seules les initiatives très thématisés  comme le bricolage, le petit électro ménagé,  ou les prothèses dentaires ont trouvé une appétence auprès des consommateurs. Il aura fallu l’appui de grandes organisations, mais aussi et surtout, de l’émergence des imprimantes 3D de deuxième génération pour que ce marché du DIY trouve sa place auprès des consommateurs .


Réemploi et réparation ou l’avènement des marchés de l’occasion 

Edito l daté du 13 mai 2020

Bruxelles ne nous avait pas habitué à autant de pragmatisme et de détails dans ses arrêts parlementaires. Celui concernant le réemploi et la réparation des biens de consommation rompt avec la technocratie Bruxelloise.
Le commissaire Européen Yann Pordlof en charge de la consommation a souhaité fixer 20 mesures qui sonnent le glas de «l’obsolescence programmée » des biens  manufacturés.
De l’interchangeabilité, l’inter-operabilité , la modularité des composants, l’éthique écologique, tout y passe jusqu’à la normalisation des têtes de visses des matériels afin de donner la possibilité aux particuliers de réparer eux-mêmes leurs matériels défectueux.
Dès 2025, les manufacturiers devront répondre aux normes de durabilité et d’obsolescence dictées par Bruxelles. Pour certains produits comme les machines à laver, l’objectif de durée de vie sera fixée à 15 ans alors que la durée de Vie actuelle  est de 12 ans. « Je sais l’effort demandé , mais il en va de la compétitivité Européenne  en la matière, une survie en quelque sorte» nous dit M Pordlof.
Les plate formes et enseignes actuelles de l’économie de l’occasion ont accueilli ces mesures avec enthousiasme.
N’ont-elles pas contribué par leurs lobbies à cette normalisation. Selon L’étude Conso CSA 2020 , le consommateur place le critère de  l’interchangeabilité ou la modularité d’un produit avant le prix lors de son acte d’achat.
Au-delà de ces mesures en amont de la production , comment ce marché peut –il fonctionner et avec quels acteurs ?
La quasi disparition  d’e-bay  en 2016 pour les raisons que l’on connait, la création du marketplace d’occasion d’Amazon « Garage place » et le rachat du «  bon coin » en France par le Japonais Rokuten  a largement consolidé ce marché de la 2eme vie.
Mais c’est incontestablement  la technologie, une fois encore, qui a donné à ce marché ses lettres de noblesse. Quelques exemples d’usages …

Le développement des imprimantes 3D et leurs évolutions vers des baquets de matières différenciées permet un DIY de nouvelle génération . Il est naturel aujourd’hui de se rendre dans le corner Castorama ou la franchise de « tiers lieu » 3D’s pour numériser et imprimer la pièce défaillante de sa tondeuse ou de sa coque de smartphone.

La réussite de ce DIY 3.0 réside dans la  création d’un réseau de proximité dense ; la reconversion des boutiques physiques de mobiles et de vapoteurs ont permis la création de ces « mortar » d’un nouveau genre.
La reconnaissance par l’image a incontestablement  favorisé l’émergence des sites de mise en relations et d’échanges entre particuliers et manufacturiers dans le domaine du réemploi et de la réparation.

Si jadis,  il était impératif de connaître les références précises d’un produit pour trouver son sosie,  un simple scan via son mobile suffit  maintenant pour le retrouver dans le moteur « Picture » de Google.
En cas de non réponse, le partenariat mis en place entre Picture et 3D’s permet de digitaliser l’objet en moins de 15 minutes et de l’imprimer en guère plus de temps.
La digitalisation facilitée d’un bien dans la perspective d’être reproduit via une imprimante 3D est devenue partie intégrante d’une expérience client ( user experience) digne de ce nom. Les manufacturiers en sont totalement convaincus, ils en font un véritable argument de vente pour leurs produits.

L’on voit déjà ce que nous réserve les prochaines années en la matière. Il nous est possible aujourd’hui  d’acheter en 2 clics, il nous sera possible demain de produire en 2 clics et ceci en choisissant son usine de production de son fauteuil .