mercredi 18 février 2015

Bienvenue dans le monde du marketing serviciel

 Thierry Bardy - tags ; économie servicielle , économie de fonctionnalité, Jeremiy Rifkin

 Dans le concept de troisième révolution industrielle, l’essayiste Jeremy Rifkin singularise l’avènement des technologies. Irréversible, elle change les organisations, les rapports humains, la consommation, et transforme notre conception des choses...
Que faut-il comprendre et comment s’y adapter ?







Chaque époque invente ses modèles selon la culture du moment, et cette ère est servicielle. La technologie, non comme une fin en soi, mais réponse créative qui s’invite partout, révèle et accélère les usages. Nous sommes entrés dans une app society, une ère applicative qui modifie notre perception du monde, la façon de nous relier et aussi notre consommation : éducation, transport, banque, assurance, achat et vente, culture et tourisme... La technologie agit comme catalyseur en propulsant de nouvelles solutions aux besoins réels des consommateurs. Prenez Uber : qui aurait prédit un tel succès 

Primat de l'usage sur la possession

Le maître mot de l’époque : « l’expérience ». On passe notre temps à inviter le client à en vivre une avec nous ! Un mot tellement mis à toutes les sauces qu’il en devient drôle... ou assommant. Cependant, il y a un constat de fond de l’attente actuelle : posséder oui, mais surtout faire. Il y eut un temps pour avoir, pour être au travers de l’achat, voici venu le temps de faire. Le produit mue pour changer de vocation : une expérience réussie ne réside plus dans l’acquisition, mais dans l’utilisation. Or, notre réflexion marketing repose encore trop sur une définition érodée d’un client vu comme consommateur. Il serait plus juste, dans une app society, de parler d’utilisateur. Notre homme connecté est ainsi : user d’un service que vous fournissez et dont le produit est le véhicule, mais plus une finalité en soi (exception faite du luxe, et encore).

Un changement culturel

Longtemps le filtre à l’usage a été la possession. La consommation entretenait l’idée que pour un usage il fallait un produit désigné et en avoir la propriété personnelle. L’économie collaborative tord le cou à ce postulat. Aujourd’hui, les particuliers s’organisent sans vous. Logique : quand vous savez que le temps d’utilisation dans une vie d’une perceuse est de 12 minutes en moyenne, pourquoi en acheter une ? Longtemps également les produits que nous possédions étaient inertes. La technologie peut désormais tout connecter, embarquée ou via des apps. Nous pensons par exemple à la gamme d’accessoires sportifs techno Nike+, au casque de moto connecté Skully, aux appareils intelligents conçus par Withings... Longtemps enfin le consommateur fut captif des marques. Parce que le savoir-faire était détenu par des acteurs ayant un avantage compétitif lié à un outil de production. Du dessin à la commercialisation, le leader était celui qui savait développer la meilleure offre. Confortable, mais plus suffisant. L’époque est à la distribution du savoir-faire et à un décloisonnement inédit. Les marques d’hier ont face à elles désormais un nouvel écosystème d’un nouveau genre. Il faut aujourd’hui compter avec trois nouveaux paramètres.

Les start-up, bien sûr, qui ont une approche radicalement différente. Elles ne raisonnent pas sur la maîtrise industrielle long terme, mais se concentrent sur un problème court terme, le design d’une solution et le maximum de traction d’utilisateurs. Avec un produit imparfait au lancement qui s’améliore dans le temps. Ensuite, l’apparition d’acteurs « accélérateurs », tels que les fabmakers. Pensez à ce que l’impression 3D va changer pour les entreprises... L’avenir ? Une nouvelle forme de propriété intellectuelle bâtie sur la capacité à inventer et devenir une plateforme pour des créateurs tiers en injectant du service. Enfin, la formation de communautés créatives, qui favorisent l’émergence de nouveaux talents, de la mise au point à la promotion... en incluant le financement au travers de plateformes tierces collaboratives.

Une adaptation nécessaire

Ne pensons pas régler un problème culturel par un processus (à renfort de growth hacking, d’agilité). Le changement est d’abord philosophique, et se réinventer, c’est commencer par accepter que l’adaptation soit la norme avec des cycles de vie de plus en plus courts ; que l’avantage compétitif repose sur un modèle de service d’abord, hors fabrication ; et qu’il va nous falloir sortir plus souvent de notre zone de confort... 

Quatre pistes sont à l’étude dans de nombreuses entreprises :

1 — En finir avec les 4P du marketing classique, qui raisonne sa croissance à partir de ce qu’il sait faire. Il faut y additionner 4C : Culture, Contexte, Communautés et Consommateurs, dont ce dernier n’est plus jamais coupé.

2 — Le design thinking. Dans une consommation dont les nouveaux modèles émergent et changent en un rien de temps, il faut délivrer vite avec une culture de travail et d’organisation nouvelle : équipes projets, diagnostics courts, conception rapide (voir méthode Google en 5 jours) pour partir des vrais problèmes.

3 — Le versioning : moments de relation client, nouvelles gestuelles et habitudes, services pratiques, exemples répliqués d’autres industries, c’est là que l’on peut inventer dans le temps en améliorant avec les utilisateurs. Voir Hilton, Sephora ou Simple dans le domaine bancaire.

4 — Former les hommes, et c’est le plus important. Avec le changement de nos vieilles organisations productives pour les ouvrir à l’innovation grâce à des micro-communautés créatives (clients, prestataires, départements)

jeudi 12 février 2015

Thierry Bardy - L'hôpital à l'épreuve des « big data » en cancérologie

 

 

 

 




L'hôpital à l'épreuve des « big data » en cancérologie

L'été dernier, l'Institut Gustave Roussy (IGR) a initié la mise au point d'un logiciel d'analyse des données génomiques pour optimiser ses diagnostiques en cancérologie. Le professeur Eric Solary, directeur de la recherche de l'IGR, explique en quoi l'entrée du big data à l'hôpital implique de relever de nouveaux défis.

Eric Solary, est médecin, professeur d'hématologie à l'université Paris-Sud, directeur de la recherche à Gustave Roussy, et président du conseil scientifique de...
L'analyse du génome des cellules cancéreuses, désormais accessible en quelques jours à partir d'un prélèvement tumoral, est une rupture technologique qui met à la disposition des médecins un volume d'informations considérable. Ces "big data", dont l'analyse modifie en profondeur la prise en charge du cancer, génèrent dans les hôpitaux un certain nombre de défis.

Un nouveau métier, celui de bio-informaticien

Le premier est la mise en place de nouveaux circuits : le chirurgien ou le radiologue prélèvent des fragments de la tumeur, l'anatomopathologiste valide, le biologiste extrait les acides nucléiques. Jusqu'ici, une procédure des plus classiques. La génération des "big data" par l'analyse du génome des cellules de l'échantillon nécessite en revanche des compétences nouvelles : certains hôpitaux les développent en interne, d'autres sous-traitent le service. Il faut alors extraire de ces données une information pertinente. L'ADN de nos cellules code plus de 20 000 gènes. Un nouveau métier, celui de bio-informaticien, a pour objet d'identifier les altérations de ces gènes dans les cellules malades. Le nombre des altérations dans une tumeur donnée varie de quelques-unes à plusieurs milliers. Le bio-informaticien doit convertir cette masse d'informations en un message que le biologiste valide et transmet au thérapeute.

Choisir, parmi les altérations du génome, celles qui guideront le traitement constitue le défi suivant. En effet, les altérations détectées n'ont pas toutes la même importance. Certaines ont un rôle dans l'apparition ou la progression de la tumeur, d'autres non. Les résultats transmis par le biologiste sont disséqués lors de réunions de concertation pluridisciplinaires dans lesquelles les médecins de différentes spécialités définissent ensemble la meilleure stratégie thérapeutique à proposer. La mise en place d'essais cliniques favorise l'accès au traitement le plus pertinent.

Partager les données à l'international

Les données issues de l'analyse du génome des cellules normales, utilisées comme contrôles, contiennent elles aussi des informations utiles. Elles peuvent révéler une susceptibilité particulière aux effets toxiques d'un médicament, conduisant à l'éviter ou à adapter la dose. Elles pourraient aussi révéler des prédispositions génétiques à d'autres maladies : en pratique, celles-ci ne sont pas recherchées mais ce sujet soulève des questions d'éthique encore non résolues.

Les données générées doivent ensuite être conservées dans les meilleures conditions de sécurité et de confidentialité. Ce qui n'interdit pas de les partager de façon anonyme : la mise en commun de ces données au niveau international est indispensable pour progresser plus rapidement dans la prise en charge efficace des patients.

Les hôpitaux français s'efforcent de relever ces défis. Le dernier n'est cependant pas le moindre : le plan cancer 3 prévoit le séquençage du génome de 60 000 tumeurs. Cet objectif a un coût. A l'heure où le président Obama fait de la médecine de précision une priorité pour 2015, quelles sont nos ressources en la matière ?

Thierry Bardy "On assiste à une véritable uberification du marché de la santé au US"


Jeff Clavier : « Il y a une véritable uberification du marché de la santé »

Aux Etats-Unis, les dépenses de santé devraient atteindre en 2015 quelque 4 000 milliards de dollars. Un marché énorme sur lequel les startups commencent à se positionner. Décryptage avec Jeff Clavier, l'un des capital-risqueurs français les plus connus de la Silicon Valley.

Le corps humain constitue-t-il le nouveau terrain de jeu des startups, comme l'affirme Loïc Le Meur ?

Comment expliquer cette nouvelle tendance ?

J.C : « Je parle de perfect storm. Nous assistons à la réunion de trois facteurs primordiaux. D'abord, l'aspect technique. Aujourd'hui la disponibilité des plateformes a atteint maturité. Ensuite, nous sommes également arrivés à un stade où le particulier a compris qu'il avait besoin de prendre sa santé en charge. Pour finir, le lancement de l'Obamacare a forcé le système à innover. On compte désormais plus de 10 millions d'assurés supplémentaires. Cela coûte une fortune. Les économies d'échelles sont plus que jamais nécessaires. D'autant plus que les médecins vont être payés à l'acte (pour que leurs patients soient en bonne santé) et non plus au temps passé ».

Selon vous, quelles sont les startups "santé" les plus prometteuses ?

J. C : « Il y a bien évidemment Fitbit, qui est aujourd'hui leader sur le marché des trackers, sans pourtant avoir mis l'accent sur le marketing. (Fondée en 2007, l'entreprise californienne n'a déployé ses premières campagnes TV qu'en 2014.) Je pense aussi à Ubiom. Cette entreprise a développé une petite balise qui permet d'analyser notre salive. Les synthèses bactériologiques issues de ces analyses sont ensuite intégrées à une base de données. C'est en somme du big data appliqué au domaine de la santé. Il y a également la start-up 6SensorLab, dont l'objet connecté permet de détecter des allergènes (type gluten, ndlr) dans la nourriture. On peut également citer la start-up canadienne BioNym, à l'origine du bracelet Nymi, capable de mesurer l'activité électrique générée par le coeur pour en faire un mot de passe universel ».

Il y a donc énormément d'innovations du côté des devices. Qu'en est-il des services?

J.C : « On assiste à une véritable uberification du marché de la santé. Comme pour les utilisateurs du service Uber, les patients veulent pouvoir prendre leur smartphone et appuyer sur une application pour « commander » une visite médicale ou un docteur. Aux Etats-Unis, les médecins ne se déplacent pas à domicile comme peuvent le faire certains professionnels français. Il y a donc un véritable besoin en la matière. C'est dans cette optique que s'est développée la plateforme GoLantern.com, qui permet de mettre en relation les internautes avec des psychologues. Plus généralement, la question des économies à réaliser dans le secteur de la santé est énorme. L'objectif est de gagner en efficacité pour limiter les dépenses. Alors que les services et les devices étaient davantage dédiés aux particuliers, je pense que les innovations adressées au secteur B2B vont se multiplier ».

Selon vous, quelle « expérience » vivra le patient dans 10 ans ?

J.C : « Comme pour nos voitures, les patients se prêteront de façon régulière à des tests de contrôle de leur ADN et de leurs bactéries. Nous serons bien plus dans la prévention que dans les soins. Nous nous dirigeons également vers la médecine personnalisée. Le smartphone jouera un rôle prépondérant. C'est le Gateway (la passerelle en français). Il sera directement relié à une batterie de capteurs et toutes les informations récoltées seront transmises aux médecins. Le smartphone permettra ainsi de passer dans l'ère de la médecine en continu. Un mode sécurisé qui permettra d'accéder au dossier personnel des patients et de communiquer avec son médecin doit encore être défini ».

Pensez-vous qu'un Google de la santé puisse émerger ?

J.C : « C'est une question intéressante. Honnêtement, je ne suis pas sûr qu'un acteur puisse couvrir la totalité du spectre. Il y aura des gros acteurs certes, mais cela reste un marché extrêmement fragmenté ». 

Jeff Clavier : « Ce qui est certain c'est qu'il y a une réelle aspiration. Aujourd'hui, nous ne recensons pas encore des tonnes de startups dans le milieu de la santé mais on s'attend justement à la création de nombreuses nouvelles jeunes pousses dans ce domaine. Le marché est énorme.
En 2015, les dépenses de santé aux Etats-Unis devraient atteindre 4 000 milliards de dollars. Pouvoir bouger ne serait-ce que 1 ou 2% de cette masse serait monstrueux. Le marché reste toutefois délicat, car extrêmement régulé par la FDA (Food and Drug Administration). Pour se lancer, les startups doivent donc se demander quels produits ou services elles peuvent développer pour apporter une véritable valeur ajoutée aux consommateurs, sans passer par les voies épineuses des prescriptions ou des remboursements ».
premières campagnes TV qu'en 2014.) Je pense aussi à Ubiom. Cette entreprise a développé une petite balise qui permet d'analyser notre salive. Les synthèses bactériologiques issues de ces analyses sont ensuite intégrées à une base de données. C'est en somme du big data appliqué au domaine de la santé. Il y a également la start-up 6SensorLab, dont l'objet connecté permet de détecter des allergènes (type gluten, ndlr) dans la nourriture. On peut également citer la start-up canadienne BioNym, à l'origine du bracelet Nymi, capable de mesurer l'activité électrique générée par le coeur pour en faire un mot de passe universel ». 

Selon vous, quelle « expérience » vivra le patient dans 10 ans ?

J.C : « Comme pour nos voitures, les patients se prêteront de façon régulière à des tests de contrôle de leur ADN et de leurs bactéries. Nous serons bien plus dans la prévention que dans les soins. Nous nous dirigeons également vers la médecine personnalisée. Le smartphone jouera un rôle prépondérant. C'est le Gateway (la passerelle en français). Il sera directement relié à une batterie de capteurs et toutes les informations récoltées seront transmises aux médecins. Le smartphone permettra ainsi de passer dans l'ère de la médecine en continu. Un mode sécurisé qui permettra d'accéder au dossier personnel des patients et de communiquer avec son médecin doit encore être défini ».

Pensez-vous qu'un Google de la santé puisse émerger ?

J.C : « C'est une question intéressante. Honnêtement, je ne suis pas sûr qu'un acteur puisse couvrir la totalité du spectre. Il y aura des gros acteurs certes, mais cela reste un marché extrêmement fragmenté ».



mercredi 11 février 2015

Une expérience exceptionnelle: R-Révolution Santé, Centre d’Optimisation santé

Thierry Bardy - tags : santé , e-santé , expérimentation

Centre R-Révolution santé : pour se refaire une santé

Nos modes de vie influent sur bon nombre de maladies chroniques. Pour aider chacun à modifier durablement ses habitudes et à vieillir dans les meilleures conditions possibles, le Groupe Fontalvie a ouvert en septembre 2014 à Montpellier R-Révolution Santé un centre pilote d’Optimisation Santé reposant sur un concept de la médecine des 4P :  une médecine préventive (elle influe sur le mode de vie), participative (chacun devient acteur de sa santé), personnalisée (chaque être est différent) et prédictive (qui tient compte du potentiel génétique).

Les problèmes de stress, de dépression et d’anxiété au travail ne sont pas nouveaux et ils touchent 15,8% de la population européenne active (1). En France, selon l’enquête de l’institut Think pour Great Place to Work publiée le 7 janvier 2015 (2), "près d'un salarié sur deux (48%) se dit ainsi confronté à des situations de burn-out ou à des niveaux de stress très importants pour lui-même ou pour des proches".
Selon cette étude, 17% des salariés se disent potentiellement en burn-out, soit une hausse de 5% par rapport à une étude menée en 2012 qui estimait à 12% de la population active française, un cadre sur cinq (3), "en risque élevé de burn-out". Une tendance à la hausse alarmante qui mérite de prendre le sujet au sérieux.
Alors qu’une trentaine de parlementaires veulent inscrire l’épuisement professionnel au tableau des maladies professionnelles, le centre pilote R-Révolution Santé de Montpellier, spécialisé dans la prévention santé, apporte d’ores et déjà des réponses à cette maladie de civilisation qui implique une triple souffrance : intellectuelle, émotionnelle et physique.

R-Révolution Santé, Centre d’Optimisation santé
Créé par le Groupe Fontalvie qui a plus de 25 ans dans le secteur de la santé, R-Révolution Santé est le 1er Centre d’Optimisation Santé en France, qui prend en compte les habitudes de vie et permet à chacun d’être acteur de sa santé au moyen de thérapies non médicamenteuses, en travaillant sur cinq domaines : l’activité physique, la nutrition, le sommeil, les émotions et la mémoire.

Conçu pour prendre soin de soi, le centre, dont le design contemporain est signé par Jean-Paul Meyran pour l’architecture, Karl Petit pour l’architecture intérieure et Amélie Baudin pour la direction artistique, accueille les "actients" sur quatre niveaux hauts en couleur. 

Un concept qui s'appuie sur diverses études scientifiques et sur l’apport de spécialistes (médecins, chercheurs…) pour le monter et lui donner du contenu. Ici, la prise en charge des clients repose sur l’établissement d’évaluations individuelles fondées sur cinq éléments clés : la cognition, les émotions, l’activité physique, la nutrition, le sommeil. Dans un premier temps, quatre entretiens de 45 minutes chacun sont réalisés avec un psychologue (motivation, objectifs), un kiné (profil fonctionnel), un diététicien-nutritionniste et, plus curieusement, une esthéticienne (profil biotypologique corps et visage), histoire de prendre le pouls de la personne et de comprendre son mode de vie… "Tout est validé scientifiquement et présente un intérêt", insiste la responsable du centre.

Accompagnés et conseillés de manière personnalisée, les actients disposent d’une infrastructure complète qui répond à tous les besoins de notre époque : un institut dédié à la forme et à la détente, un restaurant alimentation santé plaisir, des ateliers d’activités physiques variés et accessibles à tous, un plateau d’entrainement doté de matériel haut de gamme, un espace aquatique et un SPA de qualité. L’équipe de coaches santé est composée de kinés, professeurs d’éducation physique, psychologues, diététiciens- nutritionnistes, esthéticiennes, ostéopathes, sophrologue, etc.
Pour donner vie à cette médecine nouvelle génération, le centre a investi un bâtiment de plus de 3 000 m2 entièrement dédié au bien-être. Toute prise en charge commence par un bilan de santé très complet, à partir de 250 euros. La cognition, les émotions, l’activité physique, la nutrition et le sommeil sont évalués avec précision par une équipe transdisciplinaire de professionnels de la santé. Ces derniers proposent ensuite un plan d’action santé sur-mesure. L’abonnement mensuel quant à lui est à partir de 70 euros.


Prévenir l’épuisement professionnel dans les entreprises
La santé d’une entreprise dépend de la santé de ses salariés…Il est donc essentiel de prévenir les cas d’épuisement, et de les anticiper afin de les éviter ! Chacun, au niveau individuel, peut agir sur son burn-out, tout comme l’entreprise peut agir pour ses salariés.
L’équipe transdisciplinaire de R-Révolution santé propose des stages spécifiques destinés à des salariés, des cadres ou dirigeants d’entreprise, permettant de savoir identifier les symptômes du burn-out, et de les prévenir au moyen de thérapies non médicamenteuses (Activité physique, sommeil, détente, alimentation, gestion des émotions…).
Le format des stages « Burn-out : Retrouver l’équilibre» s’adapte aux possibilités des entreprises (de 3 à 5 jours, groupés ou répartis sur différentes périodes). Reposant sur la dynamique de groupe, des ateliers pratiques et pragmatiques, animés par des professionnels de santé, ces stages permettent de retrouver un équilibre de vie satisfaisant.

Mieux se connaître pour envisager son travail plus sereinement
Préserver un équilibre entre sa vie professionnelle et privée, avoir une bonne hygiène de vie et de travail, être attentif à son cadre de vie dans et hors milieu professionnel, mieux connaitre ses rythmes circadiens pour savoir se reposer, etc., voici quelques-unes des thématiques abordées à R- Révolution Santé.
En théorie, cela peut paraître une évidence de prendre soin de soi, mais dans un contexte économique tendu, ces bonnes résolutions passent de plus en plus souvent à la trappe. Pris dans l’engrenage de leur « To do list », de nombreux actifs ne parviennent plus à déconnecter et à faire la part des choses. Des symptômes peuvent apparaitre: anxiété, insomnies, perte d’énergie, difficultés de concentration … R-Révolution santé s’attache à apporter des solutions personnalisées.
Des ateliers-discussion animés par des professionnels spécialisés dans le traitement du burn-out (médecins, psychologues…) permettent à chacun d’y voir plus clair et de mettre ensuite en pratique les conseils des spécialistes sur le terrain.
De l’activité physique pour évacuer les tensions, des soins relaxants et détoxifiants au sein de notre institut pour apprendre à se détendre, des menus alimentation santé avec des aliments spécifiquement sélectionnés pour leurs vertus "anti-stress" sont à la disposition des stagiaires. Encadrés et coachés par des médecins, des nutritionnistes, enseignants en activités physiques, masseurs kinésithérapeutes, et par des professionnels du bien-être et de la détente : un programme sur mesure ainsi qu’un suivi personnalisé sont déterminés avec chacun des participants.
L’approche globale permet à chacun d’identifier les risques d’épuisement professionnel et d’effectuer un bilan du mode de vie pour prévenir les symptômes du burn-out et éviter l’engrenage qui mène à la dépression.
Le docteur Desplan, fondateur du concept, insiste sur la notion essentielle de plaisir : "Les patients sont plus enclins à modifier leurs habitudes de vie s’ils y trouvent un bénéfice immédiat." Desplan n’en est pas à son coup d’essai en termes d’innovation santé. Il y a 20 ans, avec son groupe Fontalvie, il révolutionnait la pneumologie en réhabilitant l’exercice physique pour les insuffisants respiratoires. Le groupe Fontalvie a été contacté par plusieurs Villes en France qui s’intéressent de près au concept. Par ailleurs, un centre de groupe Fontalvie d'envergure devrait voir le jour à Marrakech en ce début d'année 2015.
Enfin du bon sens dans le monde de la santé !

Thierry Bardy - Peut -on échapper au syndrome de l'innovation parmanente ?



Sommes-nous entraînés dans une fuite en avant de la course permanente à l'innovation, devenant ainsi une fin en soi sans autre but qu'un accroissement infini de productivité, de consommation ? Pouvons-nous nous arrêter quelque temps sur le sens à donner à cette incroyable effervescence ?
Michel Blay, Historien des sciences, a cherché à y voir plus clair à travers de nombreux ouvrages et dernièrement, dans un article paru dans le Journal du CNRS.



Pour l’historien et philosophe des sciences Michel Blay, l’homme s’est lancé depuis le XIXᵉ siècle dans une quête effrénée de l’innovation qui conduit à l’épuisement des ressources naturelles et à l’explosion de la pollution.
Il s’interroge sur la manière dont les hommes se sont enfermés dans ce qu’il considère comme une impasse et sur la possibilité d’en sortir.
La course permanente à l’innovation qui implique de relever de multiples défis technologiques, de la biologie de synthèse aux nanotechnologies (on peut rajouter autre chose…), conduit inévitablement à l’épuisement des ressources et à la pollution.
Parallèlement, nous sommes confrontés à la solitude au travail dans l’oubli du sens des métiers et dans l’automatisation normalisée des gestes. Nous nous épuisons également. Cette situation, souvent décrite, paraît largement inéluctable ou, du moins, les réponses ne s’imposent pas avec évidence. Bien au contraire.
D’année en année, les difficultés croissent quoique les appels à l’innovation se multiplient dans la dépense et l’effervescence. Pourquoi en est-il ainsi et peut-on, d’une façon ou d’une autre, échapper à ce qui s’affirme comme inéluctable ?


L’innovation permanente pousse à consommer toujours plus
L’impression que la situation est plus ou moins sans issue est liée au fait qu’il semble impossible de penser autrement qu’en termes d’innovation et de progrès technologiques. Nous rappelons que le terme « innovation », sans cesse agité aujourd’hui dans les différentes sphères de la société, désigne en général des inventions destinées à fournir aux citoyens devenus consommateurs des services et des appareils nouveaux, le plus souvent seulement partiellement améliorés.
L’innovation correspond aussi à la mise au point de méthodes de production ou de distribution conduisant principalement, par l’automatisation normalisée des tâches, à une réduction du temps de travail tout en garantissant une plus grande productivité.
L’innovation, devenue ces derniers temps « innovation permanente », c’est donc toujours, dans un cas comme dans l’autre, du plus à consommer et à produire.
Or ce type d’approche, ancré dans l’insuffisant et justifiant l’insuffisant, est consubstantiel à l’idée que nous nous faisons de la nature depuis deux ou trois siècles. Que voulons-nous dire ici ?
Qu’il n’est envisageable de répondre aux problèmes posés actuellement qu’en prenant enfin conscience qu’il n’y a pas de nature en soi, et que l’idée que nous nous faisons de la nature, l’homme y compris, s’est constituée progressivement depuis la fin du XVIᵉ siècle, et plus spécialement au XIXᵉ siècle.

L’homme considère la nature comme un entrepôt où puiser sans fin


Nous avons l’habitude de voir dans la nature une entité totalement indépendante de nous, subsistant par elle-même. Une telle nature n’existe pas. L’idée que nous nous faisons de la nature est une construction, le résultat d’un rapport complexe de l’homme avec ce qu’il conçoit comme un extérieur. Cette idée de la nature depuis le XIXᵉ siècle est très différente de celle qui précédait immédiatement et radicalement étrangère à celles qui prévalaient avant le XVIIᵉ siècle.
L’idée que nous nous faisons de la nature, l’homme y compris, s’est constituée progressivement.
Prenons un exemple du côté de la technique pour éclairer cela. Au XIXᵉ siècle, après les travaux de Gustave-Gaspard Coriolis (1792-1843) et de Hermann von Helmholtz (1821-1894), l’eau, l’air, les animaux, les hommes et la Terre sont comme obligés, mis en demeure de livrer leur énergie afin qu’elle soit récupérée, tirée, accumulée, mise en réserve et vendue. Cela ne se réalisait-il pas déjà dans un ancien moulin à eau ? Non, la roue du moulin tourne, entraînée directement par le courant dont on sait mesurer la force. Or, si le moulin met bien à notre disposition le mouvement de l’eau pour moudre les grains, il n’y a pas dans ce geste technique l’ambition d’extraire, d’accumuler et de mettre en réserve à partir du mouvement de l’eau une énergie susceptible d’être à son tour distribuée et vendue. Ainsi l’utilisation dans le moulin de la force de l’eau ou du vent laisse inchangé le milieu, l’eau ou le vent.
En revanche, les nouvelles techniques du XIXᵉ siècle imposent aux sources d’énergie de se soumettre à la production en se consumant et en s’épuisant (pour le charbon et le pétrole entre autres). En un mot, la croûte terrestre se dévoile comme un champ pétrolifère et non plus comme terre. Le sol est un entrepôt où l’on vient s’approvisionner jusqu’à épuisement en s’armant toujours de nouvelles techniques innovantes accroissant toujours l’épuisement (le fond des mers n’est pas non plus épargné). Parce qu’elle procède de l’idée que nous nous faisons de la nature – un entrepôt où puiser sans fin –, l’innovation nous entraîne toujours dans un mouvement irresponsable, dans une fuite en avant sans fin dénommée progrès, dictée par une logique inhérente de l’intérêt, de l’excès, de l’insuffisant et de l’auto-dépassement. Enfermés que nous sommes dans cette idée de la nature, tout nous paraît inéluctable.

Il faut sortir du cercle vicieux de la fausse exigence technique
Il convient, pour éviter l’épuisement, le nôtre comme celui de la nature, pour éviter notre mort qui ne sera pas durable comme le développement, de porter un nouveau regard sur le monde de l’innovation technique permanente, un nouveau regard pour sortir du cercle vicieux de l’innovation, de la fausse exigence technique qui fixe a priori notre avenir et notre destin sans nous.
Que souhaitons-nous pour notre vie ? Y a-t-il nécessité à innover du côté de la biologie de synthèse, des nanotechnologies ou du énième gadget électronique ? D’autres choix ne s’imposeraient-ils pas pour notre vie dans le monde ? En un mot, comme le rappelle Hannah Arendt, nous devons « assumer, si nous l’aimons assez, la responsabilité du monde » (2). Il est, le monde, de notre responsabilité. Une responsabilité qu’il convient de reprendre au nom de notre existence afin de poser – peut-être est-il déjà trop tard – un regard extérieur sur cette idée de nature assujettie à l’épuisant et mortifère appel à l’innovation permanente.
Michel Blay pour ©CNRS Le Journal - 2014

mercredi 4 février 2015

Thierry Bardy - la "user experience" revisitée par Jeff Bezos

Thierry Bardy - Tags : Amazon, marketing ,Jeff Bezos, user experience , Uber


Leçon de marketing par Jeff Bezos

Selon Jeff Bezos, une bonne stratégie ne consiste pas à détecter ce qui changera demain, mais à comprendre ce qui ne changera pas... puis à creuser son sillon dans ce sens. Une leçon business adoptée par UberPool selon Bill Gurley. Un modèle qui fait ses preuves.

Bill Gurley, figure de la Silicon Valley et capital-risqueur, a designé UberPool comme le BHAG (Big Hairy Audacious Goal) 2015 : à transposer en français en OGRE (Objectif Grisant Réellement Enorme). Lancé il y a un environ un an ce service vient compléter l’offre UberPop de mise en relation payante de passagers et d'automobilistes : UberPool permet en effet à un utilisateur de partager sa course avec un autre passager et donc de réduire la note. Une nouvelle stratégie qui fait écho, et avec beaucoup de succès, à des propos antérieurs de Jeff Bezos qui suggéraient qu’une stratégie commerciale devait se construire autour des choses que l’on sait stables dans le temps - comme le fait que les clients préfèreront toujours une baisse des prix et un système de livraison rapide.
« Lorsque vous avez quelque chose que vous savez être vrai sur le long terme, vous pouvez vous permettre de mettre beaucoup d'énergie en elle », déclarait Jeff Bezos.

Ainsi Uber, en se fiant à son slogan fondateur « le chauffeur privé de tout le monde », a compris rapidement que pour servir « tout le monde » il était important de baisser toujours plus ses prix et par là même de renouveler ses services. L’option UberPool est née : elle garantit des prix toujours plus bas, sans que la qualité n’en souffre. UberPool repose sur un système d’algorithmes complexe du fait du nombre de facteurs requis : un nombre croissant de personnes en déplacement professionnel, des destinations multiples et des utilisateurs qui ne sont jamais les mêmes... Un processus rigoureux et qui permet néanmoins d’optimiser les prix sans toucher aux standards de qualité qui ont fait le succès des VTC.
Une analyse que Bill Gurley livre dans un article paru sur Above the crowd et qui se conclut par la citation complète du maître incontesté du retail, Jeff Bezos : « On m'a souvent posé la question suivante : ‘Qu'est-ce qui changera dans les dix prochaines années ?’. C’est une question très intéressante, mais très commune. En revanche, on ne m'a jamais demandé : ‘Qu'est-ce qui ne va pas changer dans les dix prochaines années ?'. Or, selon moi, cette deuxième question est en fait la plus importante des deux puisqu’elle permet de construire une stratégie commerciale autour de ce qui reste stable dans le temps. Dans nos business retail, nous savons que les clients veulent des prix bas et cela est valable pour les dix années à venir. Ils veulent une livraison rapide, un large choix. Il est impossible d'imaginer un avenir où un client arrive et dise, 'Jeff, j’adore Amazon; je souhaite juste que les prix soient un peu plus élevés', [ou]' J’aime Amazon ; je souhaite juste un système de livraison plus lent.’ Impossible. Toute l’énergie et les efforts que nous mettons dans ces signaux stables porteront encore leurs fruits dans dix ans.»

mardi 3 février 2015

Thierry Bardy - retour sur les prédictions d'Asimov faites en 1964

Thierry Bardy - tags : futurologie, prospectives, anticipations

1964-2014: les incroyables prédictions d'Isaac Asimov

En 1964, l'auteur de science-fiction Isaac Asimov se lançait dans un petit jeu: imaginer le monde de 2014. 50 ans plus tard, son pronostic est tellement proche de la réalité que cela en est presque effrayant.

1964-2014: les incroyables prédictions d'Isaac Asimov
Isaac Asimov, lors d'une interview en 1975. Il avait alors 55 ans.











Visionnaire. Le 16 août 1964, Isaac Asimov, l'un des plus grands auteurs de science-fiction de tous les temps, tentait de prédire le monde tel qu'il serait en 2014. 49 ans plus tard, ses pronostics ont été republiés par le New York Times (article en anglais, traduit en français ici).
Verdict: Asimov est tellement proche de la réalité que c'en est presque effrayant. Illustration en quelques citations:
  • "En 2014, seuls des vaisseaux sans équipage humain auront atterri sur Mars, même si une expédition humaine sera en préparation et une colonie martienne déjà imaginée".
Curiosity est un robot de la NASA. Il a été déployé sur le sol de la "planète rouge" en août 2012 dans le cadre de la mission Mars Science Laboratory. C'est le quatrième engin envoyé sur Mars par la Nasa, c'est aussi le plus imposant (899 kg) en raison des nombreux instruments scientifiques embarqués.

  • "Les robots ne seront pas très communs ni très performants, mais ils seront bien là".

Kenshiro, le robot japonais fait "de muscles et d'os" (voir la vidéo ci-dessus), est le robot qui, à ce jour, possède une structure interne se rapprochant le plus de celle d'un être humain. Reste que les robots humanoïdes ne sont pas encore vraiment au point (intelligence artificielle, motricité) et restent très loin des robots aux cerveaux positroniques imaginés par Isaac Asimov...



  • "Pour des courtes distances, des "trottoirs roulants" feront leur apparition dans les centre-villes".
Les trottoirs/tapis roulants ont souvent fait partie des écrits d'Isaac Asimov, dans de nombreuses nouvelles et surtout dans Les Cavernes d'acier -un de ses meilleurs romans- où il donne une plus ample description (page 17 dans la version de poche J'ai lu) de ce qu'il imagine dans un futur très lointain: un réseau complexe constitué de tapis roulants de différentes vitesses, où les utilisateurs doivent sauter d'un tapis lent à un plus rapide, pour arriver progressivement au principal, le plus rapide, "L'express" . De quoi faire (presque) penser aux tapis de Montparnasse, à Paris.

  • "On se focalisera de plus en plus sur les moyens de transport qui ont le moins de contact avec le sol".
  Le dernier projet en date s'appelle "Hyperloop" et prévoit de transporter des passagers dans des tubes à basse pression, à une vitesse quasi-supersonique. Son design a été dévoilé lundi 31 août par l'inventeur et entrepreneur américano-sud-africain Elon Musk
Victor Garcia Un Touareg utilise son téléphone satellite, dans le nord du Mali, en plein désert. Une technologie rendue possible par un nombre toujours plus important de satellites envoyés dans l'espace. À tel point, d'ailleurs, que l'orbite terrestre est encombrée de millions de débris qui constituent une pollution dangereuse.
  • "Les communications seront à la fois visuelles et auditives. Vous pourrez à la fois voir et entendre la personne à qui vous téléphonez. Les écrans serviront non seulement à communiquer, mais aussi à consulter des documents, lire des livres, regarder des photos".
Facetime, Skype, Hangouts. Par ordinateur ou par téléphone portable, les discussions instantanées face à face sont courantes. Les smartphones, et tablettes permettent de prendre et consulter des photos, des documents ou lire des livres numériques.
  • "En fait, en 2014, il est fort probable que lors des grandes expositions, des télévisions 3D à taille humaine diffuseront des ballets".
  • Asimov (comme Aldous Huxley avant lui) s'est aussi intéressé aux problèmes liés à la natalité et la surpopulation. Constatant que le taux de natalité double tous les 40 ans, l'auteur de science-fiction prédisait: "En 2014, il sera fort probable que la population mondiale atteigne les 6 milliards 500 millions. Celle des États-Unis sera probablement autour des 350 millions". À ses yeux, le monde n'aurait donc que deux solutions : "augmenter le nombre de morts", ou "réduire le taux de natalité. Sans aucun doute, le monde de 2014 se sera entendu pour valider cette seconde méthode", lançait-il, optimiste.
Aujourd'hui, la population mondiale atteint les 7,2 milliards d'individus, dépassant "légèrement" ses prévisions, selon un rapport de l'ONU publié en juin 2013. La population des États-Unis, en revanche, est un peu plus faible que prévu, soit 316 millions d'habitants, selon la Fedstat.
  • "Des repas entiers, semi-préparés, pourront être stockés au frigo et prêts à être consommés. Les équipements de cuisine pourront préparer des 'repas automatiques', chauffer l'eau et en faire du café".
Les plats semi-préparés et prêts à consommer sont légion dans nos supermarchés. Les prix sont tirés vers le bas, et les scandales alimentaires sont d'ailleurs nombreux. Récemment, c'est Findus qui s'est fait épingler pour de la viande de cheval retrouvée dans ses lasagnes "au boeuf".
  • "Les appareils électriques n'auront plus besoin de fil électrique pour fonctionner, évidemment".
"Évidemment"... Ordinateurs portables, téléphones portables, Internet (wifi)... aujourd'hui, tout devient sans fil. Mais comme le remarque Slate.fr, "il reste encore les câbles des chargeurs de tous ces appareils", indispensables pour les recharger. Sauf que l'électricité est en passe de se débarrasser de son fil, justement. De nombreuses entreprises et chercheurs tentent de mettre en place des technologies d'alimentation électrique sans fil. La révolution est proche.
"Beaucoup d'énergie aura été investie pour créer des véhicules avec des 'robot-brains' (cerveaux mécanisés)".
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On connaissait le pilote automatique dans les avions de ligne, les métros sans conducteurs, Google prépare la voiture sans pilote, un de ses projets phares, tout comme Nissan, qui compte proposer ces voitures d'ici 2020.

Internet et autres prévisions

Si Isaac Asimov n'a pas évoqué Internet en 1964, il l'a fait 25 ans plus tard (en 1989), lors d'une interview télévisée. Et, une fois de plus, ses prédictions -concernant l'évolution d'Internet, soit le web 2.0- sont d'une incroyable précision. L'interview, ci-dessous, est malheureusement en anglais:
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Même en connaissant le génie de l'auteur du Cycle des robots et du Cycle de Fondation, la précision de ses pronostics a de quoi surprendre. Mais ce serait oublier qu'Isaac Asimov a quasiment inventé la robotique et les trois lois qui la régissent. Ce serait aussi oublier que les histoires de l'auteur, qui a connu un succès international, ont inspiré et influencé des scientifiques, des industriels et des artistes...
Pour les fans, c'est en tout cas très clair: Isaac Asimov était soit un membre de la Seconde fondation soit un historien du futur qui a trouvé un moyen de voyager dans le passé. Ça, ou alors le fait qu'il était d'une intelligence rare...