mercredi 1 mai 2013

Cheese, la start-up qui se positionne sur les biens numériques d'occasions

Un petit clin d'œil à mes amis et collègues David, Laurent et Thierry . Oui, vous aviez identifié un vrai sujet, qui dépasse bien le cadre de nos discussions autour de la machine à café.
Toute la difficulté étant de passer de l'ideation à l'action.

Les services Cheese Music et Cheese Video numérisent CD et DVD. La start-up mise sur le marché de l'occasion.


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Une start-up française tente d'inventer l'avenir du marché des loisirs d'occasion. Fondée par deux frères, Chris et Julien Navas (l'un est ingénieur, l'autre designer), The Cheese Company veut avant tout se positionner comme un « vide-grenier numérique ». La jeune société propose aux particuliers de se débarrasser de leurs CD et DVD. Une fois collectés, ceux-ci sont stockés dans ses entrepôts. En échange, The Cheese Company numérise gratuitement l'album ou le film et le client conserve la propriété du bien. Il peut alors y accéder depuis n'importe où, en streaming ou en téléchargement. « Le constat de base, c'est la frustration qui existe encore par rapport aux offres actuelles, en matière de musique ou de VoD, explique Thomas Peyraut, directeur général de The Cheese Company, passé notamment par France Télécom et SFR. Tout le monde n'est pas prêt à payer dix euros par mois pour une offre de "streaming". »


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Thomas Peyraut, directeur général de The Cheese Company
La société incite également les particuliers à vendre les CD et DVD qu'ils ne souhaitent pas conserver. Ce qui lui permet de disposer sur sa plate-forme d'un catalogue de plusieurs milliers de références. Le particulier fixe lui-même le prix de l'objet mis en vente mais celui-ci oscille en général entre 2 et 4 euros. La plate-forme se rémunère en prélevant une commission fixe de 70 centimes pour chaque CD vendu et de 80 centimes pour un DVD. Le marché est potentiellement gigantesque : 1 milliard de DVD et 2 milliards de CD seraient stockés sur les étagères des Français. « Par rapport aux offres existantes en VoD, cela permet aussi d'obtenir des options de qualité : la haute définition, la version originale avec sous-titrage, un son de qualité », ajoute Thomas Peyraut.

Un marché dynamique

Ce système, qui s'apparente à une copie privée, pourrait n'être qu'une première étape, avant une possible dématérialisation complète de l'offre. Aujourd'hui, le droit ne permet pas en théorie de revendre un fichier acheté sur iTunes ou une autre plate-forme de musique. « Nous sommes persuadés que le droit évoluera, avance Thomas Peyraut. Ce jour-là, nous serons prêts à offrir une plate-forme complète de fichiers d'occasion. Il y a un véritable écosystème de l'occasion numérique à développer. »
En attendant, Cheese Music et Cheese Video pourraient aussi se tourner vers d'autres secteurs, comme celui du livre ou du jeu vidéo, un marché déjà très dynamique dans l'occasion. La jeune société prépare également son premier tour de table, qu'elle espère boucler d'ici à l'été.
Nicolas Rauline



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