mercredi 15 mai 2013

Steve Wozniak s'exprime sur l'innovation, son travail et la vie après le décès de Steve Jobs


Aujourd'hui conseiller scientifique de Fusion-io, Steve Wozniak est toujours considéré comme un des gourous de la vallée de Santa Clara
Depuis la mort de Steve Jobs, le cofondateur d'Apple est très sollicité. Il a moins de temps pour assumer son rôle de « conseiller scientifique » auprès de Fusion-io. Mais il espère pouvoir à nouveau s'impliquer dans l'entreprise pour continuer à imaginer son avenir.

Dans l'entretien qu'il a eu avec César Orosco, contributeur au magazine économique Forbes et dirigeant de NetApp, le cofondateur d'Apple, Steve Wozniak, livre ses réflexions sur la communication au sein des entreprises, les possibilités offertes par les services de cloud computing. Il parle de son rôle au sein de l'entreprise Fusion-io et avoue aussi que, depuis la mort de Steve Jobs, il est « extrêmement occupé ».

Être à l'écoute des idées de tous

Selon Steve Wozniak, les dirigeants d'entreprises devraient être plus ouverts aux idées d'où qu'elles viennent. «Il faut être ouvert aux idées des salariés, quels qu'ils soient. Je me souviens que l'une des valeurs de Hewlett-Packard, quand j'y travaillais, c'était d'avoir une bonne communication de haut en bas », a-t-il confié avant de poursuivre : « Ne pensez pas que vous ne pouvez parler qu'à votre supérieur, qui va parler à son supérieur, qui va parler à son supérieur ». Steve Wozniak estime que « les dirigeants devraient être ouverts et parler avec tous, quelle que soit leur position dans l'entreprise ». Selon lui, dans l'entreprise, ce sont souvent les juniors qui apportent les meilleures idées. « Les ingénieurs peuvent aussi avoir un rôle très important. Ils ont les moyens de réfléchir, ils ont des idées et ils peuvent trouver le produit qui fera vivre votre entreprise pendant les dix années à venir », a-t-il dit.

Steve Wozniak a travaillé à plein temps chez Apple jusqu'à la fin des années 1980. En 2009, il a été recruté comme « conseiller scientifique » par Fusion-io, une entreprise qui s'est spécialisée dans les solutions de stockage haute performance. « Fusion-io bénéficie de l'avantage qui revient au premier arrivé sur un marché, mais aujourd'hui, elle doit encore faire bouillir les cerveaux qui ont inventé ce que Fusion-io est devenu », a déclaré le cofondateur d'Apple. « Ces cerveaux seront-ils encore capables d'imaginer l'avenir ? Je pense que oui. Quand nous avons donné naissance à Apple, nous n'avons pris aucun ou peu de risque. Le marché était entièrement ouvert, et il n'existait rien d'équivalent. Quand on démarre dans un domaine totalement nouveau et si l'on a l'avantage d'être le premier, tout vous réussit », a-t-il déclaré.

Un « conseiller scientifique » poids lourd

Quand César Orosco lui a demandé comment il avait obtenu le titre de « conseiller scientifique » chez Fusion-io, Steve Wozniak a répondu : « J'ai vraiment essayé de trouver un titre générique pour ma fonction ». Celui-ci a ensuite déclaré: « depuis la mort de Steve Jobs, je suis extrêmement occupé. Je voyage énormément, on me sollicite pour toujours plus de conférences, et ce sont autant d'occasions de rencontrer des gens différents ».

Celui-ci reconnaît aussi que « Fusion-io a fait preuve de beaucoup de souplesse avec son nouvel emploi du temps ». Il raconte encore que quand il a commencé à travailler pour Fusion-io avec son titre de « conseiller scientifique », il était plus impliqué dans les réunions, les actions commerciales et les projets d'ingénierie, mais compte tenu de son emploi du temps actuel, il n'est plus aussi disponible. « J'aime vraiment beaucoup cette entreprise. Partout où je vais, à chaque occasion, je parle d'eux, mais en ce moment je n'ai vraiment plus le temps de travailler à planifier l'avenir et je voudrais vraiment le faire. Nous cherchons des aménagements pour que cela soit à nouveau possible dans un avenir proche ».

Le cloud

Steve Wozniak a plusieurs fois exprimé ses réserves sur le cloud, dressant un tableau « effrayant » des services cloud et annonçant qu'ils poseraient des « problèmes terribles» dans les cinq prochaines années. Mais le cofondateur d'Apple semble avoir changé d'avis. Au cours de cette interview, son point vu semble plus mesuré, allant même jusqu'à faire l'éloge du cloud et affirmant que « personne ne devrait s'y opposer ». « Le cloud computing a apporté la preuve qu'il pouvait contribuer à réduire les coûts, en terme de ressources globales qui doivent être mises en oeuvre pour garantir que tout le travail se fait », a-t-il ajouté.

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