samedi 18 mai 2013

Naissance d'un comparateur de prix dédiés au Drive !!!

En cette période de crise, le prix reste le premier critère de choix des consommateurs, mais, parallèlement, on observe une attirance pour le bon rapport qualité-prix. N'est-ce pas contra-dictoire ?
Pas forcément. La sensibilité prix reste forte en période de crise. Le consommateur adopte un comportement de plus en plus rationnel. Il veut maîtriser ses dépenses au plus juste, ce que lui permet notamment le drive. Mais depuis 2008, on assiste aussi à une prise de conscience. Le consommateur veut consommer différemment et mieux. Il a un regain d'intérêt pour les marques nationales. Il fait attention à la traçabilité des produits, s'intéresse aux circuits de distribution alternatifs comme les circuits courts. Il peut aussi choisir de ne pas acheter mais de louer ou de troquer.
En réalité, on observe qu'il fait des économies sur certains articles, mais pour acheter d'autres produits qu'il jugera meilleurs ou lui permettant de se faire plaisir, qui seront un peu plus chers.
L'image-prix compte-t-elle plus que les prix réels ?
Les consommateurs sont de plus en plus informés. Ils bénéficient de nouveaux outils numériques pour effectuer des comparaisons. Ils veulent vérifier par eux-mêmes ce qu'on leur raconte. C'est le sens du nouveau comparateur de Leclerc. Pour autant, c'est assez fastidieux de comparer à chaque fois les prix de tous les produits de son chariot. Et certaines études ont montré qu'un individu moyen ne retient réellement que les prix d'une dizaine de produits.
De ce point de vue, on peut estimer que les comparateurs sont une aide pour les consommateurs et crédibilisent la communication des enseignes sur leurs prix. Mais les panels indiquent tout de même que celles qui bénéficient de la meilleure image-prix, comme Leclerc, sont aussi les moins chères dans la réalité.
Le drive ne facilite-t-il pas la comparaison des prix ?
La naissance de comparateurs de prix dédiés aux drives (MonsieurDrive.com, lancé mardi dernier) va accélérer la concurrence. Cela pousse à la transparence, d'autant que les enseignes ont fait le choix stratégique de pratiquer les mêmes prix dans le drive qu'en magasin. Les consommateurs sont de plus en plus experts. Cependant, il faut rappeler que la comparaison des prix ne vaut que pour une zone de chalandise précise, les enseignes ayant des politiques de prix locales.
Par ailleurs, pour des enseignes comme Leclerc ou Auchan, le drive ne représente qu'une partie de l'offre d'un magasin, avec peu de produits frais. Tout l'enjeu pour les distributeurs est de convaincre le consommateur d'utiliser le temps qu'il a gagné avec le drive pour venir faire ses achats plaisir en magasin. Le goût du shopping n'a pas disparu.

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