jeudi 21 mars 2013

Un « bouillon de culture » en Rhône-Alpes; la Robo lution


Un « bouillon de culture » en Rhône-Alpe

Lyon et Rhône-Alpes ne veulent pas rester à l'écart de la « Robolution » chère à Bruno Bonnell, président de Robopolis et du Syndicat de la robotique de service (Syrobo). La ville et la région ont pris des initiatives pour investir cette filière. La région a lancé un appel d'offres pour concevoir des robots susceptibles de remplacer des lycéens éloignés de leur établissement, pour cause de longue maladie par exemple, robots qui seraient présents dans la salle de classe et permettraient à ces élèves de suivre le cours et d'interagir. A Lyon, une navette automatique sans chauffeur conçue par la société Induct a été testée du 14 au 16 mars dans une rue piétonne. Elle pourrait rouler à terme en bordure de la Saône dans le quartier de Confluence.
« En Rhône-Alpes, on a toutes les briques pour fabriquer des robots industriels : des labos de recherche et des bureaux d'études en électronique de puissance et en gestion de l'énergie, des fabricants de capteurs, actionneurs, moteurs, microvérins, des intégrateurs comme Adept Technology et Staubli », explique André Montaud, directeur de Thésame, Business Innovation Center de la région Rhône-Alpes. Le spectre est large : de la mécatronique dans la vallée de l'Arve, aux logiciels et numérique à Lyon, de la microélectronique et des nanotechnologies à Grenoble à la mécanique et au design industriel à Saint-Etienne. Sans oublier les grandes écoles comme l'Insa, Normale sup et les laboratoires de l'Inria et du CEA. Mais cette filière n'est pour l'instant qu'un « bouillon de culture », selon l'expression de Jean-Philippe Hanff, directeur du développement économique et des affaires internationales du Grand Lyon.
Une vingtaine de « pure players », de fabricants de robots, ont été recensés à l'échelle de la région par Frédéric Hélin de l'Agence régionale du développement et de l'innovation (Ardi). Une cinquantaine d'entreprises vendent également des sousensembles robotiques à l'image de Siléane à Saint-Etienne qui s'est spécialisé dans l'automatisation du geste et de la manipulation.
Plus largement, quelque 1.500 entreprises régionales présentent enfin des compétences en mécanique électronique et capteurs, matériaux intelligents, logiciels ou informatique embarquée qui leur donnent accès au marché de la robotique. Si Toulouse et Paris se sont dotées de grappes d'entreprises (« clusters ») sur ce thème, la région n'est pas encore entrée dans cette démarche. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire