jeudi 21 mars 2013

Hans Vestberg, PDG d'Ericsson décon.. tracté



Il fait partie de cette génération de nouveaux patrons pour qui porter une cravate dans un rendez-vous d'affaires fait aussi décalé que pratiquer le baise-main dans une soirée punk. Ce qui frappe dans le style du PDG d'Ericsson c'est la décontraction de ce grand gaillard toujours agité dont les bras interminables sans arrêt en mouvement donnent l'impression qu'il est à la fois Don Quichotte et les moulins à vent. Lui qui rêvait dans sa jeunesse de devenir joueur professionnel de handball, en a gardé la carrure et reste président de l'association nationale de ce sport, même si aujourd'hui, standing oblige, il fréquente au moins autant les greens de golf. Toute la vie professionnelle de ce Suédois de quarante-sept ans se résume à Ericsson où il a été embauché à sa sortie de l'université d'Uppsala. Auparavant, il avait connu une enfance sans histoire à Hudiksvall, une ville de la côte Nord-Est, si coquette que son petit nom est « Glada Hudik », « l'heureuse Hudik ». Au sein du champion des équipementiers télécoms, Hans Vestberg a tout fait : les ventes, le marketing, la logistique, la R&D. Il a bourlingué aussi, en Chine, au Chili et surtout au Brésil. Son retour en Suède s'est effectué au poste de directeur financier, qui collait bien à sa réputation d'avaleur de chiffres. C'est d'ailleurs pour ses talents de redresseur de comptes qu'il prit les commandes du groupe, en janvier 2010, à l'époque dans une passe difficile. Depuis, ce père de deux enfants a plutôt endossé le costume du propagandiste du mobile dans des conférences, vantant ses vertus pour combattre la pauvreté, les maladies, le réchauffement climatique ou éduquer les masses. Et pour battre la France au handball ? 

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