jeudi 19 juin 2014

Thierry Bardy : Quand Jeremy Rifkin crée le prosommateur !!!



Blue Orange
Production & consommation

Je réfléchis actuellement  à l’avenir de la Production & de la Consommation au-delà de 2020.
Pour imaginer ces scénarii du futur, j’ai choisi de rédiger des articles de presse fictifs, tous datés des années 2020 /2021 et de faire témoigner des acteurs économiques fictifs. L’utilisation de la  la 3 ème personne du singulier pour envisager cet avenir m’a permis d’envisager quelques scénarii de ruptures que je vous laisse le soin d’amender dans les commentaires de mon blog ci-dessous.
Chaque quinzaine, je me prêterai à cet exercice périlleux de décrire les leviers de transformations de la consommation et la production de demain…
Nous sommes donc en 2021 et les thèmes que j’aborderai seront les suivant …

-Quand Rifkinf crée le prosommateur !!!
- L’économie de fonctionnalité ou servicielle ; de « own » à « use, not own »
- Réemploi et réparation ou l’avènement des marchés de l’occasion 
- La location entre particuliers.
- Mort du e –commerce, vive le commerce connecté
- Circuit alimentaire de proximité
- Le marketing de 2020 ou l’emergence de l’intelligence du silicium
- de la monnaie virtuelle aux  programmes de fidélisation consommateur


En guise d’introduction à mes réflexions sur ce sujet de la production et la consommation au-delà de  2020,  le dernier ouvrage de Jeremy Rifkin « The Zero Marginal Cost Society: The Internet Of Things, The Collaborative Commons, And The Eclipse of Capitalism » est  porteur de messages forts et introduit la notion de Prosommateur, le cœur du sujet.

Jeremy Rifkin, conseiller, futuriste et président de la Fondation pour les tendances économiques ( FOET)  évoque la maturation de l’économie de partage et l’émergence du nouvel internet comme outil pour une meilleure gestion de l’énergie et des transports.
Fort de ses racines activistes et de son bagage d’économiste, Jeremy Rifkin peint une description saisissante de la société et du consommateur après 2030.

Le capitalisme est-il en sursis ?
Persuadé que le capitalisme devra partager son poids économique avec un système émergent construit sur les réseaux peer-to-peer, Jeremy Rifkin définit le coût marginal comme le coût additionnel de chaque unité de production d’un bien ou d’un service après absorption du coût fixe.
Il évoque « les consommateurs qui équilibrent leur consommation avec le partage et la production de leurs propres information et produits .
Il estime qu’il est « impossible de rivaliser avec le coût marginal zéro. C’est pour cela qu’il existe, selon lui,  un potentiel pour l’avènement d’un nouveau système économique.

Nous sommes aujourd’hui les témoins du premier nouveau système économique à émerger depuis les naissances du socialisme et du capitalisme, au début du 19ème siècle.
Son nom ? « The collaboratives commons ».
Ses racines ? La croissance phénoménale de l’économie de partage et ses plateformes de service.
Sa définition ? « Un peu de capitalisme et un peu de socialisme réunis mais qui va bien au-delà, et dont le déclencheur est le coût marginal zéro », explique Jeremy Rifkin.

Dans un article de James Heskett publié début avril, la Harvard Business School se fondait sur ces conclusions pour s’interroger sur la consolidation d’une économie post-capitaliste : « La compétition que le capitalisme a nourri tend maintenant à abaisser les coûts marginaux de production encore bien plus bas que toutes les anticipations des économistes. Il est même proche du zéro dans des secteurs comme l’édition, l’énergie, l’éducation. Cela se vérifie par exemple avec l’enseignement en ligne ouvert et massif (MOOC) et l’impression 3-D. Les forces vives du capitalisme, le profit et l’investissement, sont neutralisés. Résultat, un secteur social qui ne repose pas sur le profit joue un rôle grandissant dans la création et la distribution de biens et services, devenant un employeur significatif. »


Le prosommateur auto-suffisant détient la clef
 Comme le rappelle PSFK, la société de consulting de Jeremy Rifkin, The Industrial Revolution Consulting, travaille avec certains pays comme le Danemark, l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne ou la Chine, à la mise en œuvre d’une troisième révolution industrielle. L’énergie solaire compte déjà pour 25% de la production globale outre-Rhin, juste pour donner un exemple notable.
 Selon le NY Times, le mouvement de l’Internet of Things fournit une information en temps réel sur les usages et les prix du réseau électrique de transmission. Ce nouvel outil peut permettre aux ménages et aux entreprises qui, grâce à leurs installations solaires et éoliennes, génèrent et stockent de l’électricité renouvelable, de pouvoir automatiquement la retirer du réseau quand les prix sont élevés. Ils peuvent alors subvenir à leurs propres besoins et en partager les surplus avec leurs voisins, pour un coût marginal proche du zéro.

Le futur tel que l’envisage Jeremy Rifkin, accusé par quelques détracteurs de confondre marché et capitalisme, repose donc sur un prosommateur auto-suffisant et un consommateur/producteur dont le savoir est nourri par la data et ses réseaux. Le prosommateur va transformer le visage à la fois des marques, des entreprises et des gouvernances, parce qu’il sera justement capables de générer sa propre énergie et ses propres biens.




















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