jeudi 5 décembre 2013

Big data : l’enjeu n’est plus de savoir mais d'analyser et surtout de prédire.

Thierry Bardy - mots clés : big data , datamining
Depuis quelques années le Big Data est passé d’un buzz à une réalité qui commence à avoir un impact important sur nos vies. Que ce soit les medias sociaux diffusant des annonces personnalisées à la volée, des villes fournissant de meilleurs services à leurs habitants, ou encore des gouvernements espionnant leurs citoyens, l’impact des Big Data est grandissant.

Les efforts se concentrent surtout sur l’analyse, en utilisant des outils adaptés pour retirer des tendances et nouvelles idées des multiples couches de données qui recèlent des informations.

En associant les nouvelles technologies avec les mathématiques, on obtient des prédictions très précises issues des données. L’enjeu n’est donc plus de savoir mais de prédire.


Après les émeutes de Londres en Aout 2011, Cap Gemini a développé le prototype Detective HANA. Ils ont utilisé les rapports des tours de téléphonie cellulaires pour identifier quel téléphone mobile (et donc son propriétaire) était présent au cœur des émeutes, et ont ensuite affiné la liste en filtrant ​​les derniers chiffres connus de récidivistes et contrevenants en libération conditionnelle. Chaque téléphone mobile génère plus de 7000 rapports enregistrés dans les tours chaque année, donc pour la ville de Londres qui compte 8 millions d’habitants, plus de 56 milliards de rapports sont générées. Analyser ces données en temps réel peut présenter un réel défi, et c’est là que les technologies entrent en jeu.

Autre exemple, l’entreprise Secure Alert, basée dans l’Utah aux Etats Unis, fonctionne un peu de la même manière. Elle analyse les mouvements de plusieurs milliers d’anciens détenus, via les données enregistrés par les bracelets qu’ils portent, afin d’identifier des modèles de comportements douteux qui pourraient être passibles de poursuites.

Mais la motivation à utiliser le pouvoir du Big Data ne se limite pas à suivre et analyser les comportements. Par exemple, la ville de Boston utilise l’application Citizens Connect app pour permettre au public de signaler des problèmes dans la ville tels que des nids de poules sur les routes, des graffitis, ou des arbres tombés. Les demandes sont instantanément dirigées vers les personnes dont le travail est de gérer ces problèmes. Le suivi de la résolution du problème est aussi rendu public, donc la personne l’ayant signalé peut suivre la manière dont le problème est traité. La ville publie aussi ses rapports de performance dans un tableau de bord : le Boston About Results (BAR).

On est tenté de penser au film Minority Report, le film de science-fiction qui se déroule en 2054. Dans le film, le programme de « pré-crime » s’arrête et les détenus sont tous relâchés…

Avec l’agitation politique autour du dévoilement du programme d’espionnage de la NSA, et le fait que le Big Data n’en est encore qu’à ses débuts, il va falloir beaucoup de travail pour assurer la sécurité et la vie privée des citoyens…

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