vendredi 21 juin 2013

L'essor phénoménal des imprimantes 3D

Ces derniers temps, on ne compte plus les applications liées au procédé d'impression 3d. Cette technologie est littéralement sous le feu des projecteurs. Ce qui est bien normal tant les registres qu'elle touche sont variés : de la santé à la mode, de l'industrie à l'objet que l'on créer chez soi... Les possibilités semblent quasi-infinies.

Créée il y a près de trente ans - brevetée au milieu des années 80 - l'impression tridimensionnelle (3D) ne cesse de fasciner.
Les médias s'enflamment, se questionnant sur la probable révolution qu'engendre ce procédé. Simple évolution ou révolution, science-fiction ou nouvelle réalité ?
Souvenez-vous dans Tintin et le Lac aux requins, le professeur Tournesol inventait une photocopieuse d'objets. C'était en 1972. Aujourd'hui la technique s'est perfectionnée grâce au talent des chercheurs.
Retour sur un principe assez simple. Pour qu'il y ait impression 3D, quelques ingrédients clés sont nécessaires.
Tout d'abord un fichier informatique de l'objet que l'on souhaite produire, mais aussi, évidemment, une imprimante tridimensionnelle.
Ensuite, il existe deux méthodes.
La plus courante est celle qui consiste à superposer des couches de matières les unes sur les autres, généralement du plastique, puis de les coller afin de les solidifier. On parle de processus additif. Il en résulte l'objet en relief. Finalement, le principe n'est pas si éloigné de celui de l'imprimante 2D.
L'autre méthode nécessite une imprimante spéciale : l'imprimante 3D eMotion Tech inspirée par la technologie RepRap, la première imprimante 3D à faible coût et auto-réplicable. Elle fonctionne par la juxtaposition de filaments plastiques, portés à très haute température, en plusieurs points précis.
Ces couches successives forment petit à petit l'objet, une fois les filaments refroidis. Il s'agit du principe d'extrusion. Toute une gamme de filaments est disponible à des diamètres plus ou moins importants.

L'impression 3d s'illustre dans de nombreux domaines, parfois improbables :

Dans la santé

Cette technologie est clairement la source de nombreux espoirs pour certains malades.
Récemment, l'histoire d'un homme atteint d'un cancer, et à qui l'on avait greffé un nouveau visage avait ému. Cet homme, après l'ablation d'une tumeur à la tête qui lui avait fait perdre une grande partie de son visage, s'était fait poser une prothèse créée par impression 3D.
Suite à l'intervention, sa vie avait changé. L'homme a pu retrouver quelques-unes de ses capacités qui lui permettent aujourd'hui de revivre.
Dans le même domaine, des scientifiques britanniques ont créé des matériaux synthétiques se rapprochant de tissus vivants. L'objectif visé, que ces matériaux puissent reprendre les fonctions de ces tissus au sein du corps humain.
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Malheureusement ces matériaux sont composés de milliers de gouttelettes d'eau d'un diamètre d'un millième de millimètre reliées les unes aux autres par un mince film de graisse. Ce qui signifie qu'à l'heure actuelle, ils sont encore trop volumineux pour être exploités.
C'est au tour de la chirurgie réparatrice d'employer l'impression 3D. Dernièrement, une équipe de scientifiques new-yorkais s'est distinguée en concevant une oreille humaine artificielle biocompatible.
À partir d'une photographie en 3D d'une oreille, ils ont fabriqué un moule creux dans lequel ils ont placé un gel constitué de collagène et de cellules d'oreille de vache.
Par la suite, l'oreille est mise en culture quelques jours afin que le cartilage se constitue et le tour est joué. D'ici quelques années, les scientifiques espèrent pouvoir utiliser ce procédé pour greffer des oreilles humaines aux patients atteints de microtie (malformation congénitale) ainsi qu'à ceux ayant perdu leur oreille interne.
Pour le moment ce pan de la médecine reste à explorer plus profondément et bien qu'il offre de bons espoirs dans la recréation du corps humain, peut-on parler de nouvelle ère ? 

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