Délaissées par les investisseurs privés, les jeunes pousses innovantes en phase de démarrage peuvent trouver un relais de poids auprès de la nouvelle Banque publique d'investissement (BPI). L'offre publique de soutien au démarrage des jeunes pousses s'étoffe. Il s'agit maintenant d'attirer les investisseurs privés sur cette classe d'actifs, jugée plus risquée.
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Nicolas Dufourcq, le directeur général de la BPI.
En matière d'amorçage, l'offre publique se développe, de manière foisonnante, notamment à travers le bras armé de la CDC Entreprises, le Fonds national d'amorçage (FNA). Celui-ci n'investit pas en direct mais au travers de fonds spécifiques. Doté de 600 millions d'euros par l'Etat, dont 313 millions sont déjà en cours d'investissement, le FNA vise à pallier la « défaillance de marché » observée en raison du rejet de cette classe d'actifs par les investisseurs institutionnels. Sur onze fonds d'amorçage existant en France, neuf ont ainsi bénéficié du soutien du FNA. « Le FNA représente 70 % de part de marché de l'amorçage en France. Il s'agit du segment le plus risqué du capital-investissement. Il est donc alimenté, en France comme ailleurs, par les ressources publiques. Mais il faut également que nous puissions attirer des investisseurs privés à nos côtés », rappelle Nicolas Dufourcq, le directeur général de la Banque publique d'investissement.
Les grandes entreprises se mobilisent pour la création de start-up
Certains industriels ont déjà commencé à se mobiliser. EDF, bioMérieux et Safran participent à hauteur de 7 millions d'euros dans le nouveau fonds souscrit par le FNA dédié aux start-up à fort potentiel technologique. « Il existe de nouveaux acteurs qui ne se trouvent pas nécessairement dans notre écosystème, il faut donc élargir notre périmètre de recherche », relève le porte-parole d'EDF. Baptisé « Amorçage technologique investissement » (ATI), ce fonds est doté au total de 38 millions d'euros, dont 13 millions d'euros apportés par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), qui sera gestionnaire à 100 %. « Plus qu'un fonds, il s'agit d'un partenariat dans le domaine de la recherche », souligne Philippe Braidy, président de CDC Entreprises. Les start-up soutenues par le fonds pourront ainsi bénéficier de l'expertise et des infrastructures du CEA. ATI prévoit de réaliser une vingtaine d'investissements, pour des tickets initiaux compris entre 500.000 et 800.000 euros.
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