Quelles technologies vont modifier les process en entreprise
? Deloitte en a identifié 10, pour les deux ans à venir autour du groupe des «
disruptors » et des « enablers ». Le cabinet les détaille dans « Inspiring
Disrution », son étude Tech Trends 2014.
« Inspiring Disruption
», l’étude Tech Trends 2014 de Deloitte
(*), met en avant des tendances et leur évolution qui illustrent le fort
potentiel des technologies dans la transformation des modes de travail, des
modèles économiques et des industries.
L’enquête distingue, d’abord les « disruptors
», 5 tendances de rupture qui sont susceptibles d’avoir un impact positif
et de long terme sur les capacités informatiques, les processus métiers et
parfois même sur les modèles de fonctionnement de l’entreprise. Puis elle a
identifié les « enablers », 5 tendances accélératrices dans lesquelles
bon nombre de DSI ont déjà investi du temps et des moyens, mais réexaminées en
raison de certaines évolutions ou de l’émergence de nouveaux débouchés
possibles.
10 tendances technologiques susceptibles d’avoir un impact d’ici à 2 ans
CIO as Venture Capitalist : s’inspirer du
capital-risqueur pour transformer le métier
Pour accompagner les métiers dans leur évolution
et innover, le DSI peut s’inspirer du capital-risqueur. Il doit gérer son
portefeuille d’actifs SI en évaluant la création de valeur, le risque et le
retour sur investissement. Cette approche se traduit de plus en plus par la
conclusion de partenariats ou l’investissement dans des start-ups innovantes. «
A l’image du capital-risqueur, il est très important que le DSI d’aujourd’hui
optimise son portefeuille d’investissements et réalise des paris technologiques
afin de donner à son entreprise les clés pour se démarquer de la concurrenc ; il
doit aussi « sourcer » les compétences au meilleur endroit et utiliser les
technologies les plus innovantes, notamment par le biais d’incubateurs internes
ou externe ; enfin, il faut qu’il orchestre le SI de façon à garantir la
cohérence et l’agilité entre patrimoine SI et innovations», souligne Sébastien
Ropartz, Associé Conseil responsable Technology Advisory chez Deloitte.
Cognitive Analytics : améliorer la prise
de décision grâce à la technologie
En s’inspirant de la façon dont le cerveau humain
traite l’information, formule des conclusions et apprend à partir de ses
expériences, les machines ont fait d’énormes progrès. Avec des besoins d’aide à
la décision en temps-réel toujours plus grands, l’analyse cognitive peut aider
les métiers à adresser des enjeux clés. Elle peut améliorer la fiabilité des
prédictions et permettre d’automatiser certaines tâches pour gagner en
efficience.
Industrialized Crowdsourcing : recourir à
la force et l’intelligence des foules
Le recours à l’intelligence collective permet de
mettre rapidement et massivement à contribution des ressources compétentes en
dehors du cadre professionnel traditionnel. Grâce aux technologies 2.0, les
entreprises peuvent mobiliser le savoir, la créativité et le savoir-faire de
tous. Cette externalisation distribuée à grande échelle peut permettre de
répondre aussi bien à des besoins simples de collecte de données qu’à des
besoins d’innovation complexes.
Digital Engagement : l’expérience
utilisateur revue et corrigée grâce au digital
Les différentes strates de l’organisation
prennent une à une le tournant du digital. Les modalités de la relation
utilisateur doivent être repensées en faveur d’un engagement plus grand.
L’organisation digitale fournit à ses utilisateurs une expérience de navigation
de qualité, des contenus aboutis, cohérents, pertinents et personnalisés. En
retour, l’utilisateur accepte de donner plus d’informations. Plus d’engagement
digital accroit le niveau de satisfaction, la fidélité et peut créer un réel
avantage concurrentiel.
Wearables : explorer de nouveaux
débouchés pour les métiers
La technologie embarquée sur le corps humain
prend de multiples formes. Son potentiel est considérable pour transformer les
façons de travailler, la manière de prendre les décisions ou bien d’impliquer
collaborateurs, clients et partenaires. Au-delà de l’engouement pour «
quantified-self » et les bracelets connectés, la technologie peut être
réintroduite dans les processus métiers là où les normes de sécurité ou la
logistique ne permettaient pas l’usage du PC et du mobile.
Technical Debt Reversal : réduire le
passif pour pouvoir investir dans l’avenir
Aborder le problème de la dette technique est
indispensable pour développer l’innovation et aborder sereinement les enjeux
digitaux. Il ne s’agit pas de faire de la dette technique une obsession mais il
est important de la comprendre et de la prévoir. Réduire les coûts induits par
un patrimoine SI vieillissant est un investissement de long terme qui permet de
développer la capacité à innover. Cet exercice est également vertueux en ce sens
qu’il permet une relation de transparence avec les métiers en leur ouvrant les
coulisses de l’IT.
Social Activation : de l’écoute passive à
l’usage actif des réseaux sociaux
Au lieu de surveiller les réseaux sociaux, les
entreprises doivent chercher à changer les perceptions. Tirer parti des réseaux
sociaux c’est pouvoir s’appuyer sur des ambassadeurs capables de relayer les
messages clés auprès de leur propre réseau et à leur façon, ce qui aura beaucoup
plus d’impacts. Les projets dépassent maintenant le périmètre des réseaux
sociaux existants, avec des outils d’interaction élaborés sur mesure. Le DSI a
ainsi un rôle à jouer pour accompagner ces projets devenus de plus en plus
complexes.
Cloud Orchestration : une nouvelle
génération de services cloud
Alors que l’usage des solutions cloud se
généralise et que la diversité des offres augmente, le besoin d’intégrer ces
solutions avec le patrimoine SI de l’entreprise n’a jamais été aussi grand. Les
DSI doivent investir dans leurs capacités d’intégration et de data management
pour développer de nouveaux modèles cloud-to-cloud et cloud-to-core. Construire
un socle d’orchestration est essentiel pour intégrer les services innovants de
demain.
In-memory Revolution : une réponse au Big
Data
Avec la possibilité d’utiliser la technologie
In-memory dans les systèmes transactionnels - et non plus seulement
décisionnels, le potentiel de refonte des processus métier est démultiplié. La
technologie In-memory permet des gains significatifs en termes de vitesse de
traitement. Elle ouvre la voie à des opérations permettant d’alimenter en temps
réel des décisions individuelles avec de l’analyse de données. Les DSI peuvent
aider les métiers à identifier de nouvelles opportunités d’optimisation de leurs
processus.
Real-time DevOps : booster les activités
de la DSI
La DSI a besoin de gagner en agilité et en
rapidité pour mieux répondre aux besoins des métiers. La démarche DevOps en
temps réel consiste à standardiser et automatiser les mises à disposition
d'environnements, les développements ou encore les mises en production.
Populaire dans la culture Agile, la démarche DevOps est de plus en plus
prégnante dans beaucoup de DSI et bouleverse les méthodes et pratiques
habituelles.
La rédaction
(*)Pour la deuxième année consécutive, Deloitte
France accompagne l’étude Tech Trends publiée aux Etats-Unis en y apportant son
regard et ses retours d’expériences propres. Réunissant plus de 100
contributeurs, elle est le fruit du travail d’observation des entreprises que
Deloitte accompagne au niveau mondial et s’appuie également sur des travaux de
recherches et des expertises internationales
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