Un « bouillon de culture » en Rhône-Alpe
Lyon et Rhône-Alpes ne veulent pas rester à
l'écart de la « Robolution » chère à Bruno Bonnell, président de Robopolis
et du Syndicat de la robotique de service (Syrobo). La ville et
la région ont pris des initiatives pour investir cette filière. La région a
lancé un appel d'offres pour concevoir des robots susceptibles de remplacer des
lycéens éloignés de leur établissement, pour cause de longue maladie par
exemple, robots qui seraient présents dans la salle de classe et permettraient
à ces élèves de suivre le cours et d'interagir. A Lyon, une navette automatique
sans chauffeur conçue par la société Induct a été testée du 14 au 16 mars
dans une rue piétonne. Elle pourrait rouler à terme en bordure de la Saône dans
le quartier de Confluence.
« En Rhône-Alpes, on a toutes les briques pour fabriquer des robots
industriels : des labos de recherche et des bureaux d'études en
électronique de puissance et en gestion de l'énergie, des fabricants de
capteurs, actionneurs, moteurs, microvérins, des intégrateurs comme Adept
Technology et Staubli », explique André Montaud, directeur de Une vingtaine de « pure players », de fabricants de robots, ont été recensés à l'échelle de la région par Frédéric Hélin de l'Agence régionale du développement et de l'innovation (Ardi). Une cinquantaine d'entreprises vendent également des sousensembles robotiques à l'image de Siléane à Saint-Etienne qui s'est spécialisé dans l'automatisation du geste et de la manipulation.
Plus largement, quelque 1.500 entreprises régionales présentent enfin des compétences en mécanique électronique et capteurs, matériaux intelligents, logiciels ou informatique embarquée qui leur donnent accès au marché de la robotique. Si Toulouse et Paris se sont dotées de grappes d'entreprises (« clusters ») sur ce thème, la région n'est pas encore entrée dans cette démarche.
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