«
la connaissance humaine et le bon sens » pour que les ordinateurs
puissent les utiliser : tel est le projet de Cycorp, débuté en 1984, et qui
devrait voir le jour prochainement.
Doug Lenat, professeur d’informatique,
travaille sur son projet depuis 30 ans. Il démarre donc l’aventure en 1984. Il
crée une équipe, s’entoure, rejoint le consortium de recherche MCC
(Microelectronics and Computer Technology Corporation), élargit ses recherches
et modernise son projet à mesure que les technologies le permettent.
En 1994, il crée une spin-off baptisée
Cycorp. Son but restera toujours le même : travailler dans l’ombre sur ce
projet sans attirer le regard et l’attention. C’est-à-dire sans communiquer,
donner d’interviews ou de conférences, mais tout en conservant des finances saines.
Pour cela, il a signé plusieurs contrats : il est soutenu financièrement par le
gouvernement américain et par certains capitaux privés. De l’aventure Cycorp et
de Doug Lenat, c’est à peu près tout ce que nous savions.
Mais récemment, le savant fou est
sorti de son silence. « Pour la première fois, nous sommes si près
d’avoir quelque chose de concret que nous souhaitons en parler »,
a-t-il expliqué à Business Insider. Le mystère reste encore quasi-total.
A ceci près que le système d’IA développé serait à des années lumières des
projets Watson d’IBM, Cortana de Microsoft, Siri d’Apple et tous les autres.
Cycorp a pour but de « codifier la connaissance humaine et le bon
sens » pour que les ordinateurs puissent les utiliser.
Doug Lenat explique :
« A chaque fois que vous
analysez une phrase ou un texte écrit par un humain à un autre humain, celui-ci
est rempli d’analogies, de logique modale, de ressentiment, de croyances,
d’espoir, de formules et donc d’un grand nombre de variables et de quantificateurs.
Tout le monde cherche un moyen simple de retranscrire tout cela. Les robots de
tchat non sophistiqués font preuve d’une intelligence plate ou d’un
apprentissage statistique à partir de grandes quantités de données. Amazon et
Netflix par exemple vous recommandent parfaitement des livres ou des films sans
même comprendre ce qu’ils sont en train de faire et pourquoi une personne
aimerait ce quelque chose. C’est la principale différence entre ceux qui
comprennent ce qu’ils font et ceux qui exécutent dans un but précis ».
Un système ontologique ?
Pour accomplir ceci, le produit
de Cycorp, baptisé « Cyc
», n’est pas programmé au sens traditionnel du terme. «Construire Cyc se
rapproche plus de l’éducation d’un enfant que du développement d’un logiciel,
s’amuse Doug Lenat.
Nous utilisons un langage cohérent pour construire un modèle du monde ». Cyc serait donc capable de « lire entre les lignes ». Il est « conscient » qu’un auteur utilise tel mot ou telle phrase plutôt qu’un(e) autre et que ceci à un sens profond. De plus, dans une phrase comme « John a volé la banque et a été condamné à 30 ans de prison », Cyc comprendra de lui-même que John a été attrapé, arrêté, jugé et condamné par d’autres humains. Le système travaille sur le concept de réseaux de neurones artificiels. Il semble être ce que l’on appelle en informatique (par extension à la définition philosophique du terme) une ontologie, soit un ensemble de concepts qui représentent le champ d’une information.
Nous utilisons un langage cohérent pour construire un modèle du monde ». Cyc serait donc capable de « lire entre les lignes ». Il est « conscient » qu’un auteur utilise tel mot ou telle phrase plutôt qu’un(e) autre et que ceci à un sens profond. De plus, dans une phrase comme « John a volé la banque et a été condamné à 30 ans de prison », Cyc comprendra de lui-même que John a été attrapé, arrêté, jugé et condamné par d’autres humains. Le système travaille sur le concept de réseaux de neurones artificiels. Il semble être ce que l’on appelle en informatique (par extension à la définition philosophique du terme) une ontologie, soit un ensemble de concepts qui représentent le champ d’une information.
Doug Lenat semble indiquer à plusieurs
reprises que Cyc serait un système à même d’équiper des robots par exemple ; et
non pas une sorte d’assistant personnel, bien que rien ne semble l’en empêcher.
Une version très épurée de Cyc est en téléchargement via SourceForge. Elle
ne fonctionne visiblement pas sur le même modèle que le projet global
puisqu’elle utilise une base de données classique.
La principale information n’a pourtant
toujours pas été dévoilée : quand Doug Lenat dévoilera-t-il une version
concrète et applicable de Cyc ?
En parallèle des travaux de Doug Lenat, Big blue travaille et fait évoluer Watson...
Le quartier général des activités Watson à New-York ouvre ses portes dans la Silicon Alley. (crédit : D.R.)
IBM inaugure dans la « Silicon Alley » new-yorkaise ses locaux qui
vont servir de quartier général pour l'ensemble de ses activités dédiées à sa
technologie apprenante Watson. Il en profite aussi pour associer des services
Watson à sa platforme cloud Bluemix.
Le grand jour est arrivé pour IBM.
C'est en effet demain que big blue inaugurera les locaux qui serviront de centre
névralgique à l'ensemble de ses activités autour de Watson, son système
apprenant dans lequel il compte investir dans les années qui viennent 10
milliards de dollars. Ce QG se situe au 51 Astor Place à New York, dans une rue
surnommée « Silicon Alley » en raison des nombreux sièges de sociétés
technologiques et informatiques qui y ont élu domicile. L'immeuble de 12 étages
a été conçu par Fumihiko Maki, qui n'est autre que l'architecte de Tower 4,
l'édifice qui a pris la place du World Trade center. Dans ce siège des activités
IBM
Watson, pas moins de 600 personnes y travaillerons.
« Faire parti de la Silicon Alley est très excitant », a indiqué Ed Harbour, vice président d'IBM Watson Group. « Nous sommes prêts de l'Université de New York et de la Cooper Union for the Advancement of Science and Art. Tout le monde veut être prêt de cet endroit où l'on peut attirer les talents des universités. » Mais il n'y a pas que les étudiants qui a amené IBM à s'installer dans la Silicon Alley. Ainsi, Ed Harbour espère également séduire la communauté de start-ups en ouvrant les portes de son quartier général aux développeurs et aux entrepreneurs pour effectuer leurs sessions de travail, séminaires et opportunités de networking. Les locaux doivent également devenir un incubateur offrant la technologie, les outils et les talents pour créer et lancer de nouveaux produits et activités basées sur Watson. En plus du QG new-yorkais, IBM Watson Group, qui compte plus de 2 000 employés dans le monde, va ouvrir dans le monde 5 centres dédiés à sa technologie apprenante, fournissant notamment à ses clients des prestations de support et des compétences nécessaires pour adopter Watson. Ces centres seront situés à Melbourne, Sao Paulo, Londres et Dublin.
Une pluie de services Watson intégrés à l'offre cloud Bluemix
En parallèle à ces annonces de l'ouverture de locaux et centres, IBM a également fait savoir qu'il ajoutait des services cognitifs supplémentaires dans son offre Bluemix, sa plateforme cloud pour le développement web et mobile, reposant sur l'infrastructure SoftLayer. Ces services sont user modeling (analytique linguistique), machine translation (convertisseur de text en langage), language identification (détection de la langue d'un texte), concept expansion (analyse et interprétation de textes), message resonance (analyse de brouillons), relationship extraction (détection des relations entre les composants d'une phrase), question & answer (interprétation et réponses aux questions directes de l'utilisateur) et visualization rendering (visualisation interactive des données).
« Faire parti de la Silicon Alley est très excitant », a indiqué Ed Harbour, vice président d'IBM Watson Group. « Nous sommes prêts de l'Université de New York et de la Cooper Union for the Advancement of Science and Art. Tout le monde veut être prêt de cet endroit où l'on peut attirer les talents des universités. » Mais il n'y a pas que les étudiants qui a amené IBM à s'installer dans la Silicon Alley. Ainsi, Ed Harbour espère également séduire la communauté de start-ups en ouvrant les portes de son quartier général aux développeurs et aux entrepreneurs pour effectuer leurs sessions de travail, séminaires et opportunités de networking. Les locaux doivent également devenir un incubateur offrant la technologie, les outils et les talents pour créer et lancer de nouveaux produits et activités basées sur Watson. En plus du QG new-yorkais, IBM Watson Group, qui compte plus de 2 000 employés dans le monde, va ouvrir dans le monde 5 centres dédiés à sa technologie apprenante, fournissant notamment à ses clients des prestations de support et des compétences nécessaires pour adopter Watson. Ces centres seront situés à Melbourne, Sao Paulo, Londres et Dublin.
Une pluie de services Watson intégrés à l'offre cloud Bluemix
En parallèle à ces annonces de l'ouverture de locaux et centres, IBM a également fait savoir qu'il ajoutait des services cognitifs supplémentaires dans son offre Bluemix, sa plateforme cloud pour le développement web et mobile, reposant sur l'infrastructure SoftLayer. Ces services sont user modeling (analytique linguistique), machine translation (convertisseur de text en langage), language identification (détection de la langue d'un texte), concept expansion (analyse et interprétation de textes), message resonance (analyse de brouillons), relationship extraction (détection des relations entre les composants d'une phrase), question & answer (interprétation et réponses aux questions directes de l'utilisateur) et visualization rendering (visualisation interactive des données).
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