10 tendances technologiques susceptibles d’avoir un impact d’ici à 2 ans
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Dr Robert Darnell (à gauche) du New York Genome Center et le Dr Ajay Royyuru (à droite) de l'IBM Research regardent comment utiliser Watson pour accélérer la composition de traitements contre certains cancers. Crédit IDG NS
Big Blue et le New York Genome Center font équipe pour trouver des traitements personnalisés aux maladies du cancer résultant de mutations génétiques spécifiques.
IBM va mettre la puissance de calcul de son superordinateur au service du cancer du cerveau. Dans ce domaine encore plein de mystères, Watson aura pour mission de rechercher des informations sur des mutations génétiques particulières. « Quand on fait le séquençage global des gènes d'un patient, on dispose d'une cartographie très complète sur les mutations génétiques de son génome. Il est essentiel de pouvoir traduire ces informations dans un langage intelligible pour un oncologue, afin qu'il puisse personnaliser le traitement », a déclaré Raminderpal Singh, directeur commercial médecine génomique, chez IBM Research. Dans le cadre de cette recherche, la mission de Watson sera d'aider les médecins du New York Genome Center à trouver, dans les bases de données génomiques et dans la littérature médicale, des références sur les mutations identifiées chez leurs patients. Le supercalculateur communiquera alors toute information d'intérêt au médecin. Les patients concernés par cette recherche sont ceux atteints de glioblastome, un cancer malin très agressif du cerveau qui tue chaque année plus de 13 000 personnes aux États-Unis. « Généralement, l'oncologue consulte la littérature médicale pour trouver le meilleur traitement disponible pour chacun de ses patients », a expliqué Raminderpal Singh. Le travail de Watson consistera ainsi à fournir des liens vers des documents médicaux potentiellement utiles au médecin.
Mettre en route un système de recherche automatique et en temps réel
« Watson est un système de connaissance basé sur l'apprentissage, et ses tâches d'acquisition peuvent être automatisées », a déclaré le directeur commercial d'IBM Research. Les médecins téléchargeront la séquence du gène d'un patient dans le système hébergé dans le cloud d'IBM. Watson recherchera ensuite ces mutations dans les bases de données génomiques et dans la littérature médicale et remontera toute information pertinente. En fait, le logiciel chargé d'effectuer cette analyse est antérieur à Watson puisqu'il a été mis au point par le Computational Biology Center d'IBM Research pendant la dernière décennie. « Il est temps de mettre le système en mode automatique et de travailler en temps réel », a déclaré le directeur commercial.
Ce n'est pas la première fois qu'IBM met son supercalculateur au service de la recherche sur le cancer du cerveau. En 2012, le constructeur avait noué un partenariat avec le Memorial Sloan-Kettering Cancer Center de New York dans le but de développer un assistant informatique pour les oncologues. Ce travail est toujours en cours, mais IBM n'a pas voulu dire comment il progressait. Cependant, la compagnie d'assurance WellPoint a livré un logiciel commercial du nom d'Interactive Care Reviewer qui découle de ce projet. Celui-ci pourrait servir d'aide au diagnostic aux médecins affiliés à WellPoint.
Watson au service de la santé et des services à la clientèle
À l'origine, IBM Research avait développé Watson pour l'opposer à des concurrents humains au fameux jeu télévisé « Jeopardy ! » Ils avaient doté le supercalculateur de capacités de traitement du langage naturel et d'analyse des données structurées et non structurées. Depuis, Big Blue a décidé de vendre Watson et ses technologies à des industries spécifiques, notamment dans le secteur de la santé et les services à la clientèle. Pour l'instant, IBM n'a pas encore réussi à résoudre certains problèmes qui permettraient d'affecter Watson à des tâches plus importantes, en particulier la recherche homonymique et de désambiguïsation sémantique (Entity disambiguation and matching - EDM), qui permet de relier entre elles différentes descriptions avec une entité unique. Lors de la conférence Ontology Summit 2014 organisée à Arlington, Virginie, par la National Science Foundation, Chris Welty, l'un des développeurs d'IBM à l'origine de Watson a reconnu que « le logiciel médical de question-réponse de Watson n'était pas encore au point sur la technique EDM ».
Dans ce travail de recherche sur le cancer, le défi majeur auquel Watson est confronté est de trouver les bons articles en rapport avec la mutation spécifique d'un patient, avec des pistes sur la manière de corriger la mutation. « Vous comprendrez qu'en raison de la complexité des mutations, la recherche médicale offrira plus d'options spécifiques au patient », a déclaré Raminderpal Singh. Ce dernier estime qu'au fur et à mesure de ce travail, Watson, comme tout système fondé sur la connaissance, va tirer des leçons de son expérience et qu'il va apprendre à mieux sélectionner les informations. « Étant donné que nous sommes partenaires, nous saurons quels traitements médicamenteux ont été appliqués et quels effets ils ont eus sur les patients », a déclaré le directeur commercial d'IBM Research. Si bien que, selon lui, Watson va « continuellement gagner en précision ». Raminderpal Singh est très optimiste sur les capacités de son supercalculateur et prédit que l'apprentissage de Watson sera rapide. « Nous pensons que le déploiement commercial de cette solution pourra se faire dans quelques mois », a-t-il déclaré.
Le New York Genome Center est un centre de recherche en biomédecine et de soins cliniques à but non lucratif. Il est financé par un consortium réunissant des établissements de santé et universitaires comme le Memorial Sloan-Kettering Cancer Center, la New York University et The Rockefeller University.
Facebook ne transforme pas, les réseaux sociaux ne génèrent pas de business, 3 ans après l’explosion du social marketing en France la désillusion est à la hauteur des espérances suscitées. Où sont passées les promesses du « earn media » qui était censé créer une nouvelle relation entre les marques et les consommateurs ? Le prochain dîner de l’EBG pose même la question : « Faut-il encore investir sur Facebook ? ». Car les résultats ne sont guère glorieux : beaucoup de fans recrutés, peu de followers, très peu de résultats et aucune connexion significative avec le business, les réseaux sociaux génèrent aujourd’hui moins de 1% de ventes e-commerce.
Comment créer de la valeur dans ces conditions ? Faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain ?
A titre d’exemple, une récente étude de Millward Brownpointe que les compagnies aériennes ne postent que des promotions sur Facebook, considérant probablement que leur base de fans est un miraculeux nid d’intentionnistes prêts à acheter ? Les résultats sont amers : 0.1% d’interaction (likes, share ou comment) par post en moyenne, soit 10 fois moins que l’email traditionnel et 100 fois moins que l’email retargetting. On imagine que les ventes doivent être à l’avenant. Pourquoi ces résultats si décevants ?
Comme le montre remarquablement Google dans son analyse du cycle de vente consommateur, le social média n’est ni un outil de vente, ni un média traditionnel. Il ne s’adresse ni à des intentionnistes (comme le search ou le retargetting) ni à des internautes passifs (comme les médias TV, radio ou bannière pub). Le rôle du social média dans le cycle de vente est de sensibiliser, convaincre et développer l’intention d’achat dans une démarche relationnelle avec le consommateur. On appellera ça du « PRM » (« Prospect Relationship Management »), ou du « Content Marketing », ou du « Assist Activation » comme Google, on appellera ça comme on voudra, mais ça n’est ni du média, ni de la vente, et pourtant c’est évidemment extrêmement bénéfique pour le business.
Pourtant, les réseaux sociaux peinent aujourd’hui à livrer cette promesse. Pourquoi ?
Tout simplement parce qu’aucune plate-forme sociale actuelle n’offre aujourd’hui aux annonceurs les fonctionnalités nécessaires pour assurer une véritable stratégie d’activation, c’est-à-dire permettant d’initier, de développer et de suivre l’engagement et l’intention d’achat des consommateurs sur la durée. Facebook avait un temps lorgné cette possibilité en développant des fonctionnalités de couponing ou d’échantillonnage, mais elles furent bien vite abandonnées au profit d’une activité 100% régie, beaucoup plus simple et plus rentable, IPO oblige…
Le résultat est qu’aujourd’hui les audiences présentes sur les réseaux sociaux sont coûteuses à atteindre, difficiles à engager et impossibles à activer sur ces plate-formes sociales. D’où l’idée qui germe désormais d’aller fédérer ces communautés « hors plate-forme », dans le cadre d’applications ou de site autonomes et connectés aux réseaux sociaux. L’avantage d’être « chez soi », c’est évidemment de pouvoir proposer des expériences beaucoup plus attractives, riches et engageantes aux internautes, pouvoir les sensibiliser, et les accompagner sur le long terme dans une vraie logique d’échange et de gratification.
C’est par exemple ce qu’a mis en place Warner dès 2012 avec l’application MyWarner, une application relationnelle et ultra-socialisée, mais hébergée hors de Facebook. Bénéfices : disposer de sa communauté en propre, collecter des infos, pouvoir engager et activer les consommateurs de la manière la plus flexible et souple qui soit, bref : contrôler ses investissements.
La stratégie sociale d’Intersport reste dans cette même logique « applicative ». Grâce à une application construite autour de son sponsoring avec l’Olympique de Marseille – l’application « OM Fada For Ever » – Intersport fédère des fans de l’OM autour de jeux récurrents, quiz, infos, etc. tout en les sensibilisant aux produits de la marque (ballons, maillots), en permettant un cumul de points et en recrutant des porteurs de cartes de fidélité. Là encore, il s’agit d’aller chercher des prospects sur les réseaux sociaux par une promesse affinitaire, pour les sensibiliser, les engager et les inciter à l’achat vers la marque, sur le long terme, et dans un univers construit totalement « hors » de la plate-forme sociale.
Cette approche applicative va probablement dans la bonne direction en terme de promesse consommateur : plus d’interactions, plus d’expériences proposées, plus de relationnel. Côté annonceur, si on croit que les dix prochaines années seront celles du “data marketing”, autant pouvoir contrôler les data que l’on souhaite capturer et ne pas trop dépendre des réseaux sociaux pour cela; surtout à l’heure où les réseaux sociaux se multiplient et où le monopole de Facebook commence juste à s’essouffler. Et c’est enfin plutôt une bonne nouvelle pour les community managers, car elle leur ouvre le champ des possibles, enrichit leurs prérogatives et leur permet d’animer leurs communautés de manière beaucoup plus diversifiée et plus intense.
Après le Retail’s Big Show en janvier dernier à New-York, l’Echangeur by LaSer s’est rendu au salon Eurosphop (16-21 février à Düsseldorf, Allemagne). Ce salon international dédié au commerce et au retail n’a lieu que tous les 3 ans. Avec plus de 10 000 visiteurs provenant de 95 pays différents, Euroshop a rassemblé environ 1 800 exposants dans les secteurs de la PLV, l’agencement, l’architecture commerciale, l’équipement du point de vente, la promotion des ventes, l’affichage dynamique, le froid etc. Des halls impressionnants permettant de se projeter dans un magasin “lieu de vie” Comme l’Echangeur by LaSer l’avait déjà mis en exergue dans son rapport “Commerce Reloaded”, si une nouvelle barrière est “encore” en train de tomber, c’est peut-être bien celle du passage du magasin “lieu de vente” au magasin “lieu de vie”. Et c’est bien cette tendance qu’a souligné le salon Euroshop. Le visiteur était projeté, à travers notamment 5 halls gigantesques, dans une mise en scène où l’émotion liée au shopping provient de conceptions spectaculaires de stands, d’idées de design créatives plaçant le client au centre…Cette immersion dans “un lieu de vie” était d’autant plus présente que de véritables boutiques, restaurants, ont été montés au cœur même du salon pour faire vivre une expérience unique aux visiteurs. Qui n’a d’ailleurs pas terminé sa journée sur un pavillon se transformant le temps d’une soirée en bar branché ou écouté une séance musicale improvisée ? Le magasin digital sera gagnant demain, c’est sûr ! Si l’Echangeur by LaSer devait définir un point commun entre le Retail’s Big Show et Euroshop, c’est sur le périmètre du magasin « digital » qu’il se joue : peu d’écart en définitif entre le marché européen et les Etats-Unis quant aux solutions proposées pour devenir un magasin « intelligent » et « réactif » : - Présence de prestataires autour de l’analyse comportementale et le tracking des consommateurs sur le point de vente - Présence de technologies de géolocalisation indoor via cette fois-ci le système d’éclairage à LED ou beacon (par des start-ups françaises). - Transformation des vitrines en écran à travers un mur de shopping interactif à travers lequel les clients naviguent dans un portefeuille de produits. La présence omniprésente des écrans transparents s’est confirmée sur tous les stands alors que ce n’était qu’une tendance lors de l’édition 2013 de la NRF. Reste que le mobilier lui-même n’intégrait pas encore ces différentes technologies… … mais pas de solutions d’équipement du vendeur ! Par contre, paradoxe très frappant, la quasi absence de solutions pour le vendeur. Pourtant, les terminaux mobiles à destination des vendeurs permettent d’avoir accès à l’état des stocks du magasin, de réserver un produit dans une autre boutique en cas de rupture sur son point de vente. Il réassure également le vendeur en lui donnant un accès aux informations produit et aux programmes de fidélité de l’enseigne qui le guide dans sa connaissance client. Les terminaux mobiles sont devenus de réels outils offrant une expérience client omnicanale et génèrent des ventes additionnelles en magasin. Il manque là une brique essentiel au regard de l’Echangeur by LaSer. L’absence de réflexion sur le “transactionnel” est aussi un point très différent avec la NRF. Peu de solutions de “Scan, Pay and Go”, pas de bataille entre les TechTitans – Google, Amazon, Paypal ou Apple- peu de solutions de digital wallet présentées… Seul le système d’exploitation Android semblait avoir sa place sur le salon, notamment dans les solutions de point of sales présentées. Tout comme la biométrie, thème phare présentait aussi cette année au Mobile World Congress. Le commerce reloaded n’a t-il pas encore atteint la frontière européenne
Huntertainment – parcours clients
augmentés
Quelle feuille de route pour le commerce de demain ?
Publié le 17 mars 2014
Aujourd'hui, les retailers assistent, dans leurs
interactions avec les clients, à une transition rapide entre les points de
contact physiques et numériques. La génération de trafic en magasin, qu’il soit
physique ou digital, n’est plus une fin en soi. Comment répondre à ce nouveau
paradigme ?
Article paru dans la revue papier et digitale N°8 : Le contact, essaie encore une foisLe parcours client a longtemps été dessiné de manière linéaire : les points de contact classiques (télé, print, radio) étaient un « stimulus » pour emmener en magasin, le seul point possible de l’expérience marchande. L’expérience était ainsi « lockée » car c’était uniquement à ce moment que le premier contact avec le produit était à l’origine du déclenchement d’une intention d’achat. Digital et physique indistinctementAujourd’hui, ce parcours est plus complexe, diffus et transformé par la technologie qui a fait exploser le parcours traditionnel. Le stimulus est multiple, le parcours client fait intervenir des points de contact digitaux et physiques, indistinctement et sans hiérarchisation. La première vague du digital a vu apparaître les usages du e-commerce, des campagnes digitales et des expériences digitales de marque et a compliqué l’arbitrage des points de contact pour les marques. La deuxième vague, révolutionnée par les usages mobiles, a encore démultiplié les possibilités de points de contact, en y ajoutant la géolocalisation et le temps réel. D’autant que les consommateurs français se sont appropriés les nouvelles technologies rapidement (48% de nos compatriotes utilisent au quotidien plus de 3 devices), ce qui catalyse des usages ATAWAD, c'est-à-dire pouvoir acheter n’importe quand, n’importe où, sur n’importe quel support. Les points de contact sont multiples et de moins en moins hiérarchisés. L’expérience marchande n’est plus uniquement en magasin mais elle est la somme de toutes les expériences vécues avec la marque et le distributeur (site e-commerce, m-commerce, magasin, etc...). La notion de temps réel et d’instantanéité devient également une pierre angulaire de l’acte d’achat : on bookmark sur mobile après un stimulus presse, on repère un produit sur Facebook et on l’achète sur une plate-forme marchande. Il n’y a donc plus un seul parcours d’achat linéaire cadencé par un ensemble de points de contact formatés. Des consommateurs cherchant une expérience plus ouverteLa génération de trafic en magasin, qu’il soit physique ou digital, n’est plus une fin en soi. Jusqu’à présent, les distributeurs considéraient que lorsqu’un client avait passé le seuil du magasin, ils avaient fait le plus gros du travail. Ce n’est plus vrai. Le phénomène de showrooming, c'est à dire l'utilisation des magasins comme source d’information, pour aller ensuite acheter ailleurs, se développe, accéléré par les usages mobiles (18% des consommateurs français ont déjà changé d’avis en magasin suite à la consultation de leur mobile). Les distributeurs et les marques doivent tenir compte de ce phénomène et continuer à prendre les devants en proposant dans leurs propres magasins des points de contact digitaux qui permettront aux consommateurs de valider leur intention d’achat et de ne pas les laisser partir à la concurrence. Le digital a fait évoluer la chaîne de la valeur du retail, et les distributeurs ainsi que les marques vont devoir s’adapter à des consommateurs cherchant une expérience plus ouverte, sans couture et instantanée s’ils veulent réussir dans les 5 prochaines années. Exister sur tous les points de contactLa question n’est plus de choisir sur quel point de contact exister, mais de savoir comment se déployer sur tous les points de contact, de manière cohérente et efficace. Magasins, e-commerce, m-commerce, t-commerce : ces canaux sont complémentaires et ne se cannibalisent pas. La plupart des études montrent qu’un consommateur cross-canal est largement plus profitable qu’un client monocanal. Est-il possible d’imaginer un magasin en 2014 ne pas proposer d’acheter en ligne un produit qu’il n’a pas en stock ? Le digital, demain, premier canal d’acquisition de trafic en magasinLes retailers et les marques vont devoir s’organiser pour comprendre et tirer parti des nouveaux enjeux de génération de trafic en magasin offerts par les nouveaux usages mobiles et de convergence web/ magasin. - Le SEO (référencement naturel) et SEA (référencement payant et achat de mot clés) géo-localisés : la manière de travailler ces 2 activités marketing au niveau local a fortement changé. Lorsqu'un individu recherche une marque ou une enseigne à travers son mobile, on doit être capable de proposer le magasin le plus proche, le produit en stock, et plus seulement le line vers le site e-commerce. Cela nécessite de retravailler les méthodes de référencement. - Le Géofencing mobile : il est considéré depuis quelques années déjà comme un des graals du marketing et de la génération de trafic magasin. Demain, je recevrai sur mon mobile une notification personnalisée (basée sur mon historique d’achat, sur mes produits favoris, mon profil, mon social graph, etc..) dans la zone de chalandise du magasin, m’invitant à me rendre au point de vente. Les technologies existent déjà mais la multiplicité des acteurs (start-up, retailers, programmes de fidélité, opérateurs mobiles) et les questions relatives à la vie privée et d’opt-in freinent leurs adoptions. Les marques et les retailers doivent néanmoins investir ces nouveaux points de contact digitaux dès maintenant pour tester leur efficacité. Offrir de nouveaux points de contact digitaux en magasinLe consommateur plébiscite le fait de pouvoir bénéficier d’expériences qu’il ne retrouvera pas en ligne et de services aussi efficaces que ceux qu’il peut expérimenter online. Le magasin reste un point de contact important mais il doit se moderniser et rentrer dans la révolution digitale, au risque de devenir un showroom pour ses concurrents. Il lui faut proposer des outils digitaux et mobiles afin d’enrichir à la fois l’expérience marchande de la marque et favoriser l’achat. Offrir du Wi-Fi et ses propres applications est ainsi obligatoire. Car sinon, le client ira de lui même se connecter aux points de contact concurrents en son sein même. WalMart l’a bien compris. Le CEO a récemment annoncé « we embrace showrooming ». En proposant le Wi-Fi à l’intérieur de ses propres succursales et en proposant d’utiliser ses propres applications permettant d’accéder à des informations produits et aux avis consommateurs, le distributeur américain diminue le risque de voir ses propres clients vérifier les infos sur Amazon. Aujourd’hui, les consommateurs français pensent que les points de contact digitaux sont un plus dans l’expérience client mais ils doivent avant tout répondre à leurs attentes, que ce soit en matière d’expérience enrichie ou de services « augmentés » (plus pratiques, efficaces et agiles). Affiner la capacité de ciblage en linéaireUn body Scanner digital, installé dans des centres commerciaux américains, qui numérise le corps, n’a de sens que parce qu’il fournit des recommandations sur le style et la taille des vêtements qui conviennent le mieux au consommateur et les invite à venir les essayer en magasin. L’expérience des lunettes connectées chez Intermarché répond à un double enjeu : un enjeu consommateur de faire son shopping simplement (repérage des produits de sa liste, maîtrise de son budget, accès aux informations produits) et un enjeu distributeur (aide au choix, cross-sell et satisfaction consommateur). Les nouvelles technologies telles que la géolocalisation indoor, l’identification consommateurs et la personnalisation en temps réel vont affiner la capacité de ciblage en linéaire et de nouveaux points de contact ciblés risquent d’apparaître. Deux initiatives récentes en Grande Bretagne et aux USA prouvent ce passage à des points de contact ultra-personnalisés. - Tesco scanne le visage des clients faisant la queue aux caisses de ses 450 stations-service, détermine leur catégorie d'âge et leur sexe et diffuse en temps réel des publicités personnalisées susceptibles d'intéresser la cible. La technologie prend également en compte l'heure de la journée, pour proposer par exemple une boisson énergisante ou un café le matin. Elle mesure le temps passé par les clients à regarder la publicité et vérifie ce qu'ils auront acheté au final. - Macy’s a réalisé en novembre 2013 un test grandeur nature à New York et à San Francisco. Grâce à la technologie iBeacon, le grand magasin américain peut désormais géolocaliser in-store un acheteur potentiel armé de son iPhone, lui envoyer des offres sur-mesure et ainsi mieux comprendre son parcours d’achat. L’expérimentation, si elle est couronnée de succès, a vocation à être étendue à toutes les boutiques Macy’s du pays. « Nous pouvons voir où une cliente est restée debout, si c’est devant un sac à main, et si elle n’a pas acheté, nous pouvons lui envoyer un petit encouragement », expliquait alors Terry Lundgren, PDG de Macy’s devant des analystes. Repenser l'organisation des entreprisesTous ces exemples dessinent l’avenir des points de contact qui seront plus intégrés et plus intelligents. Cela oblige les entreprises à réfléchir sur leur nécessaire mutation quant à ce nouvel environnement. Les usages digitaux et la technologie nécessitent de repenser l’organisation des entreprises et de casser les silos. L’importance d’un chief digital officer (CDO) en charge d’intégrer le digital sur l’ensemble des points de contact client et en charge de l’expérience consommateur est fondamentale (le cabinet Gartner anticipe que d’ici 2015, 1 entreprise sur 4 aura intégré cette fonction). In fine, l’évolution de ces points de contact interroge sur la question des données privées et jusqu’où l’usager est prêt à accepter une intrusion dans sa vie pour bénéficier d’une expérience plus performante, plus fluide et donc plus agréable. À suivre... Vincent Druguet, Directeur Général Adjoint de l'agence DigitasLBi Illustrations : Charlotte Pollet
Article paru dans la revue papier
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