Un équipementier télécoms à la recherche de l’esprit start-up
Créer des start-up internes, en acquérir d’autres, nouer des alliances : Michel Combes veut insuffler une culture de l’innovation.
Pour Alcatel-Lucent, Cloudband est stratégique , parce que le groupe a besoin de projets exaltants après des années de réduction de coûts. Il faut « nourrir le moteur à innovation », répète Michel Combes, le directeur général du groupe, qui veut par la même occasion « réinsuffler une culture entrepreneuriale chez Alcatel-Lucent ».
Fidèle à cet état d’esprit, Alcatel-Lucent a du coup déroulé le tapis rouge à Dor Skuler. Après avoir fondé sa start-up Zing, le jeune ingénieur israélien est entré aux Bell Labs en 2006, trois mois avant la fusion d’Alcatel avec Lucent.
Ben Verwaayen, le directeur général, lui a donné son feu vert pour rentrer au pays et y fonder Cloudband en 2011. « Quand j’ai pris les commandes, en avril, je lui ai donné plus de moyens », raconte Michel Combes.
L’histoire de Nuage est similaire. Cette start-up interne spécialiste de la virtualisation des réseaux a été créée en avril dans la Silicon Valley par un salarié, Sunil Khandekar – uniquement grâce à des financements Alcatel-Lucent.
« Nous voulions être complètement indépendants du navire amiral et partir d’une feuille vierge, a expliqué le PDG de Nuage à un journaliste de SDN Central.
Sans cela, nous aurions été contraints de traiter les problèmes du point de vue de la base installée, plutôt que de porter un regard neuf partant de l'IT, en nous demandant d’abord ce qui avait besoin de changer ».
« Une OPA inversée »
« Faisons une OPA inversée de Nuage et Cloudband sur Alcatel-Lucent ! », provoque Michel Combes. C’est déjà ce qui s’est passé avec Basil Alwan, le puissant patron de la division IP, qui fabrique des routeurs. Le DG le surnomme son "sparring partner". C’est à sa start-up Timetra, achetée en 2003 dans la Silicon Valley, qu’Alcatel-Lucent doit l’essentiel de sa valeur boursière actuelle.
Avant Timetra, Alcatel avait, comme beaucoup de grandes entreprises, étouffé la créativité de ses proies, de PacketEngine à Xylan. Après cette date, tout a été fait pour laisser les mains libres aux start-up acquises, de Velocix (réseaux de livraison de contenus) à Motive (gestion de l’expérience client).
Le groupe a également créé des start-up « externes » comme Kindsight (DPI), finalement réintégrée, ou encore CiiNow ("cloud gaming"). Mais la culture de l’innovation ne se résume pas aux start-up. Michel Combes est « à la recherche d’idées pour faire émerger la créativité ». Il évoque la pratique des ateliers créatifs chez Qualcomm, où l’on phosphore trois jours durant, et qui sont composés pour un tiers de collaborateurs, un tiers de clients, et un tiers d’entrepreneurs « de rupture ».
Il parle aussi du partenariat noué cet été dans le domaine des "small cells" avec Qualcomm, afin de partager les frais de R&D mais aussi de déceler les révolutions de demain. D’autres alliances suivront, avec des industriels venus d’autres horizons, informatique ou Internet.
Créer des start-up internes, en acquérir d’autres, nouer des alliances : Michel Combes veut insuffler une culture de l’innovation.
Pour Alcatel-Lucent, Cloudband est stratégique , parce que le groupe a besoin de projets exaltants après des années de réduction de coûts. Il faut « nourrir le moteur à innovation », répète Michel Combes, le directeur général du groupe, qui veut par la même occasion « réinsuffler une culture entrepreneuriale chez Alcatel-Lucent ».
Fidèle à cet état d’esprit, Alcatel-Lucent a du coup déroulé le tapis rouge à Dor Skuler. Après avoir fondé sa start-up Zing, le jeune ingénieur israélien est entré aux Bell Labs en 2006, trois mois avant la fusion d’Alcatel avec Lucent.
Ben Verwaayen, le directeur général, lui a donné son feu vert pour rentrer au pays et y fonder Cloudband en 2011. « Quand j’ai pris les commandes, en avril, je lui ai donné plus de moyens », raconte Michel Combes.
L’histoire de Nuage est similaire. Cette start-up interne spécialiste de la virtualisation des réseaux a été créée en avril dans la Silicon Valley par un salarié, Sunil Khandekar – uniquement grâce à des financements Alcatel-Lucent.
« Nous voulions être complètement indépendants du navire amiral et partir d’une feuille vierge, a expliqué le PDG de Nuage à un journaliste de SDN Central.
Sans cela, nous aurions été contraints de traiter les problèmes du point de vue de la base installée, plutôt que de porter un regard neuf partant de l'IT, en nous demandant d’abord ce qui avait besoin de changer ».
« Une OPA inversée »
« Faisons une OPA inversée de Nuage et Cloudband sur Alcatel-Lucent ! », provoque Michel Combes. C’est déjà ce qui s’est passé avec Basil Alwan, le puissant patron de la division IP, qui fabrique des routeurs. Le DG le surnomme son "sparring partner". C’est à sa start-up Timetra, achetée en 2003 dans la Silicon Valley, qu’Alcatel-Lucent doit l’essentiel de sa valeur boursière actuelle.
Avant Timetra, Alcatel avait, comme beaucoup de grandes entreprises, étouffé la créativité de ses proies, de PacketEngine à Xylan. Après cette date, tout a été fait pour laisser les mains libres aux start-up acquises, de Velocix (réseaux de livraison de contenus) à Motive (gestion de l’expérience client).
Le groupe a également créé des start-up « externes » comme Kindsight (DPI), finalement réintégrée, ou encore CiiNow ("cloud gaming"). Mais la culture de l’innovation ne se résume pas aux start-up. Michel Combes est « à la recherche d’idées pour faire émerger la créativité ». Il évoque la pratique des ateliers créatifs chez Qualcomm, où l’on phosphore trois jours durant, et qui sont composés pour un tiers de collaborateurs, un tiers de clients, et un tiers d’entrepreneurs « de rupture ».
Il parle aussi du partenariat noué cet été dans le domaine des "small cells" avec Qualcomm, afin de partager les frais de R&D mais aussi de déceler les révolutions de demain. D’autres alliances suivront, avec des industriels venus d’autres horizons, informatique ou Internet.
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