Thierry Bardy -tags ; Gartner,tendances, technologies stratégiques , prospectives, futur.
Thierry Bardy Adetem /Marketing |
Les 10 technologies stratégiques annoncées par Gartner au début 2014, ont- elles été tendancielles (examen 11 mois après...)
L’informatique devient source d’informations,
sociale, mobile et en nuage. Cette convergence va provoquer des
mutations professionnelles. Elle suscite déjà une demande accrue en
infrastructures programmables, à l’échelle du web.
Les réseaux
sociaux, l’informatique mobile, le Cloud et la transformation de
données en informations forment le nouveau moteur de l’IT. David
Cearley, vice-president du Gartner, désigne ces convergences
par le
‘nexus des forces’, un phénomène révélant dix technologies
stratégiques pour la plupart des entreprises en 2014.
Qu’est-ce qu’une
technologie stratégique ? Selon le cabinet d’études, elle doit
présenter un impact significatif sur l’entreprise dans les trois
années à venir. Il peut s’agir de nouveaux concepts ou systèmes
transformant ses plans, programmes et initiatives à long terme ou
bien apportant une perturbation potentielle sur son marché ou encore
un atout commercial pour ses premiers utilisateurs.
1 Le suivi de nombreux terminaux mobiles
Deux à trois fois
plus de collaborateurs mobiles accèderont au système d’informations
de l’entreprise. C’est une conséquence inattendue des programmes
BYOD où l’utilisateur apporte son propre équipement informatique.
Cette situation impose aux services informatiques et financiers une
contrainte considérable. La politique en matière de ressources
matérielles appartenant aux collaborateurs doit faire l’objet
d’une révision en profondeur. La plupart des sociétés ne
prennent en compte que les salariés qui accèdent à leur réseau au
moyen de terminaux acquis et gérés par l’entreprise. Il est
nécessaire d’élaborer des règles définissant clairement les
attentes, ce que chacun peut et ne peut pas faire sur le système
d’informations, tout en conciliant souplesse et exigences face à
la confidentialité et à la protection des données personnelles.
2 Les apps mobiles en priorité
En 2014, le
principal environnement de développement d’applications
d’entreprise sera le navigateur Web, grâce aux performances
améliorées des langages HTML5 et JavaScript. Le cabinet Gartner
recommande aux développeurs de se focaliser sur la création de
modèles d’interface utilisateur étendus, comportant les données
vocales et vidéo. Plus compacts et plus ciblés, les services
applicatifs (ou apps) vont se développer tandis que les applications
mobiles commenceront à décliner. Les programmeurs chercheront à
intégrer des apps pour former des solutions. La construction
d’interfaces d’application utilisateur couvrant toute une gamme
de terminaux nécessite une compréhension des blocs de construction.
Le marché des outils de création d’apps grand public et axées
sur l’entreprise est très fragmenté. Dans les années à venir,
aucun outil particulier ne couvrira tous les services mobiles ; il
faudra par conséquent en utiliser plusieurs. Ensuite, une nouvelle
approche de l’expérience en situation de mobilité apparaîtra,
capitalisant sur les sentiments et les émotions pour provoquer des
changements de comportement chez l’utilisateur.
3 L’Internet des objets et des lieux
Le réseau internet
dépasse le cadre des PC et des terminaux mobiles pour englober tous
les actifs de l’entreprise, ses équipements de terrain ainsi que
ses biens de consommation comme les automobiles et les téléviseurs.
Le problème, c’est que la plupart des organisations et des
fournisseurs de technologies n’ont pas encore exploré les
possibilités de cet internet élargi. Ils ne sont pas prêts, d’un
point de vue opérationnel et organisationnel. Il faut donc imaginer
la numérisation des produits, des services et des biens les plus
importants. La combinaison de services et de flux de données nés de
cette numérisation globale peut créer quatre nouvelles opportunités
d’usage : le suivi des objets, la valorisation des données, leur
exploitation et leur expansion. Ces quatre modèles pourront
s’appliquer à n’importe quel internet, celui des personnes, des
objets, des informations ou des lieux. L’entreprise doit explorer
ces quatre modèles et pas seulement l’internet des objets.
4 Le Cloud hybride et son broker de services
Le regroupement de
Cloud personnels et de services externes de Cloud privés devrait
s’imposer. Les organisations vont concevoir des services Cloud
privés en pensant à l’avenir hybride. Elles s’assureront des
futures possibilités d’intégration et d’interopérabilité. Les
services Cloud hybrides pourront être constitués de différentes
manières, relativement statiques ou plus dynamiques. La gestion de
cet assemblage dépendra d’un élément assumant la fonction de
courtier de services Cloud ou CSB (cloud service broker). Il va
traiter l’agrégation, l’intégration et la personnalisation des
services Cloud. Les organisations qui s’ouvriront au Cloud
Computing hybride à partir de services Cloud privés assumeront les
fonctions de CSB. Le Cloud hybride apporte des ressources
complémentaires, en cas de pics de trafic ou ponctuellement. Mais
les premiers services Cloud hybrides seront, en majorité, statiques
et non dynamiques. Ils seront vraisemblablement composés d’un
Cloud interne privé et d’un service Cloud public pour couvrir une
fonctionnalité ou stocker des données particulières. Davantage de
déploiements émergeront au fur et à mesure des évolutions du CSB,
une infrastructure privée IaaS pouvant tirer parti de fournisseurs
de services externes, en fonction des stratégies et des usages.
5 L’architecture nuage/client
Les modèles
d'architectures applicatives sont également en train de se
transformer. Dans l’architecture nuage/client, le client exécute
une application riche sur un terminal connecté à Internet ; le
serveur accueillant un ensemble de services applicatifs hébergés
sur une plateforme Cloud, de plus en plus élastique et évolutive.
Tandis que les données enregistrées et les applications vont
s’étendre à plusieurs terminaux clients, le Cloud constituera le
point de contrôle. L’environnement client pourra être une
application native ou bien fondée sur le navigateur web. De nombreux
terminaux, aussi bien PC de bureau que mobiles, offriront davantage
de puissance pour la navigation web. Cette faculté, associée au
coût des réseaux et à la nécessité de gérer la bande passante
consommée, incitera à minimiser l’empreinte des applications
Cloud de calcul et de stockage, et à exploiter l’intelligence et
le stockage du dispositif du client. Cependant, des demandes de plus
en plus complexes de la part des utilisateurs mobiles se traduiront
par de nouveaux besoins en capacités de traitement et en stockage,
côté serveur.
6 L’ère du Cloud personnel
L’ère du Cloud
personnel marquera un déplacement de la puissance des terminaux vers
les services. Dans ce nouvel univers, l’organisation aura moins à
se préoccuper des caractéristiques des appareils, même si ces
derniers seront encore nécessaires. Les utilisateurs se serviront de
tout un ensemble d’équipements, le PC demeurant l’une des
possibilités, mais aucun terminal ne constituera la plateforme
principale. C’est plutôt le Cloud personnel qui assumera cette
fonction. L’accès au Cloud et au contenu stocké ou partagé à
partir du Cloud sera maîtrisé et sécurisé, au lieu de cibler
uniquement le terminal lui-même.
7 Tout est défini par logiciel
L’approche
Software-defined anything (SDx) – où tout est défini par logiciel
- est un concept qui résume la montée en puissance de normes
favorisant les infrastructures informatiques programmables et les
datacenters interopérables. Elle provient de l’automatisation
inhérente au Cloud Computing, de la démarche DevOps et du
dimensionnement rapide de l’infrastructure. Ce collectif SDx
comporte également différentes initiatives comme OpenStack,
OpenFlow, l’Open Compute Project et Open Rack qui partagent des
visions similaires. Au fur et à mesure de l’évolution des silos
technologiques et de l’émergence de consortiums, il faudra
rechercher des normes nouvelles et des passerelles profitables aux
gammes de produits, en mettant au défi les fournisseurs de
technologies individuelles de s’engager en faveur de véritables
normes d’interopérabilité relevant de leurs domaines respectifs.
Bien que l’ouverture constitue toujours un objectif revendiqué par
les fournisseurs, différentes interprétations des SDx restent
possibles. Les fournisseurs de technologies SDN (réseau), SDDC (data
center), SDS (stockage) et SDI (infrastructure) s’efforceront tous
de maintenir leur leadership dans leurs domaines respectifs, tout en
déployant des initiatives SDx. Ils pourraient ne se conformer aux
normes qu’à contrecœur, risquant de fragiliser leurs marges et
d’ouvrir des espaces concurrentiels élargis, même si le
consommateur bénéficie de la simplicité, de la diminution des
coûts et de l’efficacité de la consolidation.
8 L’informatique à l’échelle du web
Les technologies de
l’information à l’échelle du web forment un modèle mondial qui
bouscule des positions établies, selon plusieurs critères. Les
grands fournisseurs de services Cloud comme Amazon, Google ou
Facebook sont en train de réinventer l’informatique et la manière
de délivrer des services et des contenus. Leurs facultés
d’évolutivité s’expriment en taille, vitesse et agilité. Pour
suivre le rythme, les entreprises devront émuler les architectures,
les processus et les pratiques de ces prestataires d’infrastructures
et de services Cloud. Elles entreront dans une ère informatique à
l’échelle du web. Cette approche modifie la chaîne de valeurs des
technologies informatiques de manière systémique. Les datacenters
sont conçus dans une perspective d’ingénierie industrielle,
recherchant la moindre occasion de réduire les coûts et les
gaspillages. Au-delà du réaménagement des installations pour les
rendre plus éco-énergétiques, cela inclut également la
conception, en interne, de composants matériels clés comme les
serveurs, les baies de stockage et les réseaux. Les architectures
axées sur le web permettront aux développeurs de construire des
systèmes très souples et résistants, toujours opérationnels en
dépit des pannes.
9 Des machines intelligentes
D’ici à 2020, de
nouvelles machines intelligentes vont se développer. On assistera à
la prolifération d’assistants personnels sensibles au contexte, de
conseillers intelligents comme Watson d’IBM et de systèmes
industriels mondiaux avancés. Le grand public accèdera aussi aux
premiers exemplaires de véhicules autonomes. L’ère des machines
intelligentes sera sans doute la plus perturbatrice de toute
l’histoire de l’informatique. Les nouveaux systèmes
concrétiseront plusieurs visions précoces en effectuant des tâches
que l’on pensait réservées aux personnes, et non aux machines. Le
Gartner prévoit que les utilisateurs s’investiront dans leurs
propres machines intelligentes ; ils les contrôleront et s’en
serviront pour améliorer leurs résultats. Les entreprises
investiront aussi dans de nouvelles formes d’assistants numériques.
Une fois passée la première vague d’achats professionnels, les
machines intelligentes se démocratiseront.
10 L’impression 3D
Les livraisons
mondiales d’imprimantes 3D devraient croître de 75% en 2014 avant
de doubler en 2015. Bien que d’onéreux robots de “fabrication
additive” existent depuis vingt ans, le marché des périphériques
vendus entre 500 et 50 000 dollars est naissant et déjà en pleine
croissance. L’essor du marché grand public a sensibilisé les
entreprises au fait que l’impression 3D est un véritable moyen
viable et rentable de réduire les coûts, en raison de
l’amélioration des logiciels de conception, de la rationalisation
du prototypage et de la fabrication de petites séries.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire