Thierry Bardy- mots clés ; Critéo , Tedemis , levée, IPO
Criteo a, semble-t-il, déjà trouvé une utilité aux plus de 250 millions de dollars qu'il a levés.
La société fondée par Jean-Baptiste Rudelle est en passe de mettre la main sur la start-up française Tedemis, qu'elle se serait engagée à racheter.
Il faut dire que la start-up lancée par Alexandre de Chavagnac et Antoine Devros a construit son succès sur une recette éprouvée par... Criteo.
"Notre solution permet d'envoyer un message au prospect qui s'est rendu sur une page du site de notre client, expliquait il y a quelques mois Alexandre de Chavagnac. Le contenu de l'email, qui est envoyé entre 15 minutes et quelques heures après la visite, est personnalisé en fonction du comportement de navigation de la cible." Et peu ou prou comme son modèle, la société a décidé de se rémunérer en achetant des contacts au CPM et en les revendant à un CPC qui varie en fonction des volumes demandés et de la typologie de produits concernés.
Avec un chiffre d'affaires qui devrait avoisiner les 8 millions d'euros en 2013, Tedemis cherchait d'ailleurs à lever plusieurs millions... avant d'opter pour un mariage plus faste avec Criteo.
Instigateur du "Club des sites marchands" (un programme de fidélité qui permet de réunir les clients de nombreux e-commerçants) et grand consommateur de bases de données acquises auprès de P comme Performance, PriceMinister ou encore EasyVoyage (qui ont obtenu le consentement en opt-in de l'internaute pour l'envoi d'emails commerciaux émanant de partenaires), Tedemis a rapidement atteint le seuil des 90 millions de cookies déposés chaque mois et s'est retrouvé à la tête d'une base de données de 35 millions de cookies uniques.
Un véritable magot de data qui a dû séduire Criteo dont on connait les intentions en matière de "big data". L'acquisition de Tedemis va d'ailleurs lui permettre d'entrer de plain pied dans le multicanal, quelques mois après le rachat de la société spécialisée en marketing mobile à la performance Ad-X. Mobile, emailing... Celle qui dépasse aujourd'hui largement le statut de start-up française prometteuse qu'elle possédait encore il y a quelques mois semble résolue à entrer dans la cour des grands.
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