La 5G broadcast divise le monde de la radio
Toujours diffusée en FM, la radio pourrait profiter de la 5G
pour se numériser.
Une nouvelle technologie concurrence l’autre. Le radio
diffuseur Towercast, filiale du groupe NRJ, lance à Paris une expérimentation
de diffusion de contenus vidéo et audio en 5G broadcast.
« D’ici à 2025, les contenus vidéo représenteront environ 70 % du trafic mobile », explique Hugues Martinet. « Il faudra donc désengorger les réseaux des télécoms pour diffuser ces contenus sur des réseaux de type média.
Grâce à la 5G broadcast, il suffira de 1 600 sites de diffusion pour couvrir 90 à 95 % de la population, comme un réseau de TNT », ajoute-t-il.
« D’ici à 2025, les contenus vidéo représenteront environ 70 % du trafic mobile », explique Hugues Martinet. « Il faudra donc désengorger les réseaux des télécoms pour diffuser ces contenus sur des réseaux de type média.
Grâce à la 5G broadcast, il suffira de 1 600 sites de diffusion pour couvrir 90 à 95 % de la population, comme un réseau de TNT », ajoute-t-il.
Cette annonce vient relancer le débat sur la numérisation de
la radio qui déchire le secteur depuis une dizaine d’années. Aujourd’hui, 95 %
de la diffusion de la radio est encore assurée par les fréquences analogiques
en FM. Le reste de l’écoute de la radio se fait directement sur les
smartphones. Avec constance, le CSA pousse pour l’adoption de la radio
numérique terrestre (RNT) sur la norme DAB +. Mais il se heurte à l’opposition
des grands acteurs nationaux de la radio qui ne veulent pas en entendre parler.
Pour eux, le DAB + cumule les inconvénients : il faut payer un deuxième réseau
de diffusion sans gagner un centime de publicité en plus. Pire, il faut que les
Français rachètent de nouveaux postes de radio DAB+ à la maison ou dans leur
voiture.
En face, les radios plus petites, qui ne disposent pas de
nombreuses fréquences FM, y voient là une formidable opportunité d’acquérir une
audience nationale et donc de concurrencer leurs grandes sœurs.
« Nous militons pour que nos radios soient diffusées le plus
largement et simplement possible auprès des auditeurs. Nous voulons donc une
diffusion hybride avec la FM, le DAB+ et même la 5G broadcast » explique
Jean-Éric Valli, président du groupement des Indés Radios qui rassemble 131
radios indépendantes. Il encourage le CSA à poursuivre ses efforts pour
déployer le DAB +.
Après de nombreuses tentatives infructueuses, le CSA a
relancé le processus d’appel d’offres de fréquences DAB + à Nantes, Strasbourg
et Lyon. Selon le plan de marche du régulateur, le DAB + devrait être déployé
en France vers 2021. Soit, peu ou prou, en même temps que le déploiement des
réseaux de 5G mobiles qui équiperont les futurs smartphones et voitures
connectées.
« Les Français pourront donc écouter la radio dans tous les
foyers et sur tous les axes routiers sans rupture », anticipe un supporteur de
la 5G broadcast.
Mais ce débat sur les avantages comparés des différentes
technologies n’est pas neutre. « Si les radios et les télés adoptent la 5G broadcast,
ils vont basculer dans le monde de télécoms et des plateformes Internet
américaines. Ce monde n’est pas régulé par le CSA, et les médias risquent de
dépendre de la bonne volonté de Google ou de Facebook pour être référencés »,
analyse Jean- Éric Valli.
« C’est un faux débat. Aujourd’hui, plus de 60 % des
Français reçoivent la télévision via les box Internet des opérateurs télécoms
et personne ne s’en plaint », réplique un patron de radio.
Le radiodiffuseur TDF, qui travaille à la fois pour des
médias et des opérateurs télécoms, est très prudent sur la question et ne veut
pas prendre parti.
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